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Gaël Monfils, invité de dernière minute à Monte-Carlo, s'est offert le scalp de Roger Federer pour accéder aux quarts de finale jeudi, seule éclaircie d'une journée grisâtre pour les Français avec les éliminations de Tsonga et Simon.
En réalisant une démonstration de force contre le maestro helvète 6-4, 7-6 (7/5), Monfils s'est surpris lui-même dans un tournoi qui "ne (lui) réussit pas d'habitude".
On n'est jamais sûr de rien avec le Parisien qui a encore prouvé que, même peu préparé, il était capable d'un exploit: de bon augure à six semaines de Roland-Garros (24 mai - 7 juin), son tournoi préféré.
Jusqu'à samedi dernier, Monfils n'était pas prévu dans le casting monégasque. Une blessure à la hanche droite avait retardé sa préparation sur terre battue et, si les examens n'avaient pas montré une amélioration, il n'aurait pas mis les pieds en Principauté.
Cinq jours après, voilà "La Monf" qualifiée dans le "Top 8" pour la première fois de sa carrière. Et même "un peu surpris", non par l'intérêt suscité par sa nouvelle tenue (type camouflage), mais la qualité de son jeu sur rectangle ocre aussi tôt dans l'année.
"Ce n'est pas une période où je joue normalement un grand tennis. Et là, je joue bien, je bouge bien. Je n'ai pas de blessure apparente pour l'instant. Je suis bien dans la tête", a souligné le 18e mondial, après avoir infligé une leçon de réalisme à Federer, pourtant nanti de quatre finales sur le Rocher (2006-2008 et 2014).
- Tsonga encore juste -
Ce n'est pas encore cette année que le Bâlois ramènera chez lui l'un des rares trophées importants (avec Rome) manquant à sa collection.
La "coupe princière" ne retournera d'ailleurs pas en Suisse car le tenant du titre Wawrinka, méconnaissable, n'a pu éviter la gifle contre Grigor Dimitrov (6-1, 6-2).
"Je ne sais pas où j'étais aujourd'hui, mais certainement pas là", a réagi l'ancien N.3 mondial, après sa prestation transparente contre le "Federer bulgare", futur adversaire de Monfils en quart.
"La Monf" sera le dernier rescapé français à ce niveau. Un peu trop juste encore, Jo-Wilfried Tsonga a chuté contre le Croate Marin Cilic , lauréat de l'US Open, 6-3, 7-6 (7/5).
"Frustré" par son jeu, au point de balancer une raquette vers son banc, le Manceau aura encore besoin de temps pour recouvrer tous ses moyens. "Je me console en me disant que je n'ai pas à rougir de cette défaite. C'est un vainqueur de Grand Chelem, même s'il a lui aussi été longtemps blessé", a relativisé Tsonga.
- Choc des Balkans et corrida espagnole -
Cilic aura droit à un énorme défi au prochain tour contre son plus grand bourreau, le N.1 mondial Novak Djokovic qui l'a battu 11 fois en 11 matches et a mis en pièces l'Autrichien Andreas Haider-Maurer (6-4, 6-0), seul joueur non tête de série encore en lice jeudi.
Outre un choc des Balkans, le public monégasque verra, comme l'an passé, un duel 100% espagnol entre Rafael Nadal et David Ferrer .
Ferrer, tombeur de Gilles Simon en trois sets (6-2, 6-7 (3/7), 6-1), l'avait emporté en 2014 à la surprise générale. Mais Nadal, à la peine en début de saison, se reconstruit doucement un moral sur une terre conquise à huit reprises (2005-2012).
Le nonuple lauréat de Roland-Garros a apprécié son attitude, surtout dans le troisième set, face au géant américain (2,08 m) John Isner , qui l'a bousculé avant de s'incliner 7-6 (8-6), 4-6, 6-1. "Je ne me sens favori de rien cette année, a répété le Majorquin. Je ne redémarre pas de zéro mais presque. J'avance pas à pas."
Le dernier quart de finale opposera le Tchèque Tomas Berdych au Canadien Milos Raonic .
Le programme des quarts de finale, vendredi à partir de 10h30 :
Tomas Berdych (CZE/N.6) - Milos Raonic (CAN/N.4)
Grigor Dimitrov (BUL/N.9) - Gaël Monfils (FRA/N.14)
Novak Djokovic (SRB/N.1) - Marin Cilic (CRO/N.8)
Rafael Nadal (ESP/N.3) - David Ferrer (ESP/N.5)