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Tout semble pencher en faveur de Gilles Simon , le stratège, avant le match du 3e tour de Wimbledon qui l'opposera samedi à son ami d'enfance Gaël Monfils, la tête brûlée, dans un classique du tennis français.
"On a grandi ensemble, fais nos conneries ensemble, révèle Monfils l'extraverti. On est des pros, mais aussi des vrais amis. On s'aide en dehors, pour faire des choix. On a cette connexion depuis tout jeune et Gilles compte beaucoup dans ma vie".
Una amitié qui ne semble pas souffrir du net ascendant qu'a pris le Niçois Gilles Simon , 13e mondial, au nombre de victoires contre son pote: 5, contre une seule à la "Monf".
Leur dernière confrontation s'était soldée par une victoire de Simon, qui l'avait emporté en finale du tournoi de Marseille, en février, 6-4, 1-6, 7-6 (7/4).
Simon reste sur trois victoires de rang sur Monfils. Une autre statistique est nettement en faveur du N.1 français: les deux fois où les deux joueurs se sont rencontrés en Grand Chelem, en Australie, le destin a penché en sa faveur.
Les deux élèves de l'Allemand Jan de Witt seront opposé sur gazon pour la première fois. Là encore, tout semble plaider en faveur de Simon. Car cette surface est loin d'être la préférée de l'Antillais de 28 ans, 18e mondial. Le showman ne s'en cache d'ailleurs pas.
Au-delà de ces paramètres, les deux potes qui se connaissent par coeur veulent chacun croire qu'ils peuvent sortir un effet de leur manche.
- "Jamais facile" -
"Je vais essayer de préparer un petit truc", annonce +La Monf'+, qui n'a pas son pareil pour faire disjoncter l'adversaire. "Lui, il ne sait pas à quoi s'attendre, je pars avec un avantage. J'essaie de trouver un jeu qui pourrait me faire briller sur gazon mais je suis moins à l'aise, je suis encore dans l'apprentissage. Je dois être cool car si je suis trop agressif, j'ai du déchet".
"Beaucoup de personnes le respectent peut-être trop mais moi j'ai l'avantage d'avoir grandi avec lui, réplique +Gillou+. Personne n'aime le jouer. Il sert fort, il bouge bien, il frappe fort des deux côtés. Il a des armes, j'ai les miennes. "Même si le gazon il aime moins, ça n'a jamais été facile contre lui. Notre dernier match a duré près de trois heures (2h29 en fait)".
"La plupart des gens pensent que Gilles, on va le déchirer, mais il a un jeu chiant, intelligent et il lit très bien le jeu, dont le mien. Mes vraies difficultés c'est que j'ai du mal à trouver une bonne tactique pour le battre", reconnaît Monfils.
"Je sais qu'il ne va pas faire service-volée. Il va être solide au fond du court. Il sait qu'il va tenir. Il sait que je peux faire un mauvais déplacement, me faire mal au genou et abandonner", redoute-t-il.
Si ça devait arriver, il pourra au moins compter sur le soutien de son pote, qui sera juste de l'autre côté du filet.