Happy Birthday : |
Dix haltérophiles, dont le double champion olympique kazakh Ilya Ilyin , ont été provisoirement suspendus pour des contrôles antidopage positifs à l'issue des réanalyses des échantillons des JO de Londres en 2012, a annoncé la Fédération internationale d'haltérophilie (IWF).
La Fédération internationale avait indiqué le 6 juin que vingt haltérophiles, dix aux JO-2008 de Pékin et autant aux JO-2012 de Londres, dont certains médaillés, avaient eu des résultats d'analyse présumés anormaux, sans donner de nom.
Parmi les dix cas positifs révélés mercredi par l'IWF, sept sont des médaillés des JO de Londres, dont Ilyin, l'une des vedettes de son sport, sacré dans la catégorie des moins de 94 kg en 2008 et 2012 et contrôlé positif à des anabolisants.
Ilyin visait un troisième titre lors des JO de Rio (5-21 août).
Trois autres Kazakhes, championnes olympiques en titre, apparaissent sur la liste: Zulfiya Chinshanlo (53 kg), Maiya Maneza (63 kg) et Svetlana Podobedova (73 kg).
La championne du monde actuelle dans la catégorie des moins de 58 kg, Boyanka Kostova (Azerbaïdjan), est également citée tout comme le Russe Apti Aukhadov , médaillé d'argent à Londres (85 kg).
L'IWF a décidé de suspendre provisoirement l'ensemble des athlètes contrôlés positifs mais n'a pas précisé si cette liste était publiée après réception des résultats des échantillons B.
La commission de discipline du Comité international olympique "va prochainement se réunir pour décider si les athlètes doivent rendre leur médaille et la question de leur admission aux JO de Rio sera également soulevée", a indiqué la Fédération d'haltérophilie du Kazakhstan dans un communiqué.
Le comité olympique kazakh n'a pas répondu aux demandes de commentaires de l'AFP mais plusieurs figures du sport kazakh ont mis en doute ces résultats dans les médias, Ilya Ilyin annonçant avoir fait appel et continuer à se préparer pour Rio.
L'ancien vice-président du comité olympique kazakh Pavel Novikov s'est dit "surpris" de ces suspensions, les attribuant à "des conflits au sein du mouvement olympique".
"Pour certaines raisons, les contrôles antidopage ont de l'intérêt seulement dans le cas d'athlètes représentant des pays de l'ex-URSS", a-t-il déclaré à l'AFP par téléphone.
"Cela concerne particulièrement le Kazakhstan et la Russie. Nous voyons qu'il y a une pression politique pour discréditer les résultats sportifs de ces pays", a-t-il ajouté.
Lors de sa commission exécutive, début juin à Lausanne, le CIO a annoncé un renforcement du programme de réanalyses des échantillons des Jeux 2008 et 2012 ainsi que le doublement du budget consacré aux tests antidopage pratiqués d'ici les Jeux de Rio.
Au total, 23 nouveaux cas de dopage à Londres-2012 ont été annoncés par le CIO, faisant écho aux 32 résultats anormaux issus de réanalyses sur Pékin-2008.