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Le champion de frisbee Pierre Lermerle, membre de l'équipe de France d'"ultimate", pose à Clermont-Ferrand, le 3 octobre 2016
Le frisbee, sport de plage ? Loin des clichés, le champion Pierre Lemerle, membre de l'équipe de France d'"ultimate", va quitter son Auvergne natale pour tenter de devenir joueur professionnel en Amérique du Nord, où le petit disque volant est pris très au sérieux.
Sur le terrain du stade Leclanché à Clermont-Ferrand, entre les plots multicolores délimitant la zone de jeu, l'équipe des Tourne-Disc enchaîne les sprints et les passes dans la lumière crépusculaire. L'ambiance est bon enfant mais l'effort physique soutenu.
"En France, quand on dit qu'on joue au frisbee, ça prête à sourire. Les gens pensent toujours plage, vacances et soleil, alors que bien au contraire c'est un +vrai+ sport, très exigeant", assure Pierre Lemerle, qui entraîne pour quelques jours encore cette joyeuse troupe auvergnate.
Car à la mi-octobre, le sportif de 29 ans traversera l'Atlantique pour aller passer une dizaine de sélections et tenter de décrocher le sésame: un contrat dans un des grands clubs de la discipline, canadien ou américain, pour la prochaine saison qui démarrera en mars.
- Des moules à tarte au sport collectif -
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Le champion de frisbee Pierre Lermerle, membre de l'équipe de France d'"ultimate", en démonstration à Clermont-Ferrand, le 3 octobre 2016
Inspiré des moules à tartes de la Frisbie Pie Company que les étudiants de l'université de Yale s'envoyaient en fin de repas dans l'Amérique insouciante de l'après-Guerre, le petit disque en plastique a donné naissance à un sport collectif: l'ultimate.
Opposant deux équipes de sept joueurs qui peuvent être mixtes, cette discipline reconnue par le Comité international olympique depuis 2015 compte 4.500 licenciés dans l'Hexagone, selon la fédération française de "flying disc".
L'engouement est réel - avec 8% à 10% d'inscrits en plus chaque année - mais on est loin encore des cinq millions de licenciés aux États-Unis où ce sport est un des plus populaires à l'université. Et a même ses stars comme Brodie Smith ou Beau Kittredge qui jouent pour Dallas.
S'il réussit, Pierre Lermerle sera le quatrième joueur français à intégrer une franchise professionnelle. Cet ancien capitaine de l'équipe de France (sur sable) fait aujourd'hui partie des meilleurs tricolores. "C'est un compétiteur hors-pair qui est en avance sur son sport", estime le sélectionneur de l'équipe de France masculine, Frédéric Risse.
"Ce n'est pas un joueur de grande taille mais il est véloce et explosif et il pourra se fondre dans les grands terrains nord-américains. Son profil peut être recherché, il a tout à fait ses chances", renchérit-il.
- Une victoire tatouée sur l'avant-bras -
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Le champion de frisbee Pierre Lermerle, membre de l'équipe de France d'"ultimate", en demonstration à Clermont-Ferrand, le 3 octobre 2016
Intégrer le circuit professionnel serait une consécration pour le Clermontois qui a découvert le frisbee tardivement, à 20 ans, grâce à sa s?ur, pratiquante avant lui. "Je me moquais gentiment d'elle. Je ne pensais pas arrêter mon activité de nageur pour lancer un frisbee, ça me semblait déraisonné comme choix", confie cette belle gueule au sourire avenant.
Mais il change vite d'avis lorsqu'il découvre l'état d'esprit de ce sport auto-arbitré, basé sur le fair-play, et l'endurance qu'il requiert.
Le jeune homme, qui "déteste perdre", y consacre dès lors tout son temps libre. Les week-ends, il rejoint l'effectif du club de 1ère de division de Noisy-le-Sec, en région parisienne, avec lequel il remporte le championnat de France en 2014. Une date mémorable tatouée sur son avant-bras.
Reconnu à l'international, Pierre Lemerle intègre aussi les équipes de Londres ou Moscou pour disputer des tournois non-officiels et se frotter aux meilleurs joueurs européens.
Pour tenter l'aventure américaine, ce chef de projet spécialisé dans la programmation informatique a pris un congé sabbatique, "au cas où" il faudrait revenir, quitté son logement et organisé une campagne de financement collaboratif sur internet pour assurer ses arrières, le frisbee professionnel étant peu rémunérateur.
En attendant le grand départ, pour espérer rivaliser avec des joueurs nés un frisbee dans les mains, il perfectionne sa pointe de vitesse et sa "pliométrie" (tonicité musculaire) avec un entraîneur d'athlétisme. "Si je veux réussir, il faut que je travaille deux fois plus que les autres pour les rattraper et les dépasser. Le niveau va être dur mais je sais que je peux encore progresser, viser haut", dit Pierre Lemerle.
Un objectif à portée de disque puisqu'il a déjà noué des contacts avec le Royal de Montréal pour la Ligue d'hiver, un circuit d'entraînement avant le début du championnat canadien.
Culturiste, élue Ms. Olympia en 2004 et de 2006 à 2011 (2eme en 2003 et 2005). Copyright Sportquick/Promedi... |
Culturiste, élue Ms. Olympia de 1990 à 1995, en 2002 et 2003 (2eme en 1997 et 1998). Copyright Sportquick/Promedi... |
Culturiste, élue Ms. Olympia en 1980 et 1982 (2eme en 1981 et 1984). Copyright Sportquick/Promedi... |