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L'équipe de France féminine de sabre, vice-championne du monde et médaillée d'argent aux Championnats d'Europe, a connu un premier coup d'arrêt dans la course vers les Jeux olympiques, en ne prenant que la sixième place aux Mondiaux d'escrime vendredi à Moscou.
Les filles entraînées depuis l'automne 2013 par Jean-Philippe Daurelle , avaient pris goût au podium ces douze derniers mois : trois fois en argent -- à Kazan (Russie) il y a un an aux Mondiaux et aux Championnats d'Europe 2014 à Strasbourg et 2015 à Montreux -- et une fois sur la plus haute marche, en mai lors de la première étape sélective pour les JO-2016 de Rio.
L'objectif était donc clair : remonter sur la "boîte" dans la capitale russe pour faire un pas quasi décisif vers Rio. Mais un quart de finale mal engagé contre la Pologne et perdu à la touche décisive (45-44) est venu contrarier les plans tricolores.
Cécilia Berder, en argent mardi en individuel, Charlotte Lembach , Saoussen Boudiaf et Manon Brunet ont alors réussi à se remobiliser pour remporter le match de repêchage contre la Corée du Sud (45-43), avant de s'incliner contre l'Italie (45-43).
"On est très déçu par ce qui s'est passé, on n'arrive pas à avoir un niveau qui est constant. Cécilia a très bien tiré, après le reste est un peu léger", a regretté Daurelle.
Le titre est revenue dans la soirée aux Russes qui réalisent le doublé individuel (avec Sofia Velikaïa) et par équipes.
Avec la quatrième place de la Pologne, la France a grillé un joker, sans pour autant être hors course dans la qualification pour Rio. "On n'est pas très loin de nos concurrentes, mais on a perdu pas mal de points. On aurait passé des vacances plus tranquilles" avec un meilleur résultat, a-t-il ajouté. "Il va falloir se battre jusqu'au bout !"
- L'épée pour de l'or -
La bonne surprise pour la France est finalement venue des messieurs, qui ont atteint pour la première fois depuis 2007 les demi-finales lors de Championnats du Monde d'escrime, et qui a finalement échoué à la quatrième place.
Cette arme était sur le déclin depuis le titre olympique remportée à Pékin en 2008, dont le point le plus bas avait été atteint lors de la non-qualification de l'arme pour les épreuves par équipes des Jeux de Londres en 2012.
"Il y a de la déception, pour moi ça reste un échec, pour eux aussi j'espère que ça va en rester un", a commenté l'entraîneur national des sabreurs, Frédéric Baylac, qui a repris l'équipe en main fin 2013 après les Mondiaux de Budapest ratés.
"Battre la Corée du Sud, pour moi ce n'est pas un exploit. On les a déjà battu en Coupe du Monde. On a lâché beaucoup d'influx sur ce premier match", a-t-il précisé, satisfait toutefois des progrès réalisés sur un grand championnat. "Le sabre hommes va dans le bon sens, on est en train de raccrocher les wagons comme il faut".
L'Italie, après vingt années de disette, s'est enfin parée d'or par équipes au sabre, en battant la Russie.
L'arme n'est pas présente par équipes, mais la qualification individuelle reste à portée, notamment Vincent Anstett .
Après deux premières journées ponctuées par deux médailles d'argent avec Berder au sabre et Gauthier Grumier à l'épée, les Français abatteront samedi leur plus belle carte pour aller chercher un titre, avec les épéistes.
Les deux équipes, masculine et féminine, se sont qualifiées vendredi pour les quarts de finale, stade de la compétition où elles affronteront l'Italie, en position de favori pour les messieurs qui iront chercher l'or, et en outsiders pour les dames.