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© AFP/Luk Benies
Le cycliste britannique Bradley Wiggins
lors d'une conférence de presse le 2 mai 2013 à Mai
Bradley Wiggins , entre ambition et crânerie, s'est risqué à dévoiler l'objectif du doublé Giro-Tour, avant même le départ du Tour d'Italie, samedi à Naples.
Pour l'heure, le Britannique (33 ans) ne compte qu'une victoire dans un grand tour. Mais elle a été acquise avec une telle maestria, l'été dernier, sur les routes du TOUR DE FRANCE, que Wiggins s'impose au départ de Naples comme le favori du Giro.
Dans un raccourci de l'histoire du mois qui commence, lui-même se projette déjà vers le Tour (du 29 juin au 21 juillet). Pour mieux affirmer son ambition et jeter ainsi une confusion supplémentaire sur la hiérarchie pour la Grande Boucle établie dans l'équipe Sky au profit de son dauphin de l'an passé, Chris Froome.
A Naples, trois jours après avoir insisté sur son projet et suscité la réaction de son coéquipier ("La direction de Sky m'a confirmé son soutien total et assuré que le statut de leader n'a été à aucun moment remis en question", a déclaré Froome), Wiggins a évidemment calmé le jeu.
"Tu ne sous-estimes jamais tes rivaux dans le cyclisme", a-t-il ainsi dit jeudi, au sujet de ses adversaires au Giro, lors du point-presse tenu à deux jours du départ de cette épreuve.
Sans jamais mentionner Froome, qui ne participe pas au Tour d'Italie, "Wiggo" s'est contenté de parler de ses opposants sur les routes du 96e Giro, Nibali (Astana) en tête: "Sur le papier, c'est la menace principale, pour moi c'est le favori, c'est lui qu'on doit tous battre", a insisté le Britannique.
Entouré des principales vedettes de ce Giro, dont l'Australien Cadel Evans (BMC), Wiggins a insisté lors de cette conférence de presse sur le fait que le danger pouvait venir de partout: "Tout le monde ici a bien figuré dans les grands tours, je ne sais pas combien d'entre nous ont gagné un grand tour, mais la plupart ici ont fait un podium, et ils sont prêts".
Humblement, le Londonien avait rappelé en début de semaine les difficultés initiales de son long parcours: "Il y a dix ans, dans le Giro, j'étais arrivé hors délai dans une étape de montagne."
En se muant en coureur de grand tour, Wiggins a gommé pour l'essentiel son point faible en montagne, même s'il n'est pas devenu un pur grimpeur. Il a conservé en revanche les qualités de rouleur dont il s'apprête à faire usage dans le Giro.
"Je dois prendre du temps dans le contre-la-montre de Saltara (8e étape), qui dépasse les 50 kilomètres. Et aussi dans le 'chrono' en côte de Polsa (18e étape). Après, je devrai me défendre par rapport aux grimpeurs", prévoit-il.
La date de la prise de pouvoir est-elle programmée ? Wiggins évoque une possibilité, au soir de la 2e étape sur l'île d'Ischia, en face de Naples. Sans certitude, ajoute-t-il, au vu du parcours compliqué de ce 'chrono' par équipes, qui réclame des qualités collectives d'adresse en plus de la puissance.
"L'important est de gagner du temps (sur les adversaires). Si le maillot rose vient en plus, tant mieux", ajoute-t-il, d'autant qu'il a déjà porté le maillot de leader du Giro, en 2010, après son succès dans le contre-la-montre d'ouverture à Amsterdam. Mais il avait dû le céder dès le lendemain.