Happy Birthday : |
© AFP/Franck Fife
Un ballon de handball
Nantes, club émergent du handball français, tentera dimanche d'écrire une première ligne à son palmarès en finale de la Coupe EHF après s'être débarrassé grâce à une discipline de fer des Danois d'Holstebro (26-20), samedi lors du Final Four qu'il organise.
Le HBC essaiera également d'apporter à la France sa première Coupe EHF, la deuxième compétition européenne par ordre d'importance, et son premier trophée européen au hand masculin depuis la victoire de Montpellier en Ligue des Champions en 2003.
Nantes, monté en D1 il y a cinq ans et qui participe à sa deuxième campagne européenne seulement, aura fort à faire face à Rhein-Neckar, deuxième de la puissante Bundesliga et qui a disposé de Göppingen (28-22), double tenant du titre, dans l'autre demi-finale, 100% allemande.
Samedi, les Nantais, qui ne comptent à leur palmarès qu'un titre de champion de France de D2, en 2008, et ont été battus par Dunkerque en décembre en finale de la Coupe de la Ligue, se sont appuyés sur une défense de fer.
"Il n'y a pas eu beaucoup de buts, un scénario qui nous était très favorable. Même si on a commencé doucement, les joueurs ont été très sérieux. Ils sont bien restés dans le plan de jeu, ont fait preuve de beaucoup de discipline", a ainsi souligné Anti.
L'entraîneur, âgé de 54 ans, attendait à titre personnel cette finale "depuis 24 ans" et une défaite comme entraîneur adjoint de Créteil en finale de la Coupe des coupes 1989 contre Essen, autre équipe allemande.
Le récital de Siffert
En l'absence de sa pièce maîtresse et arrière gauche espagnol Alberto Entrerrios , blessé à une cuisse, Nantes a pu compter en attaque sur ses deux autres champions du monde 2013, Valero Rivera (8 buts) et Jorge Maqueda (5 buts, tous après la pause), mais a surtout construit son succès en défense.
"On n'a pas été forcément géniaux mais on était sûrs de notre force. On les a usés physiquement", a commenté Frédéric Dole, ailier droit de la seule équipe à avoir battu le PSG cette saison, à deux reprises qui plus est.
Le gardien Arnaud Siffert, qui quittera le club en fin de saison, a notamment écoeuré Holstebro, avec 14 arrêts (41% de réussite), dont quelques uns cruciaux en fin de match pour permettre à son équipe de décrocher des Danois seulement menés 20-17 à la 50e minute.
"La défense a été extraordinaire, c'était plaisant dans les buts car on sentait qu'il y avait très peu de failles devant. Et avec le public derrière nous, on ne pouvait pas perdre", a expliqué Siffert.
Le gardien devra également déployer tous ses talents dimanche face à Rhein-Neckar, demi-finaliste de la Ligue des Champions en 2011 et qui partira favori avec sa pléiade d'internationaux (le Danois Landin, les Allemands Roggisch, Gensheimer et Groetzki, l'Islandais Petersson, entre autres).
Le club de Mannheim (sud-ouest) est lui aussi à la recherche d'un premier titre et tentera d'apporter à l'Allemagne sa dixième victoire d'affilée dans la compétition.