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Battus en finale de l'étape de Coupe du Monde à Paris par les champions du monde ukrainiens (40-38), les épéistes français ont pu constater le travail qui leur restait à accomplir d'ici aux jeux Olympiques de Rio (5-21 août), où ils viseront le titre.
"Pour être N.1 (au classement mondial) pour les Jeux, c'est vraiment un mauvais scénario. On sera sans doute derrière eux", a résumé l'entraîneur national Hugues Obry , alors que les Championnats d'Europe de Torun (20-25 juin), en Pologne, seront la dernière compétition prise en compte.
Une place de N.1 mondiaux ouvrirait un peu le tableau des Français à Rio, avec un quart plus abordable.
Gauthier Grumier , Daniel Jérent et Yannick Borel , respectivement vainqueur, demi-finaliste et quart-de-finaliste la veille en individuel, étaient un peu moins bien physiquement dimanche. En finale, ils ont fait la course derrière les Ukrainiens, réputés pour leur jeu ultra-défensif et difficile à manier.
"En étant derrière sur des mecs qui +blindent+, on a montré que l'on peut revenir. Dans cette équipe, il y a un potentiel pour aller chercher les touches", a estimé Obry, qui doit encore réussir à contenir à certains moments la fougue de ses tireurs. "A trop vouloir bien faire, on part dans tous les sens."
Borel a ainsi relancé l'équipe, menée depuis le début de la finale, pour donner l'avantage aux Bleus avant les trois derniers relais (28-27), mais a un peu perdu le fil de son escrime sur son assaut suivant.
Et lorsque Grumier, leader de ce collectif, est moins bien (il cède deux puis une touche sur ses deux premiers assauts), le reste de l'équipe est un peu grippée.
- Dominer des probables adversaires à Rio -
Point positif pour les Français: ils ont réussi à se hisser en finale grâce à des matches très solides contre la Hongrie (45-41 en demi-finales) et la Corée du Sud (45-31 en quarts), deux nations qui se présentaient également à Paris en mode olympique, et que les Bleus pourraient rencontrer au Brésil.
"On a montré que l'on était capable de faire des grands matches dès le départ sur des nations qui iront aux Jeux. On a des vraies billes et on a su s'en sortir, même sur des matches difficiles", s'est satisfait Obry.
Dans la lutte entre Borel et Jean-Michel Lucenay pour le dernier sésame en individuel et la place de titulaire dans l'équipe pour Rio, "le choix est loin d'être fait" pour l'entraîneur national, qui a "fait avec les forces mentales et physiques du moment".
Passé à côté de l'épreuve individuelle (éliminé en qualifications), Lucenay n'a pas tiré contre l'Ukraine, alors qu'il avait alterné avec Borel au cours de la compétition sur les premiers tours. Verdict après les Championnats d'Europe de Torun.