Biathlon - Règlement et historique
BIATHLON
Biathlon vient du mot grec : bi = deux, athlon = compétition.
Le biathlon associe la puissance et l’agressivité du ski de fond avec l’adresse et le sang-froid du tir.
Historique
Le biathlon est une compétition “combinée” de ski de fond et de tir de carabine. L'un des sports les plus anciens, c'est une épreuve de ski de fond où le skieur s'interrompt un certain nombre de fois pour tirer sur des cibles.
En effet, dès l'an 2000 avant J.-C. les chasseurs nord-européens chaussaient des skis pour trouver leurs proies. Aujourd'hui, le biathlon comporte dix épreuves distinctes qui comprennent le ski de fond et le tir à la carabine.
A l’origine le biathlon était une tactique de survie : chasser pour se nourrir. Plus tard, les Européens du Nord défendaient leurs frontières en skiant et armés.
Les premières épreuves de biathlon apparaissent au début du 18e siècle, en Scandinavie. Les premières compétitions de biathlon ont eu lieu en 1767 en Scandinavie entre les patrouilleurs frontaliers suédois et norvégiens. Les militaires français et allemands ont également eu l’idée d’introduire dans leur entraînement physique des séances de tir.
Le premier biathlon moderne a sans doute été organisé en 1912 lorsque l'armée norvégienne a organisé la course de Forvarsrennet à Oslo. Cette compétition annuelle se composait initialement d'une course de ski de fond de 17 km, assortie de pénalités de deux minutes pour chaque tir raté lors de l'épreuve consacrée au tir.
L’Union Internationale de Pentathlon Moderne et de Biathlon (UIPMB) est créée en 1848 afin d'harmoniser les règles du biathlon et du pentathlon. En 1993, la branche "biathlon" de l’UIPMB instaure l’Union Internationale du Biathlon avant de se désolidariser officiellement de l’UIPMB, en 1998. Reconnue par le CIO qu'en 1998, son siège se trouve à Salzbourg en Autriche.
Les premiers Championnats du Monde ont eu lieu en 1958 à Saalfelden en Autriche.
Sport de démonstration en 1948 aux Jeux de Saint-Moritz, les hommes participent aux Jeux depuis 1960 et les femmes depuis les Jeux d’Albertville en 1992. Le programme olympique 2010 comprenait dix épreuves : des courses de sprint, de poursuite, individuelles et en relais. Le relais mixte (2 x 6 km femmes et 2 x 7,5 km hommes) sera une nouvelle épreuve inscrite au programme des Jeux de 2014 à Sotchi.
L’ancêtre du biathlon, sport de démonstration aux Jeux Olympiques de Chamonix en 1924, s’appelait la ‘Course de la patrouille militaire’. Le biathlon en France est géré par la Fédération Française de Ski (300 licenciés en section biathlon). C'est l'un des sports qui a rapporté le plus de médailles olympiques à la France.
Depuis son introduction dans l'Olympisme, les biathlètes français ont apporté pas moins de 16 médailles olympiques à savoir : 1 en 1992, 3 en 1994, 2 en 2002, 4 en 2006 et 6 en 2010.
La compétition
Elle a lieu à une altitude maximale de 1 800 m.
C’est la course la plus courte en biathlon. Les biathlètes tirent à deux reprises, la première fois couché, la deuxième fois debout. Pour chaque balle manquée, ils doivent effectuer un tour de pénalité de 150 mètres (c’est-à-dire environ 25 secondes de temps perdu et 150 mètres parcouru en plus).
Cette épreuve comprend, pour les hommes, trois tours de 3,3 km, intercalés avec deux séquences de tir (couché - debout). La compétition féminine inclut trois tours de 2,5 km sur le même format. Les skieurs partent à intervalles de 30 secondes. Le skieur avec le meilleur temps est déclaré vainqueur.
L'ordre de départ et les intervalles dans la compétition de poursuite sont déterminés en fonction des résultats de la compétition obtenus au sprint. Ainsi, le vainqueur du sprint s’élance en première position, suivi par le second, puis le troisième etc... le principe de cette course étant de poursuivre le premier biathlète à s’être élancé en essayant de le rattraper et pourquoi pas le dépasser, d’où son nom.
C’est une course à suspens car les tirs se font en confrontation direct et les erreurs font automatiquement rétrograder les biathlètes au classement. Le premier arrivé remporte la course. Les écarts de départ entre les biathlètes sont les écarts qui les séparaient à l’arrivée du sprint. Sur ce format de course, les biathlètes tirent à quatre reprises : couché, couché, debout, debout. Chaque erreur entraîne un tour de pénalité.
Le nombre total de participants est généralement de 60. Le vainqueur de la compétition de sprint part en premier et les concurrents restant suivent dans l'ordre et selon l'intervalle qui les sépare du vainqueur dans la compétition de qualification. Les hommes skient cinq tours de 2,5 km avec quatre séances de tir (couché - couché - debout - debout).
Les femmes skient cinq tours de 2 km avec quatre séances de tir (couché - couché - debout - debout). Pour chaque cible manquée, le concurrent doit skier une pénalité de 150 m immédiatement après la séance de tir. Le premier concurrent à passer la ligne de départ est le vainqueur. Si des concurrents sont doublés, ils doivent se retirer de la compétition immédiatement.
C’est le format le plus long et le plus ancien du biathlon. L’ordre de départ est tiré au sort selon le classement général et les biathlètes s’élancent toutes les 30 secondes. Quatre tirs sont au programme sur cette course : couché, debout, couché, debout.
C’est la seule course durant laquelle les erreurs au tir sont pénalisées par l’ajout d’une minute de temps supplémentaire au temps total de la course du biathlète.
Distance : 15 km pour les dames et 20 km pour les hommes. Les concurrents effectuent 4 séances de 5 tirs, en position couchée, debout, couchée et debout. Pour chaque tir manqué, le concurrent a une minute de pénalité. Le parcours se termine par une cinquième boucle de 3 km. L’athlète qui réalise le meilleur temps, pénalités incluses, remporte le titre. Les biathlètes disposent de 20 balles dans le 20 km. Le dénivelé est de 600 à 750 m.
Cette course est la dernière née des courses individuelles de biathlon et la plus spectaculaire. Elle ne rassemble que les 30 meilleurs biathlètes au classement général et tous s’élancent ensemble, d’où sont nom de départ « en masse ». Quatre tirs sont au programme également (couché, couché, debout, debout) et chaque erreur entraîne un tour de pénalité de 150 mètres. Le classement évolue donc très vite au grès des erreurs ou des sans fautes des biathlètes. Le premier biathlète qui coupe la ligne d’arrivée remporte la course la plus nerveuse des courses individuelles : le départ est souvent mouvementé et des chutes peuvent arrivées, on dit alors que « ça frotte » !
La compétition de relais masculine implique quatre skieurs par équipe qui parcourent chacun 7,5 km entrecoupés de deux séances de tir, une couchée une debout. La compétition féminine regroupe quatre skieuses par équipe qui parcourent chacune 6 km entrecoupés de deux séances de tir. Les premiers relais des équipes en compétition font un départ en masse, skient 2,5 km pour les hommes et 2 km pour les femmes, réalisent une séance de tir couché, skient 2,5 km pour les hommes et 2 km pour les femmes, tirent en position debout et continuent avec les derniers 2,5 km pour les hommes et 2 km pour les femmes, «passèrent le relais» au membre de l'équipe suivant et ainsi de suite.
Chaque membre de l'équipe qui rate une cible doit skier un tour de pénalité de 150 m immédiatement après la séance de tir, soit entre 22 et 25 secondes sur les skis. L'équipe dont le dernier relais passe la ligne d'arrivée en premier remporte l'épreuve, sauf pénalités pour violations du règlement ou autres ajustements de temps. En outre, trois cartouches supplémentaires sont accordées à chaque concurrent de l'épreuve de relais. Si les cinq cibles ne sont pas renversées avec les cinq premières cartouches, les cartouches supplémentaires peuvent être utilisées (trois balles de réserve). Pour cela, les armes doivent être chargées individuellement et manuellement.
Si même en ayant recours aux trois balles de pioche le biathlète n’a pas réussi à descendre les cinq cibles, il doit effectuer autant de tour de pénalité qu’il reste de cibles noires. Le relais se transmet entre biathlètes par le fait toucher le corps du relayeur suivant dans la zone de passage de 30 mètres, définie et contrôlée par les commissaires de course. La première nation à franchir la ligne d’arrivée a gagné.
Relais avec des équipes composées de deux femmes et deux hommes où chaque membre effectue 7,5 km pour les hommes et 6 km pour les femmes et deux tirs (un couché et un debout). Le biathlète dispose de cinq balles disposées dans son chargeur et de trois balles de réserve. Un tour de pénalité de 150 m est à parcourir en cas de tir manqué.
L’arme utilisée est une carabine 22 long rifle avec un chargeur de 5 cartouches, poids 3,5 kg sans les chargeurs.
Les carabines sont à chargement et déclenchement manuel, le canon mesure 5,56 mm de diamètre et une douille 15 mm de long.
Avant chaque départ les biathlètes doivent faire vérifier leur carabine par les commissaires de course. En effet, la pression minimum nécessaire au déclenchement de la détente doit être supérieure à 500 grammes pour des raisons de sécurité (en cas de chute notamment).
- En compétition, les sprints en biathlon sont courus en 23 minutes pour les 10 km et en 55 minutes pour les 20 km.
- Un biathlète peut atteindre la vitesse de 28 km/h. Le temps moyen pour tirer 5 balles en position couchée est de 30 secondes et de 26 secondes pour un tir en position debout.
- 115 millimètres......c'est le diamètre de la cible que les biathlètes doivent atteindre lorsqu'ils tirent debout ; 45 millimètres......c'est le diamètre de la cible que les biathlètes doivent atteindre lorsqu'ils tirent couché !
- 50 m, c'est la distance qui sépare le tireur de la cible.
- 110 m : la longueur du pas de tir.
Un pas de tir est divisé en 30 zones d'environ 2,75 m de largeur, donc accessible à autant de tireurs. Chaque position de tir est numérotée, de 1 à 30 de droite à gauche en regardant les cibles de face. Pour les courses de sprint et d'individuelle, le skieur entrant sur le stand de tir a le choix entre ces 30 positions pour effectuer chaque séquence de tirs, les cibles 1 à 15 étant réglées en position couché, celles de 16 à 30 en position debout. Il n'a en revanche pas le choix lors des autres épreuves. Ainsi, pour les épreuves de poursuite, de départ en ligne et de relais, l'attribution des positions de tir se fait en fonction de l'ordre d'arrivée sur le pas de tir. Le leader d'une course se positionne ainsi sur le tapis de tir 1, son dauphin sur le tapis de tir 2, etc. En revanche, pour le premier tir des épreuves de relais et de départ en ligne, le biathlète doit se positionner sur le tapis correspondant à son numéro de dossard même s'il mène la course avec un dossard élevé. L'écart entre les athlètes étant généralement trop faible pour déterminer clairement un classement.
45 secondes au total ....le temps le plus rapide passé au pas de tir : 23-24 secondes au couché et 21-22 au debout. Actuellement il n'y a que deux biathlètes capables de réussir ce temps : le Norvégien Ole Einar Björndalen et l'Autrichien Simon Eder .
Distance : 7,5 km pour les dames et 10 km pour les hommes.
Les équipes de 4 biathlète sont regroupées au maximum en 15 secondes du premier au dernier. Le premier tir (couché) a lieu après une boucle de 2,5 km par deux tireurs simultanément. Pour chaque tir manqué, un tour de 150 m est à parcourir. Le prochain tir (debout) a lieu après une deuxième boucle de 2,5 km par l’autre équipe de 2 tireurs. L’épreuve se termine par une troisième boucle de 2,5 km. Le temps est calculé sur le dernier athlète à passer la ligne d’arrivée.
Les styles de ski en biathlon :
- style Classique qui est exigée sur les sections montantes (la glissade n’est pas autorisée).
- style Libre, plusieurs techniques sont utilisées, mais le mouvement de glissade est le plus utilisé.
Afin de rendre le biathlon plus attractif, la fédération a inventé :
le “Mass Start” ou Départ en ligne
Introduit pour la première fois aux Championnats du Monde en 1999 et au programme olympique en 2006, le Mass Start est l’une des disciplines les plus spectaculaires du biathlon. C’est une épreuve entre une trentaine de biathlètes avec un départ en ligne. Ils effectuent quatre tirs (deux couché, deux debout). Le premier qui franchit la ligne d’arrivée est le vainqueur.
Les distances à parcourir : 15 km pour les hommes et 12,5 km pour les femmes.
Cette discipline a été inscrite au Programme Olympique pour la première fois aux Jeux de Turin 2006. Après le départ en masse, trois tours de 3 km sont parcourus par les hommes, pour un total de 15 km, et cinq tours de 2,5 km par les femmes, pour un total de 12,5 km. Après chaque tour, une séance de tir est effectuée, les deux premières étant en position couchée et les deux suivantes en position debout, chacune avec cinq tirs. Pour chaque cible manquée, l'athlète doit skier un tour de pénalité de 150 m. L'athlète en tête de la compétition prend la première ligne de tir, le second prend la deuxième et ainsi de suite. La compétition, qui dure environ 35 minutes dans sa totalité, est très facile à suivre.
Le premier concurrent à passer la ligne d'arrivée est le vainqueur. Si des concurrents sont doublés, ils doivent se retirer immédiatement de la compétition.
Dans les compétitions individuelles et de sprint, l'athlète avec le meilleur temps, pénalités de tir incluses, remporte l'épreuve. Si deux concurrents ou plus des épreuves individuelles et de sprint réalisent les mêmes temps, ils sont classés ex aequo dans les résultats.
Dans les épreuves de poursuite, départ en masse et relais, le premier concurrent ou la première équipe passant la ligne d'arrivée est déclaré vainqueur. Il n'y a donc pas d'ex-aequo dans ces disciplines. Dans les épreuves de poursuite et de relais, un système de photofinish est mis en place. La décision sera basée sur la première partie du premier pied passant la ligne d'arrivée.
Il existe un biathlon pratiqué pendant l’été en montagne. L’épreuve du tir est combinée avec le cross, le roller skating ou le V.T.T.
Une boucle de pénalité est une boucle de 150m qui doit être parcourue à skis lorsque des cibles sont manquées au cours des épreuves de sprint, de poursuite et de relais. Une boucle doit être parcourue pour chaque cible manquée, et prend entre 20 et 30 secondes. Dans les épreuves individuelles, on n’impose pas de boucle de pénalité, mais on ajoute une pénalité d’une minute par cible manquée.
La combinaison
• Lors d'une compétition, les biathlètes portent une combinaison de course monopièce ou deux-pièces.
• La combinaison doit être suffisamment légère pour permettre aux compétiteurs de se déplacer aisément tout en se gardant bien au chaud.
• Les marques de commanditaire sur les combinaisons de ski et sur l'équipement font l'objet de contrôles sévères dans les règlements de l'Union internationale de biathlon (IBU) afin d'éviter la commercialisation excessive du sport.
• Les biathlètes doivent porter un numéro de compétition sur le devant de leur combinaison, ainsi que sur des pièces fixées à l'extérieur des jambes.
La carabine
Depuis 1978, on utilise des carabines 22 long rifle (carabine de gros calibre avant). Arme de catégorie 7, on peut l'acquérir librement mais elle doit être déclarée à la préfecture.
• Carabine de calibre 0,22
• Poids minimal de 3,5 kg (12 livres)
• Dotée d'une bretelle de tir
• Le magasin contient jusqu'à cinq cartouches
• La vitesse maximale de départ des cartouches est de 380 mètres par seconde.
• Le biathlète transporte la carabine dans un étui sur le dos, à la verticale, le canon pointé vers le haut.
• Il est interdit d'utiliser des appareils de visée optique qui offrent une vue agrandie.
Les skis et les bâtons
• Les skis doivent être au moins de la même longueur que le compétiteur, et ensuite peuvent être raccourcis de quatre (4) centimètres au maximum.
• La largeur du ski doit être de 43 à 47 millimètres à la taille du ski et d'au moins 30 millimètres à la spatule.
• Les skis doivent peser au moins 750 grammes.
• Les bâtons ne doivent pas dépasser la taille du compétiteur et doivent être de la même longueur.
• Il est interdit d'utiliser des bâtons ayant une taille variable.
Règlements en matière d'équipement
Avant le début d'une course, les officiels sont chargés de s'assurer du respect des règlements suivants :
• Chaque compétiteur porte leur numéro de départ.
• Il n'y a pas de cartouche chargée dans la chambre de la carabine.
• La carabine est conforme aux règles en matière de poids et de dimensions.
• Les skis et les bâtons sont vérifiés et marqués s'ils respectent les règlements particuliers.
• Les carabines de réserve sont également vérifiées et marquées.
Autre
• La plupart des compétiteurs portent une tuque et des gants pour se garder au chaud.
• Le gant peut avoir un bout de doigt de détente amovible gauche ou droit (selon la main qu'ils utilisent pour tirer) pour faciliter l'accès à la détente.
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