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La puissante Ligue de football américain (NFL), qui passait mardi sur le gril des sénateurs américains, a fait son mea culpa et promis d'en "finir avec la culture du silence" face aux violences conjugales dont seraient responsables ses joueurs.
La NFL, qui fait face à une grave crise depuis qu'un joueur, Ray Rice, 27 ans, a été surpris frappant violemment sa compagne, a assuré mardi qu'elle allait oeuvrer désormais à protéger d'abord les victimes.
"Nous sommes conscients qu'il faut en finir avec la culture du silence", a affirmé Troy Vincent, vice-président des opérations de la ligue de football professionnel, tout en reconnaissant que la NFL "avait failli à imposer une sanction adéquate" dans l'affaire Ray Rice.
La ligue de football américain et les trois autres grandes ligues de sport professionnel - base-ball, basket et hockey sur glace - étaient interrogés mardi par une commission du Sénat consacrée aux moyens de lutter contre les violences conjugales dans le sport professionnel.
La NFL faisait figure de principal accusé après avoir initialement imposé une sanction minimale de deux matches de suspension contre le joueur des Baltimore Ravens, une sanction jugée trop clémente qui avait suscité de nombreuses critiques dans le pays.
Ray Rice avait ensuite été suspendu jusqu'à nouvel ordre après la diffusion d'images de vidéo de surveillance montrant la violence des coups portés, suspension annulée en appel vendredi.
Le sport professionnel, "à de rares exceptions près, n'a quasiment rien fait pour punir ceux qui commettent ce crime" (de violences), a ainsi accusé la sénatrice démocrate du Missouri Claire McCaskill.
Troy Vincent, comme les représentants des autres ligues, ont énuméré une longue liste d'initiatives en place ou à venir pour s'attaquer aux problèmes des violences, qui périodiquement entachent le sport professionnel américain.
Le running back des Minnesota Vikings Adrian Peterson, accusé de maltraitance sur son fils, vient ainsi également d'être suspendu jusqu'en avril 2015.
M. Vincent a ainsi assuré que le président de la NFL Roger Goodell voulait voir en place une nouvelle politique visant à rendre les joueurs responsables de leur conduite, sans atteindre une hypothétique décision de justice, avant le Super Bowl en février.
Plusieurs sénateurs, qui insistaient souvent sur le "rôle de modèle" pour les jeunes que jouent les grands sportifs, ont noté qu'aucun des grands patrons des quatre ligues n'assistaient à l'audition mais étaient représentés, et excusés, par des adjoints.