Happy Birthday : |
Avec sa qualification pour les 8e de finale d'Indian Wells lundi, Adrian Mannarino, habitué à écumer les tournois Challenger, réalise le meilleur parcours de sa carrière dans un Masters 1000.
Après Fabio Fognini (N.22 mondial) samedi, un autre client sérieux, aussi imprévisible que talentueux, a mordu la poussière face à Mannarino.
Le Francilien, 8e de finaliste à Wimbledon en 2013, s'est offert en deux sets appliqués (6-4, 6-4) le Letton Ernests Gulbis , 15e mondial et un temps présenté comme le futur roi du tennis.
Face à un Gulbis en pleine crise de confiance, qui n'a gagné qu'un seul match depuis le début de l'année face au modeste Daniel Gimeno-Traver au 2e tour, Mannarino a appliqué à la perfection le plan mis en place avec son entraîneur Eric Prodon.
"L'idée était de le faire jouer au maximum. Comme mon retour est une de mes meilleures armes, je savais que je pouvais l'embêter beaucoup. En fond de court, il est bien plus en confiance en revers qu'en coup droit. Quand quelqu'un est si peu en confiance sur un coup, il faut jouer au maximum dessus", a expliqué le gaucher de 26 ans.
- Finaliste à Auckland -
"Manna" a pris d'entrée le service de son adversaire pour mener 2-0, avantage qu'il a aussitôt perdu ("J'étais un peu étonné de faire le break si tôt", a-t-il concédé), avant de rebreaker Gulbis dans le septième jeu (4-3) et de conserver cet avantage jusqu'au terme du set bouclé en 48 minutes.
La seconde manche a été encore plus limpide, avec un break dans le cinquième jeu pour mener 3-2, puis 5-4 avec un dernier jeu de service blanc.
Au prochain tour, Mannarino pourrait retrouver le N.3 mondial, l'Ecossais Andy Murray , un duel que ce timide capable de coups de colère mémorables en plein match attend avec impatience.
"C'est plus facile de jouer contre des joueurs aussi forts, il ne faut pas se poser de questions (...) J'ai vraiment l'impression de très bien jouer, j'essaie de profiter au maximum", a-t-il insisté.
Depuis le début de l'année, ce fils de prof de tennis qui fut longtemps son entraîneur s'affirme: il a disputé, et perdu, à Auckland sa première finale d'un tournoi ATP, a grimpé jusqu'à la 36e place mondiale et se rapproche à grands pas du top 30.
- Cornet éliminée -
"Je travaille super dur, je raisonne beaucoup par le travail, faire cette finale dès le 2e tournoi de l'année m'a beaucoup encouragé", a expliqué Mannarino qui a remporté en 2014 cinq tournois Challenger, l'équivalent de la 2e division du tennis mondial.
"Les Challengers, c'est intéressant quand on besoin de matches. L'an dernier, j'étais dans une période difficile, j'ai enchaîné des victoires, c'est plus facile quand on revient sur le circuit principal, cela donne beaucoup de points", a-t-il rappelé.
La journée n'a pas souri à Alizé Cornet: la N.1 française s'est inclinée au 3e tour face à l'Ukrainienne Lesia Tsurenko, 85e mondiale issue des qualifications, 7-5, 1-6, 6-2.
"Elle disputait son cinquième match ici, elle est très affûtée et a bien pris ses marques sur la surface", a commenté la Niçoise qui a commis 52 fautes directes dont dix double-fautes.
"Mon début de saison n'est ni catastrophique ni glorieux, je suis encore en train de me chercher", a-t-elle analysé.
Il ne reste plus côté français que Caroline Garcia dans le tableau féminin.
La Lyonnaise, qui vient de disputer deux finales en deux semaines, sera opposée lundi en fin d'après-midi en Californie à la Serbe Ana Ivanovic , 6e joueuse mondiale.