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Novak Djokovic , après son cinquième sacre à Melbourne, un record dans l'ère Open, apparaît plus que jamais comme le plus grand rival de Rafael Nadal sur ses terres de Roland-Garros où il ira chasser en mai le seul titre majeur manquant à son palmarès.
La symbolique des chiffres est parfois étonnante. Dans quatre mois à Paris, Novak Djokovic tentera de décrocher un neuvième titre majeur. S'il y parvient, il bloquerait alors Nadal à neuf trophées sur la terre battue de la capitale.
Le tournoi de la Porte d'Auteuil, chasse gardée presque exclusive du Majorquin depuis 2005, mis à part la victoire de Roger Federer en 2009, s'est pour l'instant toujours refusé au Serbe.
Il y a disputé quatre demi-finales (2007, 2008, 2011, 2013) et deux finales (2012, 2014). Depuis maintenant quatre ans, Djokovic est annoncé comme l'épouvantail à Paris. En 2011, lors de son année la plus faste marquée par trois victoires en Grand Chelem (Melbourne, Wimbledon, US Open), "Nole" avait échoué aux portes de la finale contre Federer.
Lors des trois éditions suivantes, Nadal lui a toujours barré la route. Mais le Serbe n'a pas pour autant abdiqué. "Je vais continuer de pousser, de travailler, d'y croire pour parvenir à le gagner au moins une fois avant la fin de ma carrière", a-t-il assuré après sa victoire contre Andy Murray en finale de l'Open d'Australie.
- Becker, bredouille à Roland-Garros -
"Il le gagnera. C'est une question de temps plus qu'une question d'endroit, même si son jeu est un peu moins percutant sur terre battue que sur dur", estime Guy Forget , directeur du tournoi de Paris-Bercy où le Serbe s'est imposé trois fois (2009, 2013, 2014).
Impérial sur dur, presque intouchable en salle et doué aussi sur gazon, le "Djoker" a souvent buté sur la terre de Roland-Garros où les conditions, plus lentes, favorisent moins son jeu offensif. "C'est un joueur qui prend la balle tôt et les faux rebonds ne lui facilitent pas la tâche. On le sent plus friable aussi. Parfois, il s'agace un peu", souligne Forget.
D'autres grands noms, avant le Serbe, se sont cassé les dents sur la terre battue, alors qu'ils avaient remporté les trois autres levées du Grand Chelem, à commencer par son entraîneur Boris Becker . L'Allemand y a perdu trois demi-finales. L'Américain Jimmy Connors , quatre. Le Suédois Stefan Edberg y avait pour sa part perdu une finale mémorable contre Michael Chang en 1989 alors qu'il était le grand favori.
L'Américain Pete Sampras , longtemps recordman des titres en Grand Chelem (14) avant l'émergence de Federer, est aussi revenu bredouille de la Porte d'Auteuil avec une seule demi-finale (1996).
- Nadal, l'homme à battre -
A la différence de ses prédécesseurs, Djokovic a davantage les armes pour s'imposer Porte d'Auteuil. Son jeu, avec une défense en acier, une capacité à courir pendant des heures et une virtuosité en retour de service, s'y prête largement. Reste maintenant à détrôner Nadal, quasi intouchable sur sa terre sacrée. Seul le Suédois Robin Soderling a réussi à le faire chuter, en huitièmes de finale en 2009.
S'il ne l'a pas encore fait à Roland-Garros, Djokovic a néanmoins réussi à battre Nadal sur terre battue dans des Masters 1000, notamment à Rome (2011, 2014), Madrid (2011) et Monte-Carlo (2013), disputés au meilleur des trois sets.
Pas encore revenu à son meilleur niveau, Nadal, qui n'a pas été épargné par les problèmes physiques l'an dernier (dos, poignet, appendicite) ne va pas non plus gagner "indéfiniment" Roland-Garros, comme le souligne Forget. "Celui, derrière Rafa, qui est le plus proche de gagner ce tournoi, c'est Novak Djokovic ", assure l'ancien capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis.
La balle est maintenant dans le camp du Serbe.