Vol libre

Historique

On peut dire que le vol libre date du début de l'aviation, car les premiers vols planés ont été effectués en Allemagne par Otto Lilenthal entre 1890 et 1895. Il en a réalisé plus de 2000 et a même atteint des altitudes de 300 m. Octave Chanute a conçu de superbes ailes multiplanes qu'il expérimenta entre 1896 et 1900 près de Chicago. John Montgomery a réalisé le 29 avril 1905, en Californie, l'exploit d'une descente planée parfaitement contrôlée après largage depuis une montgolfière à 1200 m d'altitude.

L'idée du vol libre vient d'un ingénieur de la NASA, Francis Rogallo, qui présente un brevet de parachute amélioré (en forme de delta) pour la récupération des véhicules spatiaux. Finalement la NASA n'utilisa pas cette technique, mais des amateurs de cerfs-volants s'y intéressent et en 1962 un skieur nautique australien, John Dickenson, troque son cerf-volant classique avec lequel il s'amuse à survoler l'eau contre une aile delta. En 1969, Dave Killbourne réalise le premier "vol de pente".

Le cerf-volant 'pilotable', fut conçu par l'Anglais Peter Powell dans les années 70. L'engin au nom de 'Diamond', grâce à sa structure en losange, se dirige à l'aide des manettes reliées à deux fils connectés à la voilure. Actuellement on utilise des pilotables de forme delta plus rapide et aérodynamique qui peuvent atteindre les 85 km l'heure.

En France, Bernard Danis, champion de ski nautique, découvre la nouveauté américaine lors de ses tournées internationales. Il fonde une des premières manufactures d'ailes delta. C'est le début de la pratique du delta en France.

La pratique du parapente, seconde discipline du vol libre, est plus récente. Les premiers vols sont attribués aux pilotes français Jean-Claude Betemps et suisse André Bohn à Mieussy en Haute-Savoie. L'idée de ces deux parachutistes était de s'entraîner à la précision d'atterrissage au moindre coût en économisant les montées en avion et c'est ainsi qu'ils ont essayé de décoller à partir d'un sommet de montagne. Ce n'est que sept ans plus tard, lorsque la demande évolua vers des vols de durée et une plus grande autonomie d'utilisation que les constructeurs se mirent à faire véritablement évoluer les voiles : à partir de 1985 la symbiose avec l'aile delta s'est opérée. Le parapente était vraiment né.

La fédération Française

Créée en 1974, la Fédération Française de Vol Libre a la délégation auprès du Ministère de la Jeunesse et des Sports pour gérer les activités de delta, de parapente, de kite-surf et de cerf-volant. Elle se classe 2e parmi les fédérations aéronautiques en France derrière la FNA.

Lors de sa création, elle comprenait uniquement la discipline delta avec environ 500 licenciés. Son évolution a été fulgurante, puisque, 20 ans plus tard, le nombre de licenciés approchait les 30000 licenciés en 1993. Aujourd’hui, on compte 40000 licenciés.

Ces dix dernières années, la Fédération a permis à plus de 60000 personnes d'apprendre à voler, plus de 100000 ont fait leur baptême de l'air, et, chaque année, plus de 2000 pilotes ont pu pratiquer la compétition.

Au travers de ses écoles labellisées (plus de 120), la Fédération assure l'accueil des débutants et la formation des pilotes jusqu'au brevet fédéral.

Pour atteindre un de des principaux objectifs, la sécurité, la fédération s'implique auprès des constructeurs pour travailler avec eux à l'élaboration d'ailes de plus en plus sûres et performantes, adaptées aux différents niveaux de pilotage, du débutant au compétiteur, sportif de haut niveau.

Il faut avoir 14 ans pour la pratique de l’aile delta et du parapente.

40 000 licenciés - 501 clubs

On peut facilement effectuer des distances de plus de 300 km à 3 000 m d’altitude ou plus (même jusqu'à 5000 m).

Le record du monde chez les hommes est détenu par l’Américain Larry Tudor qui a parcouru 495 km à une altitude de 4 343 mètres. Le record du monde de distance en parapente chez les femmes est de 402 km.

Règles et principes

Principe

Le vol libre est la façon la plus simple de voler, il s'apparente au vol plané de certains oiseaux comme les mouettes, les goélands, la plupart des grands rapaces en utilisant les courants ascendants.

Ce qui caractérise avant tout le vol libre de toutes les autres formes de vol, c'est le décollage et l'atterrissage à pieds et l'absence de toute énergie artificielle comme le moteur.

Les ailes de vol libre

L'aile delta ou deltaplane

Ce P.U.L. (Planeur Ultra Léger) est composé d'une structure métallique triangulaire en tubes légers qui sert d'ossature à une voile dont la surface varie de 13 à 18 m2 suivant le poids du pilote.

C'est le poids du pilote qui commande les mouvements du delta. Le pilote déplace son corps vers la gauche : cela provoque une inclinaison à gauche qui déclenche un virage à gauche. Même chose à droite. Pour accélérer, le pilote déplace son corps vers l'avant; pour freiner, vers l'arrière. Il s'agit donc d'un pilotage par gravité.

Le parapente

Le parapente, né en Haute-Savoie en 1978, est un planeur souple, qui, très schématiquement, peut être comparé à un très grand sac de tissu, ouvert sur son plus grand côté et fermé sur les trois autres, sous-divisé en "caissons" eux-mêmes divisés en “alvéoles”.

Ainsi construit, ce “sac” de 25 m² peut se remplir d'air, lorsque l'on court avec et prendre le profil gonflé qui lui permet de voler.

Cette voile est reliée au corps du pilote par des suspentes accrochées au harnais dans lequel il est sanglé.

En parapente, le pilotage s'effectue par commandes : les freins permettent essentiellement de tourner, de ralentir, d'accélérer ou d'atterrir.

Si on veut tourner à droite, on freine à droite; par la gauche, même chose à gauche. En abaissant simultanément les deux freins, on ralentit; en les relâchant, on accélère. Il y a deux disciplines, la voltige et le cross.

Une compétition de parapente en cross se dispute autour d’un parcours balisé de 30 à 200 km. Une compétition s'allonge sur une dizaine de jours à cause de la météo. Les pilotes disputent une manche par jour et doivent franchir des balises GPS (de zéro à sept) avant d'atteindre le 'goal' (zone d'atterrissage). Le vainqueur est celui qui boucle ce parcours le plus rapidement en survolant des points GPS obligatoires (à l’aide d'un GPS, d’une radio et d’un alti-vario, un instrument qui indique l'altitude). Les pilotes sont installés dans un 'cockpit' de pilotage.

Les ailes rigides

“ Swift”, “Expérience”… les ailes rigides forment la classe 2 au sein de la FFVL, la classe 1 étant le delta, le parapente la classe 3.

Située entre le delta et le planeur, l'aile rigide, plus communément baptisée “Swift” est une superbe machine avec ses 11,89 mètres d'envergure, ses 12,5 m2 de surface et ses 60 kg. Avec une finesse de 20 à 60 km/h ou 25 à 65 km/h pour une aile carénée, un taux de chute de 0,7 m/seconde, cet engin qui peut atteindre aisément plus de 100 km/h permet de faire de beaux vols, avec des performances exceptionnelles.

Décollables et posables à pied, également en remorque, ces splendides engins, fabriqués en matériau high-tech kevlar, carbone… sont des ailes à pilotage par des élevons commandés par une timonerie rigide, les volets de courbure faisant aérofreins en fin de course.

Le pilote est en position couchée sur le dos dans un hamac avec ou sans carénage. La pratique du rigide nécessite de bonnes connaissances du milieu aérien, une sérieuse formation préalable, un entraînement sur simulateur, leçon de pilotage en double commande. En 1995, 45 pilotes ont été formés au swift. Rangé dans une caisse en trois parties démontables, le swift est transportable sur le toit d'une voiture.        

Cerf-volant

Jeu d’enfant d’antan, le cerf-volant est devenu au fil du temps une véritable activité sportive grâce à l’utilisation des fibres de verre et de carbone et des toiles de spi

Les deux hauts lieux français de compétition sont les “Rencontres internationales” de Berck sur mer (en avril) et de Dieppe (en septembre).

Autres utilisations du cerf-volant

- l’emploi des cerf-volants pour pêcher l’orphie dans les Iles Célèbes en Indonésie.

- l’emploi scientifique utilisé par les météorologues.

- outil de combat tel le Rokkaku, le cerf-volant de combat japonais, né de traditions ancestrales.

Le record du monde de saut en longueur avec un cerf-volant est de 83,80 m.

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