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© AFP/Josep Lago
L'arrière gauche de l'équipe de France de handball William Accambray
face à l'Islande, le 20 janvier 2013 à Barcelone.
Lassé d'endosser le costume du joker en équipe de France, William Accambray espère démontrer pour de bon contre la Croatie, en quart de finale du Mondial messieurs de handball mercredi à Saragosse, qu'il vaut bien mieux que cela.
L'arrière gauche de Montpellier (24 ans, 51 sélections), révélé lors du Mondial-2011 en Suède, pensait avoir fait ses preuves cet été aux JO de Londres. En quart de finale, quand ses coéquipiers butaient tour à tour sur l'imposant gardien espagnol Arpad Sterbik , c'est à lui qu'on avait fait appel.
Sans se poser de questions, ce colosse (1,94 m, 104 kg) à l'allure faussement nonchalante avait foncé tête baissée. Les 7 buts - dont le dernier à l'ultime seconde - de celui qui avait commencé les Jeux comme 15e homme (remplaçant), avaient donné la victoire à la France (23-22).
Les Bleus devaient conserver leur titre olympique quelques jours plus tard et Accambray était devenu un "Expert" confirmé. A l'automne, les difficultés de Montpellier, englué dans la crise des paris douteux, l'ont amené à prendre encore plus d'ampleur dans son club.
Dans un groupe vieillissant, on attendait donc beaucoup de lui en Espagne. Mais plutôt que d'enfoncer la porte à fond, il est entré à reculons dans le tournoi. La faute à une contracture au biceps qui l'a empêché de montrer son vrai visage lors des premiers matches, contre la Tunisie, l'Argentine ou le Brésil.
"Je ne me sentais pas bien dans le le jeu, dans mes courses, dans mes timings", explique-t-il. "Et puis je préfère des matches plus classiques, avec un handball plus académique."
"En préparation et en début de compétition, il a été plutôt hasardeux. Quelques douleurs, une stabilité défensive qui n'est pas toujours rassurante", abonde Claude Onesta , qui a donc "continué à le considérer comme un joueur d'impact".
La mutation a eu lieu en 8e de finale contre l'Islande (30-28). Confronté aux difficultés de Daniel Narcisse et à la faillite de Jérôme Fernandez, le sélectionneur a dû se retourner vers lui. Encore une fois, Accambray a répondu présent en apportant sa puissance et sa percussion (5 buts).
"On va sûrement plus compter avec lui dans la compétition", prévoit désormais Onesta. "Sur le plan offensif, il nous a vraiment apporté. Sur le plan défensif, ça nécessite encore des réglages. Avec le temps de jeu, il va trouver de la confiance et peut-être il va s'améliorer dans ce secteur."
Pour délaisser définitivement son habit de joker, Accambray doit désormais enchaîner face aux Croates. "Je n'aime pas trop le mot joker", dit-il. "Je sens que je peux être un titulaire à part entière de cette équipe. Bon, devant moi il y a quand même des gros joueurs."
Le défi est à sa mesure. Il a démontré avec son club qu'il n'avait pas peur des responsabilités. "Cette année, ce n'était pas un contexte facile. C'est quelque chose que je n'avais encore jamais vécu, donc ça fait réfléchir sur certains trucs", raconte-t-il.
Mais "les responsabilités je les ai toujours prises", enchaîne-t-il. "Je ne me suis jamais caché. Ce n'est pas ce qui s'est passé cette année qui m'a fait prendre plus de maturité. Je sais ce que je dois faire et j'essaie de m'en acquitter au mieux."
Meilleure buteuse de l'histoire de l'Euro : la Roumaine Cristina Neagu avec 237 buts. Tableau des médailles Or Argent Bronze Total 1 Norvège 9 3 1 13 2 Danemark 3 3 0 6 3 France 1 1 ... |