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Jo-Wilfried Tsonga s'est offert le scalp de Kevin Anderson et une demi-finale face au "revenant" Rafael Nadal lors du Masters 1000 de Shanghai qui a accouché d'un duel au sommet entre Novak Djokovic et Andy Murray .
Au menu prestigieux du dernier carré, il ne manque que Roger Federer . Mais l'élimination précoce de l'homme aux 17 trophées majeurs a laissé de l'espace à Tsonga. Le Manceau s'est engouffré dans la brèche pour vivre sa première demi-finale dans cette catégorie de tournoi, depuis son titre à Toronto en août 2014.
Après avoir ferraillé pendant trois sets jeudi contre Albert Ramos (70e), le tombeur de Federer, le 15e mondial a dû batailler encore plus dur contre l'un des hommes en forme du moment, battu 7-6 (8/6), 5-7, 6-4. Tout récent membre du "Top 10", le bombardier sud-africain Anderson, quart-de-finaliste à l'US Open, joue à 29 ans le tennis de sa vie.
Mais Tsonga, vainqueur de son premier titre de l'année fin septembre à Metz, lui a opposé son physique affûté, un service de plomb et un mental à toute épreuve. Mené 6-3 dans le tie-break du premier set, il n'a pas paniqué et a réussi à renverser la situation.
Tombeur de Kei Nishikori jeudi, Anderson a été ensuite impérial sur son service (86% de réussite) et a converti l'unique balle de break qui s'offrait à lui pour revenir à hauteur de Tsonga (5-7).
Le Français est parvenu enfin à breaker son adversaire pour mener 2-1 dans la manche décisive. Il s'est accroché jusqu'au bout à son avance tout en sauvant au passage deux balles de break.
"Il y a eu un bon niveau des deux côtés. J'ai été vraiment agressif. Mais j'ai surtout très bien servi", a apprécié Tsonga, qui vivra sa deuxième demi-finale à Shanghai deux ans après celle perdue contre Djokovic.
- Nadal sur la bonne voie -
C'est l'une des plus belles performances de la saison pour Tsonga avec le quart de finale atteint à l'US Open et la demi-finale de Roland-Garros, le terrain de jeu favori de son futur adversaire Nadal, qui y a été dépossédé de sa couronne.
Comme un clin d??il du destin, l'ancien N.1 mondial, redescendu au 7e rang dans cette année morose, a écrasé le lauréat de la Coupe des Mousquetaires Stan Wawrinka (6-2, 6-1), qui n'a pas semblé au meilleur de sa forme.
Ce match peut servir de référence à Nadal qui traverse la pire saison de sa carrière depuis onze ans. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas affiché ce visage conquérant, ce jeu agressif et battu par la même occasion un membre du Top 4 (depuis Roland-Garros 2014).
"(Avant octobre) je n'avais pas encore disputé de demi-finale sur dur cette année. Et cela m'en fera deux en deux semaines (après Pékin). Cela représente une grosse amélioration. En termes de confiance et de niveau de tennis, c'est beaucoup mieux", a souligné Nadal, qui validerait son billet pour le Masters (15-22 novembre à Londres) en cas de victoire samedi.
Il rejouerait alors pour la première fois depuis huit ans une finale à Shanghai, l'un des trois Masters 1000 (avec Paris-Bercy et Miami) manquant encore à son palmarès.
Le N.1 Djokovic, bousculé comme rarement pendant un set par l'Australien Bernard Tomic (7-6 (8/6), 6-1) l'a déjà gagné deux fois (2012, 2013) tout comme Andy Murray (2010, 2011) qui n'a fait qu'une bouchée de Tomas Berdych (6-1, 6-3).