Trampoline - Sport olympique
 

Un concurrent effectue des figures en sautant et en rebondissant sur un “trampoline”.

Le trampoline est à la fois le nom d’un engin servant à faire rebondir et le nom du sport qu’on pratique dessus.

Historique

Le trampoline est né dans le monde du cirque: le cirque Hughes basé à Londres, l’utilisait dans un numéro. C’est d’ailleurs à lui qu’on doit le nom de « trampoline ».

Dans son livre “Trampoline tumbling” (publié en 1942) l’Américain Larry Griswold écrit que l'origine en serait due à 2 trapézistes italiens se faisant appeler “Due Trampoline” et qui auraient eu l'idée d'utiliser l'élasticité du filet de protection pour terminer leur exhibition par des sauts acrobatiques.

En 1926, George Nissen, professeur d'Éducation Physique, reprenant le principe, met au point un appareil, ancêtre de celui que nous connaissons, et dont la toile pleine était tendue par des élastiques dans un cadre métallique. La même année, de son association avec Griswold, se créent les bases de “la gymnastique au trampoline”, prenant cette dénomination en hommage à son origine. Le tandem Nissen-Griswold s'attache alors à l'amélioration du matériel, et à la conception même de cette nouvelle discipline sportive.

Nissen et Griswold imaginent l’utilisation du trampoline dans une multitude de nouveaux jeux qui cependant ne rencontrent pas vraiment de succès auprès du public. Dans l’un d’entre eux, appelé Spaceball, deux équipes de deux joueurs s’affrontent sur un trampoline clos. Le but du jeu est de lancer la balle par-dessus un mur central, pour atteindre le mur de l’équipe adverse.

Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, le trampoline était un instrument d’entraînement pour les pilotes de l’armée américaine. Les astronautes américaines et soviétiques l’utilisaient afin de tester leurs positions de corps en l’air. Apprécié pour les sensations qu’il procure, il devient un loisir et gagne vite en popularité. Les premiers Championnats du Monde furent organisés en 1964 à Londres.

La Fédération Internationale, créée en Angleterre en 1965, a cessé d’exister en 1998. Depuis, le trampoline est géré par la FIG. La Fédération Française des Sports au Trampoline, fondée en 1965, fut à son tour dissoute en 1999. Le trampoline, le tumbling et l’acrosport intègrent alors la Fédération Française de Gymnastique.

Le trampoline a fait son début olympique à Sydney en 2000 avec des programmes masculines et féminines  suscitant l’enthousiasme de tous. Ce sont les Chinois qui dominent cette discipline.

Compétition

Le trampoliniste fait un enchaînement libre de 10 sauts ou touches consécutifs sur le trampoline dont une exercice imposé et une exercice libre au cours duquel il ne faut pas exécuter deux fois la même figure.

A chaque saut, le but est de multiplier et diversifier les rotations du corps dans l’espace, à une hauteur supérieure à 7 mètres. Au niveau international, les hommes réalisent en 10 sauts environ 23 rotations (21 pour les femmes) de type “salto” combinées à environ 16 rotations de type “vrille” (13 pour les femmes) soit en tenant compte de la valorisation due aux positions carpées et tendues une difficulté d’environ 14 points (12 points pour les femmes). Lors de la qualification, chaque trampoliniste réalise un mouvement imposé puis un mouvement libre.

En général, lors d’une compétition officielle, un trampoliniste effectue environ 38 figures (15 rotations vrillées et 23 saltos carpés, groupés ou tendus). Il faut compter 20 secondes pour 10 sauts ou touches. Cela veut dire que le gymnaste ne passe que trois secondes dans la toile car le reste du temps il s'élève à 7 ou 8 mètres du sol afin d'enchaîner ses acrobaties. Les exercices doivent allier grâce, précision et fluidité.

Bon à savoir :

- les meilleurs gymnastes chinois peuvent rester jusqu'à 18 secondes en l'air sur les21 secondes que dure un enchaînement soit une moyenne de 1s80 pour chacune des dix impulsions contre 17s50 pour les gymnastes français avec une différence d'un peu moins de deux secondes pour les femmes.

- il faut compter 1s86 pour effectuer un triffis (triple salto avec vrilles) !

1. Une équipe de trampoline comprend quatre femmes ou quatre hommes.

2. Chaque équipier doit réaliser trois exercices libres.

3. La note la plus basse de l'équipe est annulée après chaque passage (1er libre, 2e libre, 3e libre).

Détermination du vainqueur

Notation

Une touche en dehors du rectangle est pénalisé de 0,1 point. Deux touches de suite sont pénalisées de 0,2 point. A noter que depuis le 1er janvier 2010, en plus des difficultés et de l'exécution, le temps de vol (calculé au millième par ordinateur) est pris en compte par les juges. Il est d'environ 18s5 pour les Français (18s1 pour les Chinois).

1. Le vainqueur d'une compétition est le concurrent ayant obtenu la meilleure note au libre 3 ou l'équipe ayant obtenu le meilleur total.

2. La même place est attribuée aux concurrents ayant obtenu la même note, conformément aux règlements des championnats continentaux et du monde.

Les installations

Le trampoline est un cadre en métal soutenant la toile à ressorts sur laquelle le gymnaste rebondit pour effectuer ses exercices. Le trampoline mesure 5,05 m de long, 2,91 m de large et 1,155 de haut. La toile, épaisse de seulement six millimètres, est fabriquée en nylon ou en corde. Elle est constituée de bandes tissées et cousues. Depuis janvier 2010, la largeur de chaque bande est de 4 mm, plus fine qu'avant, ce qui offre moins de résistance à l'air et a permis aux hommes de gagner environ 1 mètre de hauteur.

Au cours des épreuves en simultané, les trampolines doivent être disposés parallèlement à une distance de deux mètres, et au même niveau.

Les trampolinistes réalisent leurs figures jusqu'à à 9 mètres du sol en compétition officielle.

Le croix rouge

Au milieu de la toile blanche, il y a un croix rouge (71 cm) qui est le point de repère à la fois de l'athlète pour l'exécution de ces figures et du juge pour la notation. C'est une balise indispensable pour le gymnaste.

Autres disciplines (non olympiques mais gérées par la FFG)

- Acrosport

Ses origines remontent très loin dans l'histoire de l'humanité, ne retrouve-t-on pas des portés acrobatiques sur les fresques égyptiennes ? Mais ce sont les pays de l'Est qui en ont fait une discipline sportive à part entière, dans laquelle le caractère artistique a été privilégié.

Compétition

Une activité gymnique sur un praticable de 12 m sur 12 m qui permet de construire un enchaînement où sont combinés figures collectives et éléments individuels. Ces figures peuvent être statiques ou dynamiques. Les enchaînements présentés par des groupes de composition et d'effectif différents sont constitués de porters, de lancers, d'éléments chorégraphiques et acrobatiques effectués sur un thème musical.

Groupes de compétition : Duo féminin, Duo mixte, Duo masculin, Trio féminin, Quatuor masculin.

- Tumbling

Le tumbling - nom commun et masculin - provient du verbe anglophone (to tumble) signifiant « culbuter » d’où l’enchaînement de figures acrobatiques.

Des fresques et gravures représentant des acrobaties et datant de l’antiquité ont été découvertes en Egypte, Perse, et Grèce. Ils prouvent l’existence d’acrobates à cette époque.

Au moyen-âge, les acrobates appartenaient au monde du spectacle et ils divertissaient les nobles, à l’instar des « fous » et des « bouffons du roi », lors des soirées festives.

Le tumbling apparaît sur deux continents distincts :
- en Amérique du Nord lors des championnats des Etats-Unis 1886
- au début du XXème siècle en Asie où le tumbling et la gymnastique faisaient leurs premiers pas au cirque.

Le tumbling reste et restera un sport « spectacle ». On le retrouve notamment au fameux Cirque du Soleil.

Sport olympique en 1932 à Los Angeles, l’Américain Roland Wolfe deviendra le premier et l’unique vainqueur de cette épreuve réservée aux athlètes masculins.

Malgré l’origine du mot ‘tumbling’, les maîtres du tumbling sont les Soviétiques et les Chinois. On entend parler pour la première fois du tumbling dans les années 30, mais il faut attendre l'année 1965 pour qu'ait lieu le premier championnat du monde (vainqueurs : les Américains Judy Wills chez les femmes et Franck Schmitz chez les hommes). La France pratique cette spécialité avec succès depuis 1980.

 Compétition

Ce sport très acrobatique qui requiert beaucoup de puissance, se pratique sur une piste rebondissante (pour les connaisseurs, plus rebondissante qu'un sol en gymnastique). Cette piste acrobatique de 25m de long et de 1m50 de large est accompagnée d'une piste d'élan de 11m et d'une réception (environ 30 cm d'épaisseur) pour l'acrobatie finale du tumbleur. Celle-ci est constituée de barres en fibre de verres sur lesquelles sont placés 10 cm de mousse et une moquette. Le tumbling se caractérise par l'enchaînement à rythme rapide d'éléments acrobatiques (flics-flacs, saltos, tempos, vrilles,…) réalisés sans rupture de rythme. Chaque série débute par une prise d'élan et se termine sur la surface de réception après la dernière partie d'exercice qui doit être effectuée à une hauteur maximale. Chaque “tumbleur” doit réaliser trois séries acrobatiques : des saltos, des vrilles et des combinées.

Lexique

Chandelle : saut vertical préparatoire réalisé en série au début de l'exercice permettant d'atteindre la hauteur voulue avant d'exécuter la première figure.

Salto : rotation transversale simple vers l'avant ou l'arrière (saut périlleux)

Vrille : rotation longitudinale.

Back  : salto arrière.

Ball/out  : salto avant parti du dos.

Barani  : salto avant avec demie vrille

Cody  : salto arrière parti du ventre (la forme vers l'avant n'est pas utilisée en compétition)

Fliffis  : double salto avec vrille(s)

Triffis  : triple salto avec vrille(s)

Half  : demie vrille

Full  : 1 vrille

Double full  : 2 vrilles

Rudolph ou Rudy  : salto avant avec une 1/2 vrille

Randolph ou Randy  : salto avant avec deux 1/2 vrilles

Adolph ou Ady  : salto avant avec trois 1/2 vrilles

In  : indique que la figure désignée est réalisée dans le premier salto.

Out  : indique que la figure désignée est réalisée dans le dernier salto.

Toutes les rotations vers l'avant comprennent un nombre impair de 1/2 vrille, tandis que les rotations vers l'arrière comprennent un nombre pair de 1/2 vrille. Exemples :

Barani out  : double salto avant avec 1/2 vrille dans le deuxième.

Full in barani out  : double salto avant avec 1 vrille dans le premier et 1/2 vrille dans le second

Half in half out  : double salto arrière avec 1/2 vrille dans chaque salto

Half in Rudy out  : double salto arrière avec 1/2 vrille dans le premier et 1 vrille 1/2 dans le second.

Eouzan  : double salto arrière tendu jambes décalées. C'est Pascal Eouzan qui est à l'origine de ce saut.

Full full full  : triple salto arrière avec une vrille dans chaque salto. Le full full full est actuellement la figure la plus complexe réalisée en compétition internationale. Ce sont Richard Tison et Lionel Pioline qui en sont à l'origine.

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