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L'odyssée de Michael Oher va peut-être connaître une fin hollywoodienne dimanche lors du Super Bowl: adolescent, il a connu la pauvreté et vécu dans la rue avant d'être adopté par une famille aisée et d'inspirer le film "The Blind Side".
Dans les rangs des Carolina Panthers, il peut prétendre, au même titre que le quarterback Cam Newton, au statut de star.
Pas tant par ses statistiques et exploits sur les terrains de la Ligue nationale de football américain (NFL), que par son histoire personnelle qui a ému les Etats-Unis et valu à Sandra Bullock de remporter un Oscar en 2010.
Dans "The Blind Side", adaptation du livre au même titre, best-seller en 2006 aux Etats-Unis, l'actrice interprète une mère de famille qui prend sous son aile un adolescent trimballé de famille d'accueil en famille d'accueil, quasi illettré et obligé parfois de vivre dans la rue.
Grâce à la famille Tuohy, Oher, surnommé "Big Mike" et redouté sur les terrains de football américain, poursuit ses études jusqu'à l'université où il est repéré par une équipe professionnelle de NFL.
C'est d'ailleurs la dernière scène de "The Blind Side": depuis, Oher a fait carrière, remportant en 2013 le Super Bowl, la prestigieuse finale de la NFL, avec les Baltimore Ravens.
"Beaucoup d'autres joueurs ont eu des histoires plus difficiles que la mienne, la différence est que la mienne a été racontée", rappelle-t-il.
- 'J'ai BESOIN de toi' -
Mais son parcours en NFL a bien failli prendre fin il y a tout juste un an lorsque les Tennessee Titans décident de s'en séparer après une saison 2014 catastrophique (74e sur 78 à son poste d'offensive tackle).
Le salut est venu, cette fois, sous la forme d'un SMS envoyé par le quarterback des Panthers, Cam Newton, dont le frère a joué par le passé avec Oher.
"J'ai besoin de toi, je ne te veux pas, j'ai BESOIN de toi", lui écrit-il alors.
Oher, colosse d'1,93 m pour 143 kilos, signe un contrat de deux ans avec Carolina, qui a réalisé à la surprise générale une saison régulière époustouflante (15 victoires, une défaite).
Les Panthers tenteront dimanche face aux Denver Broncos de décrocher le titre suprême pour la première fois de leur courte histoire.
"Cela montre que tout est possible quand on le veut", insiste Oher, à propos de sa rédemption personnelle et du parcours de son équipe.
"Les gens me disaient que je n'étais pas assez bon pour être dans ce Championnat et je me retrouve maintenant à disputer le Super Bowl", sourit-il.
Après sa saison 2014 perturbée par des blessures, Oher, qui, à son poste d'offensive tackle, est une sorte de garde du corps du quarterback, s'est remis, une fois de plus, en question.
"J'ai toujours été quelqu'un qui travaillait beaucoup, mais avoir été blessé, puis libéré de mon contrat, j'ai appris beaucoup sur moi-même, sur notre sport aussi", admet-il.
"J'ai beaucoup bossé, même quand j'étais au plus bas. Le football américain a toujours été important pour moi", conclut l'ancien gamin des quartiers défavorisés de Memphis.