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Comme à Madrid la semaine dernière, la finale du tournoi Masters 1000 de Rome mettra aux prises dimanche le Britannique Andy Murray , N.3 mondial, et le N.1 mondial Novak Djokovic , sorti vainqueur in extremis d'un duel acharné contre Kei Nishikori .
Difficile d'imaginer deux demi-finales aussi différentes. Alors que Murray n'a eu besoin que de 59 minutes pour se débarrasser du Français Lucas Pouille 6-2, 6-1, Djokovic a lui bataillé plus de trois heures face à un admirable Nishikori (N.6) avant d'atteindre sa septième finale romaine (quatre victoires, deux défaites).
Le Serbe s'en est tiré au tie-break de la troisième manche 2-6, 6-4, 7-6 (7/5) mais après avoir déjà joué près de deux heures et demi vendredi pour écarter Rafael Nadal , il n'aborde pas la finale de dimanche avec beaucoup de fraîcheur.
Il pourra en revanche s'appuyer sur un bilan plus que favorable contre Murray (23 victoires contre 9 défaites) et sur son succès, pas si simple, de la semaine dernière à Madrid (6-2, 3-6, 6-3).
Samedi, "Nole" a d'abord bafouillé le premier set et a surtout été longtemps incapable de convertir ses balles de break. Il a fallu attendre la 10e mais elle valait cher: elle lui offrait la deuxième manche.
Un break d'entrée au troisième set a laissé penser que la machine serbe était lancée mais Nishikori ne renonce jamais, il a recollé et a obligé Djokovic à disputer un tie-break.
Le Japonais a alors fait trop d'erreurs, face à un N.1 mondial nerveux et qui pourrait encore souffrir dimanche contre Murray.
Celui-ci de son côté a été nettement supérieur à Pouille et s'est dit impatient de jouer une nouvelle finale sur une terre battue qu'il maîtrise de mieux en mieux.
- Du positif pour Pouille -
"Roland-Garros démarre bientôt et il n'y a pas de meilleure préparation que d'affronter les meilleurs joueurs du monde. Ma préparation s'est très bien passée", a déclaré l?Écossais.
"J'adorerais gagner demain et décrocher un nouveau Masters 1000 sur terre battue. Ce serait aussi mon premier titre ici", a ajouté Murray, qui fêtera ses 29 ans dimanche.
"Je n'ai pas souvent gagné le jour de mon anniversaire. En fait, je ne me rappelle pas avoir gagné un seul match, ce n'est pas très bon signe. Espérons que ça change demain", a-t-il encore déclaré.
Pouille, 22 ans, a lui eu un parcours étonnant à Rome: éliminé en qualifications, il a été repêché après le forfait de Jo-Wilfried Tsonga et, après deux victoires, il a encore bénéficié en quarts du forfait de Juan Monaco pour atteindre sa première demi-finale en Masters 1000.
Mais face au Britannique, il a commis beaucoup trop de fautes directes et n'a pas suffisamment bien servi pour avoir sa chance.
Le Britannique a de son côté très bien servi et pour sa première semaine depuis sa séparation d'avec sa coach Amélie Mauresmo, il s'est encore montré très solide.
"Andy est un grand joueur. Il retourne tout et si vous n'avez pas un bon pourcentage, c'est dur. Sur les deuxièmes services, il est deux mètres à l'intérieur du court. Il n'y a jamais un point gratuit. Ce n'est pas le meilleur match de ma vie, mais aujourd'hui il était bien plus fort", a expliqué Pouille.
"Qu'est ce que je retiens de cette semaine ? Du pas très bon, de la chance, du bon... Il y a eu un peu de tout. C'est une semaine positive", a ajouté celui qui sera tête de série Porte d'Auteuil.
Chez les dames, la finale de dimanche sera 100% américaine entre la N.1 mondiale Serena Williams et la jeune Madison Keys.