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Cécilia Berder est allée chercher mardi à Moscou la médaille d'argent aux Championnats du Monde au sabre, son jour de gloire en ce 14 juillet, "une médaille de l'apaisement" comme elle la qualifie après des années de jeunesse un peu fougueuses.
En ce jour de Fête nationale, le feu d'artifice proposé par la Française de 25 ans sur les pistes moscovites avait tout de la démonstration parfaite, ou plutôt quasi parfaite.
Le tirage au sort lui avait pourtant réservé du très lourd: l'Italienne Irene Vecchi, en bronze en 2013 à Budapest et jamais facile à tirer, et surtout dès les 8es de finale l'Ukrainienne Olga Kharlan , véritable ogresse sur les pistes du sabre et double tenante du titre mondial.
Il en fallait toutefois plus pour perturber cette Bretonne pure souche, née à Morlaix fin 1989, véritable meneuse de troupe. "Je ne sais pas si je suis vraiment une meneuse", tempère-t-elle.
Cec', son surnom en équipe de France, s'est ainsi ouvert la voie vers la finale, la Sud-Coréenne Seona Hwang en quarts et la Chinoise Chen Shen en demies ne faisant pas le poids. Mais en finale, la Russe Sofya Velikaya était trop forte.
Cette cinquième participation aux Mondiaux aura donc été la bonne. "Certains me diraient enfin. J'ai fait mes premiers Mondiaux en 2009. J'ai un peu de maturité et d?apaisement. Il était temps, parce que quand j'étais jeune j'étais un peu feu-follet, et je perdais un peu d'énergie à vouloir me battre", reconnait-elle.
"C'est la médaille de l'apaisement", lance-t-elle avec un large sourire, qui ne l'avait pas souvent abandonné depuis ses débuts en équipe de France, remplaçante aux Jeux de Pékin en 2008.
- Journaliste en herbe -
Cette médaille vient se glisser au palmarès entre le bronze de Carole Vergne en 2009 et l'or d' Anne-Lise Touya en 2005.
Journaliste en formation, métier qui lui trottait dans la tête depuis ses 18 ans, Berder est passée par la section Sportcom de l'Insep, et est sur le point de signer un contrat de parrainage sportif avec Radio France. La radio, une véritable passion pour la licenciée de l'US Orléans, toujours souriante quelles que soient les circonstances: "La radio, c'est le média pur, simple, efficace, pas de chichi", explique-t-elle.
Et un projet déjà bien ficelé avec la radio publique l'attend "En route pour Rio": montrer que la vie du sportif de haut niveau n'est pas vraiment différente du quotidien des gens. "C'est faire une passerelle avec le sportif. Ne reste plus qu'à signer.
Ce titre ouvre forcément l'appétit, avec les JO-2016 qui se profilent dans un peu plus d'un an. "L'épreuve par équipes lancera un collectif vers Rio" préfère-t-elle mettre en avant à la place de son titre individuel, quitte à faire l'impasse sur la fête pour célébrer la médaille.
L'épreuve collective du sabre féminin aura lieu vendredi et prendra une importance toute particulière, avec d'importants points à aller chercher.
Pour les sabreurs, l'objectif était de prendre un maximum de points, dans la perspective d'une qualification pour les JO-2016, l'événement moscovite était doté d'un fort coefficient (2,5). Raté.
Aucun sabreur n'a atteint les quarts, échouant en 16es ou en 8es de finale. Pour Vincent Anstett , Julien Médard, Nicolas Rousset, et Bolade Apithy, l'aventure s'est arrêtée à la touche décisive.
Mercredi, la moisson française pourrait prendre de l'ampleur avec sa plus belle carte, l'épée, où Gauthier Grumier , N.1 mondial et champion d'Europe, tentera le doublé.