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© AFP/Robert HENRIKSSON
Les biathlètes français Martin Fourcade
et Marie Dorin-Habert
, vainqueurs du relais simple mixte, le 27 novembre 2016 à Östersund en Suède
Après une saison faste, marquée par un cinquième Globe de Cristal d'affilée et quatre titres de champion du monde, Martin Fourcade espère connaître les mêmes joies, à l'heure d'attaquer les épreuves individuelles de Coupe du Monde de biathlon, jeudi à Ostersund (Suède).
Q: Comment s'est déroulée votre préparation et dans quel état d'esprit abordez-vous cette saison ?
R: "La préparation s'est très bien passée sur tout l'été. Elle a été un peu mouvementée à l'automne mais tout s'est remis en place ces dernières semaines et j'espère avoir récupéré de la fraîcheur."
Q: Quels sont vos objectifs ?
R: "Faire mieux (que les saisons précédentes, ndlr) c'est toujours compliqué. J'ai l'impression de faire des saisons magnifiques depuis trois-quatre ans. Quand je regarde l'an dernier, 2013, 2014, je me dis que ce sera compliqué de faire mieux. L'objectif c'est de faire aussi bien."
Q: Ce n'est pas difficile, justement, de se remotiver après avoir déjà tout gagné ?
R: "Si, mais on a d'autres objectifs. Depuis Sotchi (JO-2014, ndlr), je n'ai plus aucun objectif en termes de résultats, dans le sens où j'ai gagné tout ce que j'avais envie de gagner. Je n'arrive plus à me motiver en me disant: +j'ai envie d'être champion du monde+. Ce n'est pas ce qui me motive aujourd'hui."
Q: Qu'est-ce qui vous fait avancer alors?
R: "C'est d'arriver à être meilleur en termes d'athlète. C'est quelque chose d'intérieur, la fierté d'avoir réussi à mettre quelque chose en place, d'avoir fait les bons choix, notamment sur le plan de l'entraînement."
Q: Qu'attendez-vous du premier rendez-vous de la saison à Ostersund ?
R: "J'ai l'habitude de bien commencer mes saisons, d'être fort à Ostersund. Ne pas l'être, ça insinuerait forcément du doute. Bien commencer, ce n'est pas que des résultats. C'est une question de repères. Si je finis 5e avec une tempête de vent et le meilleur temps en ski, je serai rassuré. Mais si je gagne les trois courses en étant ultra-limite et que ce sont les autres qui font des erreurs, je ne serai pas rassuré. C'est plus ce contexte-là que je viens chercher, plus que la victoire pour la victoire, même si c'est gagner dont j'ai envie."
Q: Quel adversaire craignez-vous le plus cette saison ?
R: "Je pense que mon adversaire principal sera Simon Schempp . Le biathlète le plus régulier avec moi, c'est Simon Schempp ."
Q: Pas les Norvégiens ?
R: "Moins que Simon Schempp en tout cas. Je n'ai pas peur des Norvégiens."
Q: Qu'est-ce qui a changé avec l'arrivée d'un nouvel entraîneur du tir, Franck Badiou ?
R: "J'ai senti vraiment des différences dans ma préparation et mon niveau de tir. Ce n'est en rien une certitude que je serai plus fort mais c'est une impression. Je sais que je suis un meilleur tireur, ensuite il faut que je le montre sur le pas de tir et j'aurai peut-être besoin de temps pour ça. J'avoue que j'étais inquiet au printemps (avec le départ de l'entraîneur de tir Siegried Mazet, ndlr) parce que je quittais une situation que je connaissais et qui fonctionnait mais je suis heureux que ça se soit passé parce qu'aujourd'hui, j'apprends plus que ce que j'apprenais avant et aujourd'hui, je pense être un meilleur tireur que je ne l'étais avant."
Propos recueillis par Keyvan NARAGHI