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Dominé dans les grandes largeurs par les Norvégiens, maîtres chez eux à Oslo aux Mondiaux de biathlon, le relais français, 9e, n'a pas permis à Martin Fourcade de se battre pour un cinquième titre en cinq courses samedi, mais la quête continue avec la mass start dimanche.
Il n'y aura donc pas de grand chelem pour Martin Fourcade . Le rêve avait grandi lentement au fil des jours et des épreuves, mais il s'est évanoui très rapidement samedi.
La faute à des passages difficiles sur le pas de tir, dès le premier relais de Simon Fourcade , de même que lors de ceux de Simon Desthieux puis Quentin Fillon-Maillet.
Il n'y avait plus rien à jouer pour Martin Fourcade , dernier relayeur, parti en 11e position à plus de deux minutes des leaders.
"Je n'allais pas me cramer pour gagner une place. C'était aussi un peu les consignes du staff", a expliqué Fourcade, qui a fait terminer la France à la 9e place.
"C'est une déception. Au-delà du résultat, il y a le fait de ne pas s'être fait plaisir aujourd'hui (samedi), d'avoir joué la 10e place tout le long. A aucun moment d'y avoir cru. C'est un bel événement dans une carrière, c'est dommage de le louper comme ça", a commenté le N.1 mondial.
Il va falloir se reconcentrer désormais pour le Français, à qui il reste tout de même un exploit inédit à aller chercher: réaliser le grand chelem, mais sur les courses individuelles, ce que personne n'a jamais fait dans l'histoire du biathlon lors de Mondiaux.
- Fourcade 'énervé' -
"Je ne vais pas basculer tout de suite sur la mass start parce que je suis énervé par le relais. Je le ferai une fois évacué cet énervement. Je ne suis pas énervé à cause de moi. Je ne vais pas engueuler mes camarades, ils sont grands, ils sont déjà énervés tout seuls et s'ils ne le sont pas, ce sera au coach de le faire", a asséné le Français, vainqueur du sprint, de la poursuite et de l'individuel 20 km depuis le début des Mondiaux.
Samedi, la menace rouge a repris de la vigueur.
Comme vendredi chez les dames, les Norvégiens ont été sacrés dans l'épreuve qui, dit-on, offre la meilleure photographie du niveau d'un pays en biathlon.
"C'est vraiment important pour nous", a reconnu Ole Einar Bjoerndalen , qui a remporté au passage son 20e titre mondial, épreuves individuelles et par équipes confondues.
Associé aux frères Boe (Tarjei puis Johannes Thingnes) et à Emil Hegle Svendsen , le "Patriarche" norvégien a vu son relais devancer l'Allemagne, en argent, de 11 sec 5/10e, et le Canada, en bronze, de 23 sec 4/10e.
"On était très heureux pour les femmes vendredi, il y avait beaucoup de joie après la course et elles nous ont motivées pour aujourd'hui (samedi)", a raconté Johannes Thingnes Boe .
Tous ont repris confiance, à commencer par Svendsen, dernier relayeur qui a dû maîtriser ses nerfs pour valider la victoire. Pas comme à Sotchi, aux jeux Olympiques 2014, où il avait craqué et fait perdre à ses partenaires le titre qui leur tendait les bras.
"Ca donne de la motivation pour dimanche (pour la mass start), ça veut dire que tout n'est pas fini. Et nous ne voulons pas voir Fourcade gagner encore", a-t-il lâché.
Rendez-vous est pris.