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Le 20e mondial Richard Gasquet s'est invité par surprise une 2e fois en demi-finale à Wimbledon, vendredi contre l'ogre Novak Djokovic , tandis que l'autre choc Roger Federer - Andy Murray rappelle aux nostalgiques le bel été 2012.
A côté de la belle sur gazon entre le vainqueur de 2012 et le champion olympique de la même année, le duel entre le N.1 mondial serbe et le "petit Bleu" semble nettement plus déséquilibré.
A 28 ans, le tenant du titre s'est qualifié pour sa 6e demie d'affilée à Londres, où il vise son 9e trophée majeur, le 3e sur les bords de la Tamise. Il mène aussi 11-1 contre Gasquet, qui n'a plus gagné depuis le 3e match de la série en 2007 et qu'il a encore sèchement écarté à Roland-Garros (6-1, 6-2, 6-3) en 8e.
"Par rapport au passé, la grosse différence avec Richard, c'est qu'il est en forme, commente +Nole+. Il a beaucoup travaillé pour ça et pour tenir la distance, et ça paie. Le talent, le touché de balle, il l'a toujours eu."
Auteur mercredi d'un exploit contre Stan Wawrinka , le Biterrois de 29 ans, touché au dos au printemps, n'a lui que sa 3e demi-finale à ce niveau à faire valoir, mais sa 2e à Wimbledon après celle de 2007.
"Quand vous voyez Federer, Djokovic, Murray et moi, c'est moi le pire, rigole-t-il. Je ne suis pas un intrus car je ne viens pas de nulle part non plus. Tout le monde sait que Novak est favori. Je veux faire mieux qu'à Paris. Mentalement, c'est important pour moi de sentir que je peux gagner ce match".
Le protégé de Sébastien Grosjean, deux fois demi-finaliste à Londres (2003, 2004), pourrait devenir le 1er Français en finale d'un Majeur depuis Jo-Wilfried Tsonga en 2008 en Australie.
A condition de faire douter Djokovic comme l'a fait le Sud-Africain Kevin Anderson en prenant au Serbe les deux premiers sets en 8e.
Il n'y a pas si longtemps, le vainqueur de l'Open d'Australie s'est fait surprendre en finale à Roland-Garros par Wawrinka et, même s'il assure que cette désillusion est "derrière lui", il a aussi reconnu qu'il avait "eu du mal, mentalement, à rebondir".
- Souviens-toi...l'été 2012 -
Grands animateurs de l'été 2012, le Suisse (N.2 mondial) et l'Ecossais (N.3) se retrouvent eux pour régler la question de leur suprématie sur gazon.
Cette année-là, Federer avait remporté son 7e et dernier Wimbledon au nez et à la barbe de Murray avant que, sur ce même court, celui-ci ne prenne sa revanche en finale du tournoi olympique.
"Je vais essayer de faire comme lors des JO mais je pense que je joue bien mieux qu'à l'époque, prévient Murray. Après ce qu'il s'était passé quelques semaines avant en finale de Wimbledon, rejouer et gagner ensuite contre le même adversaire, ça a été comme un tournant dans ma carrière."
Depuis, les deux hommes ne se sont plus rencontrés sur herbe. Pourtant, entre le vainqueur de Halle et celui du Queen's, l'un deux perdra son invincibilité sur la surface après dix victoires d'affilée en 2015.
Federer, qui vise son 18e Grand Chelem, mène un duel serré avec 12 victoires et 11 défaites. Mais il a remporté les trois derniers matches, dont un humiliant 6-0, 6-1 à Londres cet automne lors du Masters.
"Le score était assez embarrassant et beaucoup de personnes dans mon entourage étaient inquiètes mais moi je suis resté calme, a assuré l?Écossais. C'était une lourde défaite, c'est sûr, mais j'ai essayé de gérer ça ensuite de la bonne façon." Avec succès puisque le finaliste de l'Open d'Australie comptabilise une seule défaite depuis son mariage fin avril avec Kim Sears.
Respectueux du palmarès de l'Helvète mais porté par tout un peuple, le vainqueur 2013, qui a oublié l'alerte à son épaule droite au 3e tour, espère même devenir le premier Britannique sacré plus d'une fois à Wimbledon depuis Fred Perry , titré de 1934 à 1936.
Finaliste malheureux en 2014, Federer arrive pourtant avec plus de repères et un jeu toujours aussi voluptueux avant d'affronter le maître retourneur.
Gilles Simon lui a même rendu service en quart en le débarrassant sans conséquence de cet encombrant record de 116 jeux consécutif sans perdre son service.