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© AFP/Mike Clarke
Il y a 100 ans, le 29 novembre 1913, les locaux de l'Automobile Club de France, place de la Concorde à Paris, accueillaient la naissance de la fédération internationale
La Fédération internationale d'escrime (FIE) fête son centenaire vendredi à Paris, là-même où elle est née au début du siècle dernier, et se projette vers l'avenir forte de son internationalisation.
Il y a 100 ans, le 29 novembre 1913, les locaux de l'Automobile Club de France, place de la Concorde à Paris, accueillaient la naissance de la fédération internationale.
Il n'y avait pas foule alors, puisque neuf pays seulement en constituaient le socle fondateur: le Royaume-Uni, la Belgique, l'Allemagne, l'Italie, la France, la Hongrie, les Pays-Bas, la République Tchèque et la Norvège.
Aujourd'hui, la FIE compte 149 membres affiliés, et les figures de proue de ce sport sont universelles.
L'an passé par exemple, aux jeux Olympiques de Londres, l?Égyptien Alaaeldin Abouelkassem a offert à l'Afrique sa première médaille olympique en escrime, battu en finale du fleuret messieurs par le Chinois Lei Sheng , tandis que le Vénézuélien Ruben Limardo a remporté l'or à l'épée.
"Il est certain que c'est cette internationalisation qui a fait que nous sommes un sport qui continue à marquer l'esprit olympique", estime Isabelle Lamour, présidente de la Fédération française d'escrime.
"Sans l'internationalisation, nous aurions eu plus de difficultés à rester au programme des Jeux", souligne-t-elle, comme en écho à l'un des plus grands champions de ces dernières années, le fleurettiste italien Andrea Cassara : "Le fait que l'Asie en général soit en mouvement, avec les Chinois, les Japonais et les Coréens, est une partie fondamentale de l'escrime d'aujourd'hui. Et comme l?Égypte ou le Venezuela ont obtenu des médailles aux JO, tout cela rend ce sport universel", admet ce digne représentant des puissances fondatrices.
Nouvelle géographie des médailles
Malgré cette nouvelle géographie des médailles, les pays à l'origine de la naissance de la FIE ne baissent pas les bras.
"Je réfute l'internationalisation comme cause du déclin, par exemple de la France ces dernières années. Car avant, il y avait certes moins de pays, mais les limitations par nationalité étaient moins grandes et l'on pouvait donc se retrouver en Coupe du Monde avec plusieurs dizaines d'Italiens ou d'Allemands, des pays très forts", relate Mme Lamour.
Pays historiques et nouveaux riches vont en tout cas tous se retrouver vendredi à l'occasion du congrès annuel, dans les locaux d'un grand hôtel parisien.
Et c'est l'avenir de la discipline qui sera au menu, avec la désignation des villes hôtes des prochains Championnats du Monde en 2014 et 2015.
Un temps fortement pressentie, Sofia la Bulgare se serait finalement rétractée pour l'année prochaine, signe de temps difficiles au niveau économique, mais aussi des interrogations entourant l'attractivité de l'escrime à notre époque.
Selon diverses sources, la Russie du président Alisher Usmanov, qui dirige la fédération internationale depuis 2008, serait entrée dans la danse pour accueillir les Mondiaux. De même que les Etats-Unis, dont la jeune génération, très prometteuse, obtient déjà de probants résultats au plus haut niveau.
Entre tradition et modernité, le monde de l'escrime aura donc encore le choix. De quoi permettre à la FIE d'envisager le début de son 2e siècle d'existence avec optimisme.