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Fabrice Santoro a rejeté jeudi l'idée que Novak Djokovic ait volontairement perdu contre lui à Paris-Bercy en 2007, comme l'a laissé entendre le journal Tuttosport, affirmant cependant que les matchs et les paris truqués sont un problème "beaucoup plus grave que le dopage".
"Je n'ai jamais été le meilleur au monde, mais j'ai battu 19 des 23 meilleurs joueurs mondiaux, (...) et une semaine avant j'avais battu l'Américain Andy Roddick , qui était 5e mondial", s'est défendu le Français, alors classé 39e mondial et désormais retraité du circuit, à la chaîne BeIN Sports 1.
Reconnaissant que le Serbe, alors N.3 mondial, "n'a sans doute pas fait le match de sa vie", Santoro a écarté l'idée que Djokovic ait pu lâcher volontairement le match, comme l'a affirmé mercredi le quotidien sportif italien Tuttosport, selon qui il "voulait perdre contre Santoro".
"Il faut être vigilant, n'écrivez pas n'importe quoi, il faut des preuves", a insisté l'ancien joueur, désormais consultant.
Djokovic, interrogé mercredi à Melbourne après sa victoire au 2e tour de l'Open d'Australie, avait affirmé qu'"il n'y a aucune preuve, aucun fait, seulement de la spéculation".
Mais "comme c'est la grande histoire du moment dans le tennis et dans le sport en général, il va y avoir beaucoup d'allégations", avait poursuivi le N.1 mondial, évoquant les accusations de matchs truqués dans le tennis lancées dimanche par la BBC et BuzzFeed.
Selon les médias britanniques, seize joueurs, dont huit sont inscrits à l'Open d'Australie, sont soupçonnés d'être impliqués dans des matchs truqués au cours de la dernière décennie. Ayant eu accès à des documents confidentiels, ces médias ont également accusé l'ATP, instance dirigeante du tennis professionnel, d'avoir cherché à étouffer plusieurs affaires.
Santoro a reconnu avoir lui aussi été "approché à plusieurs reprises en fin de carrière par des inconnus". "On m'a demandé de perdre, tout simplement, mais bien sûr que j'ai refusé", a-t-il affirmé.
"Je me souviens, il y a sept, huit ans, avoir été voir les instances du tennis mondial, l'ATP, et je leur avais dit: +on parle beaucoup beaucoup de dopage, mais vous devriez aussi vous concentrer sur les paris. Bien sûr je n'encourage pas le dopage, mais les paris c'est beaucoup plus grave encore, c'est le public qui est berné, ce sont les médias qui écrivent de faux papiers sur de fausses rencontres, ce sont des matchs qui sont littéralement faussés, et c'est un classement derrière qui l'est, donc il faut être extrêmement vigilant".
Fabrice Santoro ne précise pas quelle a été la réponse de l'ATP face à sa démarche.