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Johannes Thingnes Boe tombeur devant son public du biathlète de ces Mondiaux, Martin Fourcade , et Marie Dorin-Habert triple championne du monde: la dernière journée des Mondiaux de biathlon a consacré dimanche les têtes d'affiche aperçues au long des dix jours de compétition à Oslo.
Fourcade ne sera donc pas le premier biathlète à remporter dans les mêmes Championnat du monde les quatre épreuves individuelles au programme.
Il s'en est fallu de peu, pourtant, pour que l'impossible ne tombe dans l'escarcelle de Fourcade, finalement battu au sprint par le Norvégien Johannes Thingnes Boe au terme d'une course à couper le souffle.
"Il restera des souvenirs magnifiques. Ce sont les plus beaux Championnats du Monde que j'ai fait", a préféré souligner Fourcade au moment de réagir.
Pour résumer son séjour à Oslo: une cinquième victoire consécutive au classement général de la Coupe du Monde, ce que personne n'avait jamais fait avant lui ; les quatre petits globes des quatre disciplines cette saison (sprint, poursuite, Individuel et mass start) ; quatre médailles d'or en tout à Oslo, dont trois sur les épreuves individuelles, ce que seuls Ole Einar Bjoerndalen et Raphaël Poirée avaient réussi à faire.
"Les gagner toutes me tenait à coeur mais c'est un exploit hors du commun. Un grand chelem ne devient pas envisageable pour autant. Pour gagner trois titres il faut déjà réunir un nombre de facteurs hallucinant. Ce n'est pas du 100 m. C'est un sport en extérieur, et même deux sports antagonistes. Je ne dis pas que je n'y arriverai jamais mais je pense que j'ai loupé une chance unique de le faire", a-t-il estimé.
-Dorin-Habert: une course, une médaille-
La belle histoire retiendra que c'est un Norvégien, chez lui à Oslo, qui aura privé le maître de dessert: Johannes Thingnes Boe , le plus régulier des biathlètes derrière Fourcade lors de ces Mondiaux.
Malheureux en sprint, poursuite et Individuel, où il a à chaque fois pris la 4e place, Boe, 23 ans en mai, a trouvé les ressources pour décrocher Fourcade dans les 200 derniers mètres et redonner de la fierté à tout un stade.
"La fête va être dangereuse ce soir", a-t-il glissé tout sourire.
Elle sera belle aussi pour Ole Einar Bjoerndalen , troisième dimanche: sa 44e médaille mondiale, à 42 ans. Mais lui aussi sait qui a marqué de son empreinte ces Mondiaux, en témoigne ce mot lancé à la presse dimanche tout en posant les mains sur les épaules de Fourcade: "The Big Boss" (le grand patron).
Chez les dames, la star des Mondiaux aura également été Française: Marie Dorin-Habert , 29 ans, qui aura ramené des médailles à l'issue de chacune des courses qu'elle a disputées: trois titres (relais mixte, Individuel et mass start) accompagnés de deux médailles d'argent (sprint et relais dames) et d'une médaille de bronze (poursuite).
-'L'âge d'or du biathlon français'-
"Toutes ces médailles, ça me fait ressembler à une vache sur les photos", a-t-elle plaisanté. "C'est dur de trouver les mots pour décrire ça, c'était magnifique, super et drôle", a-t-elle tenté.
Avec 11 médailles, l'équipe de France établit un nouveau record national en championnat du monde. Jusqu'à présent, les Français avaient au mieux récolté huit médailles (1995 et 2012).
"Nous avons deux locomotives et un staff qui se met au niveau. C'est vrai qu'il ne faut pas rêver, on vit l'âge d'or du biathlon français", explique Stéphane Bouthiaux, le patron de l'équipe de France.
"On enchaîne les excellents résultats depuis cinq ans. Derrière cette génération-là, il y aura forcément un trou. Il faut s'y attendre. On ne va pas pouvoir rester sur un standard de résultats tels que ceux que l'on connaît pour le moment. Mais le biathlon français a toujours su repartir et il repartira."