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Pour leur première sortie en individuel en mode olympique, les épéistes français ont répondu présent, avec le N.1 mondial Gauthier Grumier sur la plus haute marche du podium de l'étape de Coupe du Monde de Paris, et Daniel Jérent à la 3e place.
Le Nivernais s'est imposé contre le Russe Pavel Sukhov (15-11) et inscrit pour la deuxième fois son nom au palmarès de la compétition la plus prestigieuse de la saison après les Championnats d'Europe et les Jeux, lui qui avait déjà remporté l'épreuve parisienne en 2009.
"J'ai enfin réalisé un doublé dans ma carrière, avec la victoire ici et à Heidenheim cette saison, soit les deux plus belles Coupe du Monde de la saison", a expliqué celui qui s'avance comme le prétendant N.1 au titre olympique dans un peu plus de trois mois.
Le lauréat du jour n'a toutefois pas trop souhaité se projeter. "Ça ne représente rien pour les Jeux. On est fin mai, Rio c'est dans trois mois. C'était juste un test grandeur nature, pour voir comment j'étais capable de réagir".
Dans la perspective des jeux Olympiques de Rio (5-21 août), le Challenge SNCF Réseau a permis de dégager des certitudes pour l'entraîneur de l'équipe de France Hugues Obry .
- Avantage Borel pour la 3e place -
Ses deux meilleurs tireurs, Jérent et Grumier, ont montré qu'il faudra bel et bien compter sur eux pour la consécration suprême au Brésil, avec un tournoi globalement maîtrisé, malgré un dos qui fait souffrir Jérent depuis fin avril et le Grand Prix de Rio, et son quart de finale carioca.
"Mentalement je me suis un peu surpris aujourd'hui, mais physiquement je suis à la cave", a commenté le Guadeloupéen de 24 ans. "Le plus important reste à venir. Ce n'est que du bonus, une demi-finale à domicile, contre Gauthier."
Dans la lutte pour le troisième et dernier sésame pour l'épreuve individuelle olympique, Yannick Borel a marqué des points, si ce n'est décisifs en tout cas extrêmement importants, en atteignant les quarts de finale, sorti par Sukhov.
Car dans le même temps, son rival au sein du collectif français, Jean-Michel Lucenay a suivi la compétition depuis les tribunes samedi, sorti à la surprise générale en qualifications la veille. Il aura besoin d'une très grosse performance à Torun (Pologne) lors des Championnats d'Europe pour lui éviter la place de remplaçant, qu'il a déjà cruellement connu en 2008 à Pékin.
Coubertin a enfin vécu samedi la fin d'une immense carrière, celle d' Ulrich Robeiri , septuple champion du monde par équipes (2005, 2006, 2007, 2009, 2010, 2014), et champion du monde individuel en 2014, qui a disputé son dernier match contre Grumier en 16es de finale.
Dimanche, l'épreuve par équipes permettra aux Français de défendre leur place de N.1 mondiaux, pour tenter de s'ouvrir le tableau olympique à Rio.