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Les équipes de Russie (c), d'Allemagne (g) et d'Autriche, qui ont pris dans cet ordre les 3 premières places du relais 4x7,5 km par équipes de l'épreuve de Coupe du Monde du Grand-Bornand, sur le podium le 13 décembre 2013 au Grand-Bornand en France
La France de Martin Fourcade a dû se contenter de la 6e place du relais masculin en biathlon, en retrait physiquement et dans les tirs, et assez loin de la Russie, victorieuse pour la première fois de la saison lors de la 3e étape de la Coupe du Monde, vendredi au Grand Bornand.
"C'est un sentiment mitigé. On doit être meilleur, mais après un mois au charbon, il y a un peu de fatigue et on ne peut pas toujours être à 100%", a concédé Martin Fourcade , qui, avec deux pioches au tir, a éprouvé les mêmes difficultés que ses partenaires malgré le soutien du public français (5.400 spectateurs).
Jamais vraiment dans la bagarre pour la victoire, les Français auraient malgré tout pu accrocher le podium si la mire (9 pioches en tout) avait été mieux réglée.
"On perd sans doute le podium au tir", a reconnu Stéphane Bouthiaux, le patron de l'équipe masculine. Mais c'est toute l'équipe de France qui est moins bien", relate-t-il.
De fait, comme les dames la veille lors de leur relais (5e), les biathlètes masculins sont apparus en retrait physiquement, même si l'écart avec les Russes (1 min 06 sec 9/10e) est à relativiser, Martin Fourcade ayant décidé de lever le pied sur la fin, toute ambition de meilleure place que la 6e s'étant envolée.
"On va avoir une discussion collective, on n'est pas à notre niveau en ski, mais il y a des choses positives et on peut réagir au plus vite", a estimé pour sa part Jean-Guillaume Béatrix, 2e relayeur.
Samedi, avec le sprint, et dimanche en poursuite, il reste malgré tout de belles opportunités pour les Français de faire vibrer le public tricolore, qui peut voir évoluer à la maison ses biathlètes en Coupe du Monde pour la première fois de l'histoire.
Course en demi-teinte
"Il faut aussi prendre en compte le fait qu'il s'agit d'une première expérience de course à la maison. On a sans doute laissé beaucoup de jus à droite et à gauche dans les sollicitations, on n'a pas l'habitude de ça", explique Stéphane Bouthiaux.
© AFP/Jeff Pachoud
Le Français Martin Fourcade
lors du relais 4x7,5 km au Grand Bornand, le 13 décembre 2013
"C'est un truc nouveau à gérer", reconnaît Jean-Guillaume Béatrix. "Je me suis fait acclamer à chaque balle. Généralement, c'est plutôt les Allemands à qui ça arrive", note-t-il.
Martin Fourcade , plus habitué aux honneurs du public, préfère lui s'appuyer sur le succès populaire pour rebondir, plutôt que d'en faire une explication à cette course en demi-teinte.
"C'est un environnement agréable, même si on doit rester dans notre bulle. J'évite de me trouver des excuses. On n'a pas été géniaux mais ça n'a rien à voir avec les encouragements", tranche-t-il.
Devant, la course a offert un joli duel entre Russes et Allemands. Ces derniers ont semblé avoir la course en poche pendant un long moment, après avoir pris la tête dès le premier relais d' Erik Lesser .
Mais c'était sans compter avec le dernier tir de la course, et la pugnacité d' Anton Shipulin , qui allait finalement battre au sprint Simon Schempp , pour décrocher le premier succès russe de la saison, toutes compétitions confondues.
L'Autriche complète le podium, à devant la Suède et la Norvège, ces trois nations arrivant une trentaine de secondes derrière le duo de tête.