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Le Combiné Nordique
Cette discipline réservée aux hommes allie le saut et le ski de fond et se déroule sur deux jours. Elle trouve son origine en Norvège aux alentours de 1850 à la suite d’un désaccord entre fondeurs et sauteurs. La querelle fut réglée en créant le combiné des deux disciplines. Le combiné nordique demande force physique et maîtrise technique au saut et endurance et résistance au ski de fond.
"Ski" est un mot norvégien, dérivé de "skid", mot utilisé jadis pour désigner une lame de bois fendue.
Historique
Le combiné nordique plonge ses racines dans cinq millénaires d'histoire de la Norvège. Il associe le saut à ski, qui demande force physique et maîtrise technique, au ski de fond, qui exige endurance et résistance.
La première épreuve sportive civile s'est déroulée en 1843 à Tromsø, dans le nord de la Norvège. Sondre Norheim est considéré comme le père du ski moderne en Norvège: le télémark, style si caractéristique, porte le nom de sa localité d'origine - Telemark. Sondre Norheim et quelques amis originaires de Telemark effectuèrent d'ailleurs un raid à skis entre Morgedal et Christiania (ancien nom d'Oslo), où fut établie la première école de ski.
La popularité du ski est allée croissant, gagnant l'Amérique du Nord, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le reste de l'Europe à la fin du 19e siècle. On assista alors à une éclosion de festivals de sports d'hiver: tout commença avec le premier festival de Holmenkollen en 1892. Aujourd'hui encore, ce festival est considéré comme la première manifestation de ski nordique au monde. Le combiné nordique est resté le point d'orgue du festival jusqu'en 1933, année où l'on organisa pour la première fois une épreuve distincte de saut à ski. De surcroît, le festival de Holmenkollen a pris une envergure internationale dès le début du 20e siècle, avec la participation d'athlètes suédois et d'autres pays voisins. Sauteur à ski émérite, le Roi Olav V lui-même a concouru à Holmenkollen en 1922.
Le festival de Holmenkollen
De nos jours, le célèbre festival de Holmenkollen près d’Oslo est considéré comme la première manifestation de ski nordique au monde. Né en 1892, le festival acquiert rapidement une grande popularité, attirant des skieurs de Suède et d'autres pays nordiques. Le combiné nordique est resté l’attraction majeure du festival jusqu'en 1993, année où l'on organisa pour la première fois une épreuve réservée au saut à skis. Le festival de Holmenkollen a pris une envergure internationale au début du 20e siècle, avec la participation d'athlètes suédois et d'autres pays voisins incluant le Roi Olav V, un sauteur à skis émérite, qui a concouru à Holmenkollen en 1922.
Le combiné nordique et l'Olympisme
Les épreuves du combiné nordique figurent au programme olympique depuis les Jeux d'hiver de Chamonix en 1924. Les Norvégiens et les Finlandais dominent la discipline. Ce n'est qu'en 1960 qu'est brisée cette domination venue du nord, avec la médaille d'or remportée par l'Allemand de l'ouest Georg Thoma, aux Jeux de Squaw Valley.
Des épreuves individuelles de combiné nordique figurent au programme olympique depuis les premiers Jeux d'hiver en 1924 à Chamonix. Les Norvégiens ont dominé le combiné nordique depuis la première édition des Jeux d'hiver jusqu'au début de la Deuxième Guerre mondiale. D'ailleurs, c'est seulement à la suite de la victoire de Georg Thoma (ex-RFA) aux Jeux Olympiques de Squaw Valley en 1960 que la mainmise norvégienne sur le combiné nordique fut interrompue.
La modernisation du programme olympique a entraîné les adjonctions suivantes: épreuve par équipes - trois athlètes à Calgary en 1988, puis quatre athlètes à Nagano en 1998; et sprint à Salt Lake City en 2002, avec saut à ski (un seul saut) depuis le grand tremplin puis course de ski de fond sur 7,5 km.
Le combiné nordique et les femmes
Réservé aux hommes jusqu'à la saison 2020/21 la première Coupe du monde féminine va être organisée lors de la saison 2020/21 avec cinq épreuves (deux fois HS98/5 km, deux fois HS97/5 km et une fois HS100/5 km). Les premiers championnats du monde féminins auront lieu du 22 février au 7 mars 2021 dans le cadre des championnats du monde de ski nordique. A noter que le combiné nordique a été le seul sport, tous sports olympiques d'ete et d'hiver confondus, 100% masculin. Les épreuves féminines feront partie du programme olympique dès 2026.
Les quatre phases en saut
1. la prise d'élan : sur un tremplin de 90 m, le sauteur atteint la vitesse de 80 km/h
2. l'impulsion : l'étape déterminante pour le style et la longueur du saut.
3. le vol : le sauteur positionne ses skis en V afin de créer une 'aile'.
4. la réception afin d'amortir le choc, elle se fait en position télémark. Une réception au point K vaut 60 points. Chaque mètre au-delà ou en deça donne ou retire deux points.
Les épreuves aux Jeux Olympiques :
Trois épreuves sont organisées, chacune associant saut et ski de fond. En Gundersen petit tremplin, le saut se dispute sur un tremplin de 90 m. En Gundersen tremplin long et épreuve par équipes, le saut a lieu sur un tremplin de 120 m. L'épreuve Gundersen de ski de fond se dispute sur une piste de 10 km tandis que le relais se déroule sur 4x5 km.
- Classique (ou ‘individuel’) : les skieurs font deux sauts au tremplin de 90 m (une note est attribuée en points puis convertie en minutes selon un barème) suivis d’une course de ski de fond de 15 km. L'ordre de départ en ski de fond est déterminé d’après le classement du saut à skis. L'athlète occupant la première place de ce classement s’élance en premier, et les autres s'élancent ensuite dans l’ordre fixé selon le tableau de Gundersen.
- Sprint : les skieurs effectuent un saut au tremplin de 120 m suivi d’une course de ski de fond de 7,5 km. L'ordre de départ en ski de fond est déterminé d’après le classement du saut à skis. L'athlète occupant la première place de ce classement s’élance en premier, et les autres s'élancent ensuite dans l’ordre fixé selon le tableau de Gundersen.
- Mass Start : les skieurs commencent par une course de ski de fond de 10 km (départ en ligne), suivis par deux sauts au tremplin de 90 m. La première manche de l'épreuve de saut à skis démarre dans l'ordre inverse du classement de l'épreuve de ski de fond (l'athlète premier au classement de ladite épreuve concourt en dernier dans le saut à skis).
- Par équipes : quatre skieurs d’une même nation font deux ou quatre sauts chacun au tremplin de 90 m suivis d’une course de fond de relais de 4 x 5 km. Les points cumulés des quatre athlètes, servent à déterminer l’ordre du départ du relais. La meilleure équipe part en premier tandis que les autres selon des intervalles déterminés par la conversion de leurs points en écart de temps. L'équipe victorieuse est celle dont le dernier membre franchit la ligne d'arrivée en premier, et le chronométrage est réalisé au dixième de seconde près.
Nouveauté :
Deux nouvelles disciplines seront ont été inscrits au programme du championnats du monde en 2013.
- la course à pénalité (penalty race) : il s'agit d'un concours de saut où les notes techniques sont remplacées par des boucles de pénalité de 150 m (comme au biathlon) déterminées par le verdict du tremplin et incluses dans l'épreuve de fond.
- le sprint par équipes (team sprint) : une course disputée par deux athlètes avec un saut chacun et une boucle de 7,5 km de ski.
Ces deux nouvelles disciplines sont inclues au programme de la Coupe du monde depuis 2012.
A noter :
Pour lutter contre l'anorexie chez les sauteurs, la Fédération Internationale de Ski a instauré un règle qui lie leur poids à la longueur de leurs skis. Donc...plus on est léger, moins les skis sont longs, donc moins efficaces.
Dans toutes les épreuves, la compétition de Saut à Ski a lieu avant la course de Ski de Fond. Les écarts de points des résultats de la compétition de saut sont convertis, selon la méthode Gundersen, en écarts de temps qui déterminent l'ordre de départ de la course de Ski de Fond. La course se déroule sur un circuit de 2,5km à parcourir quatre fois dans le cas des épreuves individuelles.
Pour les épreuves individuelles, l'ordre de départ du premier saut noté est l'inverse du classement mondial. Le premier du classement mondial part donc en dernier. Les concurrents n'étant pas inclus dans le classement mondial (score égal à zéro) seront divisés en groupes et partent avant les autres concurrents dans l'ordre du tirage au sort.
L'ordre de départ officiel du second tour est l'inverse du classement des notes du premier tour.
La compétition par équipe est divisée en quatre groupes pour le tour d'essai et quatre groupes pour le tour de compétition. Un sauteur de chaque équipe est inscrit par groupe.
Chaque équipe peut décider de l'ordre dans lequel ses sauteurs partent. Les concurrents doivent rester dans le même groupe dans le tour d'essai et dans le tour de compétition. L'ordre de départ est l'inverse du résultat des Jeux Olympiques d'Hiver précédents ou des Championnats du monde FIS.
Les résultats de la compétition de Saut à Ski par équipe sont utilisés pour déterminer l'ordre de départ de la course de Ski de Fond. Cette dernière est conduite sur un format de relais avec chaque skieur parcourant 5 km (2 x 2,5km). La première équipe à traverser d'arrivée remporte l'épreuve.
La note cumulée des quatre membres de l'équipe sert à déterminer l'ordre de départ du relais 4 x 5 km. L'équipe possédant la meilleure note cumulée de Saut à Ski part en premier. Les autres équipes partent à des intervalles déterminés par la conversion de leurs points en écarts de temps grâce au tableau Gundersen :
•10 km : 1 min. = 15 points, 1 point = 4 secondes
•4 x 5 km : 1 min. = 60 points, 1 point = 1 seconde
Afin de pouvoir respecter les contraintes de temps liées à la compétition de Ski de Fond, le jury peut décider d'autoriser les concurrents dont les notes de saut sont très inférieures à se réunir et partir en avance dans la compétition de Ski de Fond. Dans ce cas, les écarts de temps calculés sur les résultats de Saut à Ski sont ajoutés au temps total de leur course de Ski de Fond à la fin de la compétition. Cette méthode est appelée départ par vagues.
Le tremplin
Le combine nordique en France en 2015 c'est :
- 50 licenciés à partir des cadets.
- 730 000 euros de budget annuel (contre 9 millions pour le ski alpin).
- 10 personnes dans l'encadrement.
- 2 tremplins homologués (Chaud-Neuve-tremplin de la Côte-Feuillée , HS 118 ; Courchevel-tremplin du Praz , HS 132)
- 15 tremplins de détection et d'initiation.
- 4 médailles olympiques (2 d'or, 1 argent et 1 de bronze).
- 11 médailles mondiales (5 d'or, 1 d'argent, 5 de bronze).
- 33 victoires en Coupe du monde (26 pour Lamy Chappuis, 6 pour Guy, 1 pour Guillaume).
- 4 gros globes de cristal (1992 pour Guy; 2010, 2011 et 2012 pour Lamy Chappuis).
- 1 petit globe (sprint en 2007 pour Lamy Chappuis).
Equipement
- en ski de fond
Les skis: plus longs pour le style classique, et plus courts pour le style libre.
Le fart: le montant et le type de fart varient selon les conditions météorologiques. Par temps clair, le fart de glisse est appliqué sur la semelle entière du ski; cependant, dans des conditions propices à former de la glace, le fart de retenue est appliqué sur la partie sous le pied de la semelle du ski.
- en saut à ski
Les skis: longs et larges pour faciliter l'envol et maintenir l'équilibre à l'atterrissage. La courbure et la forme des skis sont limitées par une série de caractéristiques géométriques. Les fixations doivent être situées de telle sorte qu'au maximum 57 % de la longueur intégrale des skis constituent la partie avant. Les fixations doivent être montées sur les skis parallèlement au sens de déplacement. Une lanière qui relie le ski à la botte empêche le flottement des skis en cours de vol.
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