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Les bombardements et les privations dans le contexte des représailles contre la Serbie durant la guerre du Kosovo ont appris au numéro 1 mondial de tennis, Novak Djokovic , à affronter l'adversité, a-t-il expliqué dans un entretien au Times.
Le joueur de 29 ans, qui se prépare pour Wimbledon, où il est double champion en titre, a évoqué des conditions de vie difficiles durant le conflit de 1998-99 entre la guérilla albanaise et les forces serbes, lors duquel l'Otan avait pris parti pour la première, bombardant les secondes.
"Nous avons grandi dans de rudes conditions, ce qui est le plus important pour comprendre notre parcours", a dit Djokovic, qui était âgé de 12 ans à l'époque et avait passé 78 nuits successives réfugié dans un abri avec sa famille, pour échapper aux bombes.
"Sanctions, guerre, bombardements. La crise économique. J'ai manqué beaucoup de tournois juniors parce que mes parents n'avaient pas l'argent".
"Ces expériences nous ont modelés. Je pense que nous apprécions plus les choses. Nous sommes partis de tout en bas".
"Les conséquences de cette époque et l'adversité sont profondément ancrées en nous", a ajouté le champion aux 12 victoires en Grand Chelem.
Djokovic, qui est devenu le mois dernier, après sa victoire à Roland-Garros, le premier joueur depuis Rod Laver en 1969 à détenir les quatre titres du Grand Chelem en même temps, a estimé que ce sont ses expériences passées qui le rendent imperméable aux réactions hostiles qu'il reçoit parfois. Elles l'ont "rendu plus fort".
"Mais je ne suis pas invincible. J'ai des faiblesses et parfois de mauvais comportements sur le court. Et je demande pardon à l'univers pour ce que je suis, parce que parfois c'est l'ego qui prend le contrôle".
"Je pense qu'il y a toujours beaucoup de possibilités d'amélioration. Je ne parle pas de coup droit ou de revers, je parle d'améliorations en tant que personne et cela me stimule".
Djokovic, qui pourrait ajouter à son impressionnante collection un titre olympique à Rio en août, a souligné que sa motivation principale n'est pas de s'enrichir ou de gagner de nouveaux trophées, mais d'atteindre une audience plus large que celle qui suit habituellement le tennis.