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Les parieurs français misent avant tout sur des courses de trot, devant celles de galop. Illustrations avec le palmarès des courses les plus populaires, disputées lors des meetings d’hiver. Pourquoi cet engouement ?
Le trot: c’est cette discipline que les parieurs français plébiscitent avant tout. En 2012 sur les dix courses hippiques où les montants en jeu étaient les plus élevés, sept étaient des courses de trot. La plus populaire, le Prix d’Amérique, a rassemblé 21,3 milliards d’euros de paris. Plutôt loin devant le Prix de l’Arc de Triomphe et ses chevaux de galop, qui ont réuni 18 milliards d’euros. C’est ce qu’indique un classement publié par Les Echos. La catégorie qui fait véritablement fureur auprès des parieurs reste le trot attelé. Toutes les courses de trot de ce palmarès sont attelées, à l’exception du Prix de Cornulier, qui se dispute en trot monté. Autre particularité, toutes ces courses de trot se disputent lors de meetings d’hiver, disputés à l’hippodrome de Vincennes.
Prix d’Amérique et de Lille très courus
Lors de l’édition 2013 de la course la plus prisée, le Prix d’Amérique, c’est Royal Dream qui s’est illustré, alors qu’il courait sans fer aux pieds pour la première fois de sa carrière. Il s’est imposé après avoir suivi l’offensive du favori Ready Cash. Ce dernier a perdu l’occasion de remporter un troisième titre cette année. Dans la suite du classement des courses les plus populaires, le Prix de Lille, également appelé Grand Prix du Portugal, arrive à la troisième place avec 16,4 milliards d’euros de mises. Lors de l’édition de cette année Triode De Fellière est arrivée en tête, devançant les seize autres chevaux sur cette course de 2 100 mètres.
Vient ensuite le Prix de Belgique (15,9 milliards d’euros de paris), course préparatoire et qualificative pour le Grand Prix d’Amérique. Cette année ce sont les deux premiers Yarrah Boko et Roxana de Barbray qui ont pu gagner le droit de participer au légendaire championnat du monde de trot attelé. Le prix de Bourgogne (15,6 milliards d’euros) a vu la victoire de Ready Cash pour la troisième année consécutive. Un succès qui a encore renforcé sa cote avant le Prix d’Amérique. Le Prix de Cornulier (15,6 milliards d’euros) s’est déroulé quant à lui cette année sur une piste déneigée pour l’occasion. C’est Singalo qui a remporté la dernière édition de ce championnat du monde des trotteurs sous la selle.
Carrière longue et proximité
D’où viendrait l’engouement des parieurs pour ces courses de trot ? Il pourrait s’expliquer par la durée de vie plus longue des chevaux de trot, à la différence de leurs homologues galopeurs. "La carrière des cracks galopeurs est radicalement plus courte", indique Christophe Ugnon, rédacteur en chef de Paris Turf, dans un article publié sur le site Slate. Le Prix de l’Arc de Triomphe, considéré comme le championnat du monde de galop pour les pur-sang, consacre généralement un champion âgé de trois ou quatre ans. Le Grand Prix d’Amérique quant à lui oppose des trotteurs ayant dix ans au maximum. Le grand public aurait donc davantage l’occasion de se familiariser avec les trotteurs.
Autre raison, le public se reconnaîtrait plus dans les propriétaires des chevaux de trot. Ces derniers sont souvent des gens modestes. Certains s’associent même à plusieurs pour acquérir un cheval. A l’inverse, les pur-sang appartiennent en général à de grandes fortunes parfois venues des émirats. Des éléments qui expliqueraient l’amour des Français pour le trot. Le Grand Prix d’Amérique catalyse véritablement la passion des turfistes pour les courses hippiques. En 2010 cette course a réuni les plus grosses sommes jouées par des parieurs sur une journée, avec un record de 39,9 millions d’euros. Quelque 2,5 millions de joueurs avaient misé ce jour-là.
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