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Le KL ou Kilomètre lancé
Historique
C’est une course de vitesse pure sur une pente en ligne droite dans laquelle le skieur s’élance afin d’atteindre la vitesse la plus élevée. C'est le sport non-motorisé où les pointes de vitesses sont les plus hautes en dehors le parachutisme. Les meilleurs skieurs peuvent atteindre la vitesse d'un avion au décollage et subissent une accélération identique à celle d'une Formule 1 (0 à 200 km/h en moins de six secondes).
Le ski de vitesse se pratique sur des pistes très raides mesurant de 400 m à plus d’un kilomètre de long.
Le nombre de pistes homologuées est seulement de 32 dans le monde et nombre d’entre elles se trouvent en altitude pour réduire la résistance à l’air.
Au 19e siècle, les chercheurs d’or et des bûcherons nord-américains furent les premiers skieurs de vitesse, en descendant à skis les pentes des Rocheuses pour une course contre la montre.
Le premier record non officiel appartient à Tommy Todd qui, en 1870, atteignit la vitesse de 150 km/h sur une piste en Californie. Le ski de vitesse se pratique sur des pistes très raides mesurant de 400 m à plus d’un kilomètre de long.
Mais c’est sans doute, en Scandinavie que les premiers skieurs de vitesse virent le jour au siècle dernier. Ils étaient équipés en télémark. Puis ensuite on voit apparaître le ski de vitesse à Murren en Suisse, où ils sont également une poignée d'adeptes de la trace directe sur "la piste de l'arbre seul". Epreuve d'initiation pour les skieurs de descente, le ski de vitesse prend petit à petit une nouvelle dimension sous l’impulsion du Dr Walter Amstuzt. Ce médecin de Saint Moritz et descendeur émérite est en effet à la recherche de ses limites personnelles comme de celles de la science expérimentale, s’interrogeant sur la vitesse qu’un skieur peut atteindre.
C’est pour donner une réponse scientifique à cette question, qu'il organise en 1930 la première compétition de kilomètre lancée sur ski, le trophée des bouquetins volants. C’est ainsi qu’en 1932 un premier record du monde de vitesse est établi par l'italien Léo Gasper avec 136.600 km/h. Sans le savoir, il ouvre une brèche et donne le coup d'envoi d'une fabuleuse aventure humaine et technologique : la course au record du monde de vitesse
Dans les années 1930 les premières compétitions de vitesse furent régulièrement organisées dans des stations telles Mürren et Saint-Moritz en Suisse. Peu après, les Italiens organisaient un événement annuel, le ‘Kilometro lanciato’, sur une piste d’un kilomètre traversant le glacier de Breithorn sur le Petit Cervin. Chaque année, les skieurs établissaient des records à l'occasion du trophée Rivetti de KL : l'Italien Zeno Colo en 1947 avec 159,292 km/h, l'Italien Alfred Pranger en 1963 avec 168,224 km/h, le Japonais Masaru Morishita en 1970 avec 183,392 km/h et bien sûr l'Américain Steve McKinney
, le premier à dépasser la barre mythique des 200 km/h, à skis, en 1978 à Portillo avec 200,222 km/h. Sous l'égide de la Fédération internationale de ski (FIS), seules les pentes de Portillo dans la cordillère des Andes en Amérique du Sud était un autre terrain propice pour des records, c'est d'ailleurs là-bas que la mythique barre des 200 km/h a été atteinte avec Steve McKinney
en 1978 (200,222 km/h).
La même année, la piste de Cervinia connaît un drame sans précédent avec deux accidents tragiques. A cause des ces accidents et la vitesse atteinte par des skieurs, la FIS a décidé de se retirer complètement du ski de vitesse. Un autre accident mortel survenu hors compétition lors des Jeux Olympiques de 1992, du Suisse Nicolas Bochatay le relègue définitivement dans la catégorie des sports à risque.
Le ski de vitesse fut sport de démonstration aux Jeux Olympiques d’Albertville en 1992 sur la piste des Arcs. L'épreuve fut remportée chez les hommes par le Français Michaël Prüfer en pulvérisant le record du monde en 229, 99 km/h et chez les femmes par la Finlandaise Tarja Mula en 219,245 km/h.
Le ski de vitesse Français retourne en 2004 dans le giron de la Fédération Française de Ski avec la création d'une commission nationale qui assoie la légitimité de cette discipline au sein des clubs, comités, et dans les instances internationales.
Dès lors les règles du jeu changent et les courses officielles ne se conçoivent plus comme des courses aux records. On distingue alors deux types de courses, les courses officielles FIS avec Coupe du monde, Championnats du Monde, et les course sans limites. Certains aménagements permettent néanmoins de garantir le spectacle tout en restant dans un cadre de compétition officielle.
Les Championnats du Monde ont lieu tous les deux ans depuis 1995.
Le règlement sportif a pour but que d'assurer la sécurité et l'équité sportive.
L'équipement en vitesse se compose :
- de skis dont la longueur est comprise entre 2,20 et 2,40 mètres dont le poids de la paire de skis ne doit excéder 15 kilos (fixations comprises).
- de fixations équipées de stop skis en état de fonctionnement.
- de bâtons d'au moins un mètre à la corde dont le poids de la paire ne doit excéder 2 kilos.
- d'une combinaison plastifiée réalisée uniquement pour cette discipline couvrant les cuisses et les bras au 3/4.
- d'une protection dorsale et de gants.
- de chaussures dont le poids ne doit excéder 6kg.
- d'un casque de protection recouvrant la totalité de la tête du skieur et disposant d'une protection faciale non amovible. Son poids ne peut excéder 2kg.
- d'ailerons aux mollets dont le poids n'excède pas 1 kg, réalisés en matériau souple et d'une longueur qui ne doit excéder les 30 cm. Cela optimise l'aérodynamisme (ailerons interdits aux épaules ou dans le dos)
La compétition
Au cours d’un run, les skieurs sont constamment entre la glisse et l’air. En apprenant à skier vite, en contrôlant un maximum de paramètres, les skieurs de vitesse peuvent gérer les risques. Pour réaliser des performances, le skieur privilégie la technologie de pointe et l’entraînement qui constituent les seules armes du descendeur face aux risques élevés de la discipline. Lorsque il s’élance sur la piste dont l’inclinaison peut être vertigineuse, il passe d’un sport facile d’accès, à celui de discipline sportive extrêmement rigoureuse. Lancé à la vitesse d’un parachutiste en chute libre, tous les paramètres de sécurité doivent être réunis pour la pratique de ce sport. A de telles vitesses, la simplicité d’un sport pratiqué devient indissociable d’un entraînement, d’un matériel et d’une technologie s’apparentant à la formule 1.
La compétition est ouverte aux skieurs qui ont déjà atteint la vitesse de 180 km/h pour les hommes et 170 km/h pour les femmes.
- la longueur de la piste est de 1 200 mètres
- la zone d’élan de la piste est de 450 mètres
- la zone de chronométrage est de 100 mètres
- la zone de décélération et de freinage est de 850 mètres
- la pente moyenne est 52% (de 76% à 45%)
-
la piste est dépourvue de bosses.
Le nombre de pistes homologuées est seulement de 32 dans le monde et nombre d’entre elles se trouvent en altitude pour réduire la résistance à l’air.
Parmi les 32 pistes homologuées : Les Arcs, Vars et La Plagne FRA, Verbier SUI, Cervinia ITA, Salla FIN, Whistler Sun Peaks et Blackcomb CAN, Timberline et Mount Hood USA.
Savez- vous que le skieur se déplace à 69,6 m par seconde et couvre 100 m en 1,43 secondes ! Reconnaissables à leur tenue aérodynamique, ils utilisent des skis très longs et larges pour atteindre la vitesse d’environ 240 km/h.
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Les records en ski de vitesse
- KL Hommes : 254,958 km/h par Ivan Origone ITA en 2016
- KL Femmes : 247,083 km/h km/h par Valentina Greggio ITA en 2016
- Monoski : 212,26 km/h par Xavier Cousseau FRA en 2006.
- Unijambiste : 213,65 km/h par Mickaël Milton AUS en 2006.
- Snowboard : 201,907 km/h par Darren Powel AUS en 2002.
Record de France : 252,809 Km/h par Simon Billy en mars 2016.
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