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Pour sa 50e édition dimanche, le Super Bowl, la grande Messe du football américain, a comme toujours tenu en haleine tout un pays qui, après des écrans de publicité à répétition et le traditionnel spectacle de la mi-temps, a assisté au sacre inattendu de Denver.
A bientôt 40 ans, Peyton Manning est définitivement entré dans l'histoire du football américain.
Le quarterback des Denver Broncos qui collectionnait déjà bien des records est devenu le joueur le plus âgé, à son poste, celui très exposé et capital de stratège de son équipe, à décrocher le titre suprême.
A la tête des Broncos, Manning a pris le meilleur (24-10) sur les grands favoris, les Carolina Panthers.
L'équipe de Charlotte, en Caroline du Nord, avait, jusque là cette saison, dominé outrageusement ses adversaires avec un football spectaculaire et très offensif.
Mais, à 26 ans, Cam Newton, son quarterback, seulement le sixième Noir à ce poste à disputer le Super Bowl, est passé complétement à côté du rendez-vous le plus important de sa jeune carrière.
La défense de Denver, agressive et rapide, ne lui a pas permis de justifier son surnom de "Superman" et Carolina n'a jamais inquiété Denver lors d'un Super Bowl 50 largement décevant en terme de jeu et de suspense.
- 5000 dollars le ticket -
Le spectacle n'était peut-être pas sur le terrain du Levi's Stadium, mais les 65.000 spectateurs qui avaient déboursé en moyenne 5.000 dollars pour assister à l'événement sportif le plus important de l'année aux Etats-Unis ont pu suivre à la mi-temps un spectacle haut en couleurs.
Un an après l'icone de la pop Katy Perry, les organisateurs du "plus grand concert au monde" avaient confié la scène au groupe britannique Coldplay.
Sur fond de couleurs psychédéliques, Chris Martin, la voix parfois couverte par le public et les effets spéciaux, a enchaîné "Viva La Vida", "Paradise" et "Adventure of a Lifetime".
Il a ensuite été rejoint par Bruno Mars, accueilli triomphalement pour son interprétation de "Uptown Funk", puis Beyoncé a fait une entrée remarquée pour chanter "Formation", avant le clou du "show", un duel de danses entre les deux artistes américains, vêtus de noir.
Le spectacle dont le coût est estimé à 10 millions de dolars, s'est refermé sur un gigantesque tifo réalisé par les spectateurs pour afficher le message "Believe in Love", littéralement croyez en l'amour...
Comme depuis 2005, pour éviter toute réédition du "Nipplegate", scandale provoqué l'année précédente par Justin Timberlake qui avait dévoilé un téton de Janet Jackson, le show était diffusé à la télévision américaine en léger différé.
- L'hymne américain par Lady Gaga -
Autre moment très attendu, avant le coup d'envoi du match cette fois, l'hymne américain a été interprété par l'excentrique Lady Gaga, toute en sobriété dans une robe rouge scintillante, chaussée de talons aux couleurs du drapeau américain.
Le coup d'envoi draine des pointes d'audience à 180 millions de téléspectateurs, dont le président Barack Obama qui réunit chaque année des amis à la Maison blanche.
Pendant la retransmission lors des nombreux arrêts de jeu, se déroule une autre compétition, celle des annonceurs et des agences de publicité qui rivalisent de moyens et d'orginalité (parfois) pour faire passer leur message.
Il aura fallu aux entreprises cette année dépenser cinq millions de dollars (4,5 M EUR) pour un écran de 30 secondes, un record.
Parmi les spots qui ont le plus retenu l'attention sur les réseaux sociaux, celui du constructeur automobile Audi intitulé "Commander" sur une musique de David Bowie, celui de la barre Snickers qui revisite la célébre scène de la bouche de métro soulevant la robe de Marilyn Monroe interprétée par... Willem Dafoe, ou pour d'autres raisons, ceux, beaucoup plus incongrus, de l'Eglise de scientologie ou d'un médicament contre la diarrhée.