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La valeur montante du tennis espagnol Garbine Muguruza, opposée samedi à son idole Serena Williams en finale de Wimbledon, cherche toujours son identité sur ce gazon qu'elle avoue encore détester parfois.
Samedi, la 20e mondiale, qui entrera lundi dans le Top 10 pour la première fois, peut pourtant rejoindre Conchita Martinez , la dernière Espagnole à s'être imposée à Wimbledon, en 1994.
"Après mon premier tournoi sur herbe (Birmingham en 2012, ndlr), j'ai dit que je ne remettrais plus les pieds sur cette surface, expliquait-elle lundi après les 8e. Le rebond est bizarre, je pensais ne pas pouvoir jouer sur gazon. En fait, c'est surtout une question d'état d'esprit".
Deux matches plus tard, le sentiment de la droitière de 21 ans, évidemment nourrie à la terre battue et qui avoue préférer le dur, taillé pour son jeu de cogneuse, est donc logiquement plus nuancé.
"Je change d'avis toutes les semaines. Quand je gagne, j'aime cette surface, et quand je perds je la déteste. Là, j'adore", a-t-elle rigolé vendredi.
Née à Caracas d'une mère vénézuélienne et d'un père Basque, Garbine a découvert le tennis dès l'âge de trois ans au club Mampote en tapant la balle avec ses frères Asier et Igor.
- Toujours le même entraîneur -
A six ans, elle a rejoint Barcelone, où elle et sa famille vivent toujours, pour intégrer l'académie créée par Sergi Bruguera . Elle y avait été confiée aux bons soins d'Alejo Mancisidor, le technicien espagnol qui l'entraîne encore aujourd'hui.
Attaquante puissante du haut de son 1,82 m, elle a fait ses vrais débuts sur le circuit WTA en 2012, et Wimbledon est son 11e tournoi du Grand Chelem depuis son 1er US Open cette année-là.
Blessée en 2013 à une cheville et écartée six mois, elle a remporté son unique tournoi en janvier 2014 à Hobart, et ses principaux faits d'armes avant d'atteindre la finale à Londres étaient deux quarts à Roland-Garros, l'an passé et encore cette année.
Rien ne laissait donc supposer qu'elle éclaterait au plus haut niveau cet été à Londres.
Pourtant, si son idole et prochaine adversaire l'a déjà battue deux fois, Muguruza compte également une victoire sur la N.1 mondiale américaine, qu'elle avait sèchement corrigée (6-2, 6-2) en 2014 à Paris.
"Quand j'avais huit ans, je rêvais de cette finale, et là, 11 ans plus tard, ça se réalise. C'est super", a-t-elle reconnu.
Et sinon, quand elle ne joue pas?
"Je vis tranquillement, répond-elle en reconnaissant un petit faible pour les films type Hannibal Lecter ou le Silence des Agneaux. J'aime faire beaucoup de choses, passer du temps en famille, rester à la maison, discuter avec ma mère".
"J'aime cuisiner aussi, des desserts surtout car j'aime le sucré. Parfois j'essaie de nouveaux trucs mais c'est un désastre", prévient-elle enfin.