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Les Français arrivent une fois encore sur la pointe des pieds au Masters 1000 de Monte-Carlo, qui a ouvert dimanche et représente le premier grand événement de l'année sur terre battue où ils ont tendance à s'enliser.
Après un hiver un peu frisquet, seulement marqué par deux titres dans des tournois mineurs - Richard Gasquet à Montpellier, Gilles Simon à Marseille - les Tricolores abordent le printemps avec peu de certitudes quant à leur capacité à briller sur rectangle ocre.
Avec le premier des quatre grands tournois sur terre battue revient l'éternelle question: y aura-t-il cette année un successeur à Yannick Noah , dernier Français à avoir remporté Roland-Garros en 1983?
Les différents paramètres, à savoir l'état de forme des forces en présence et la puissance de la concurrence emmenée par un Novak Djokovic supersonique, indiquent que ce n'est pas encore pour cette année.
Gaël Monfils et Jo-Wilfried Tsonga , les joueurs en activité à s'en être le plus rapproché (demi-finale en 2008 pour le premier et en 2013 pour le second) manquent de repères avant de débuter sur le Rocher où Cédric Pioline est le dernier Français à avoir gagné en 2000.
Ce n'est que le deuxième tournoi de l'année pour Tsonga qui a dû, entre la finale de Coupe Davis perdue - sur terre battue - contre la Suisse fin novembre et le Masters-1000 de Miami fin mars, s'arrêter pour soigner son avant-bras droit douloureux.
Monfils, qui s'est fait une belle frayeur à une cheville en Floride, ne comptait pas venir à Monaco, avant de se raviser à la dernière minute.
Le Francilien, présenté souvent comme le mieux armé des Français pour Roland-Garros, n'a jusqu'ici pas fait de miracles, malgré sa collaboration depuis le début de saison avec l'entraîneur allemand Jan de Witt.
Gêné par des problèmes physiques (et personnels à Melbourne), le N.18 mondial n'a eu qu'une finale à se mettre sous la dent, perdue à Marseille contre Simon.
"Je ne suis pas très inquiet pour Gaël, qui a gardé du jus et de la fraîcheur et a montré qu'il voulait réunir les conditions nécessaires pour la performance", estime le directeur technique national Arnaud Di Pasquale , un peu plus préoccupé par la situation de Gasquet.
- Tirage pas évident -
Pour la deuxième année consécutive, le Biterrois a renoncé à Monte-Carlo à cause des mêmes problèmes, récurrents, au dos (syndrome de Maigne). Un forfait qui s'ajoute à celui de Julien Benneteau , victime d'une pubalgie tenace.
Au vu des résultats depuis début 2015, Gilles Simon , désormais N.1 français (13e) devant Tsonga (14e), apparaît comme le plus en forme. Mais le Niçois devra faire avec un tirage pas évident où il pourrait croiser David Ferrer en quart de finale, puis Rafael Nadal en demie, les deux joueurs sur lesquels il a buté en huitième de finale à Indian Wells et Miami.
Les parcours de Tsonga et de Monfils ne s'annoncent pas simples non plus. Le premier pourrait croiser en huitième le Croate Marin Cilic , qui revient à tâtons après une vilaine blessure à l'épaule droite, avant un quart potentiel contre le N.1 mondial Djokovic.
Concernant Monfils, l'ombre de Roger Federer plane dès les huitièmes de finale. Derrière les trois meilleurs Français, Jérémy Chardy, Lucas Pouille, Adrian Mannarino, Edouard Roger-Vasselin et Benoit Paire, premier Français à s'être qualifié lundi pour le deuxième tour, essaieront de se faire une place sous le soleil de la Côte d'Azur sans se brûler les ailes.