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Contraint au forfait la mort dans l'âme à Roland-Garros, son tournoi favori, Rafael Nadal doit maintenant faire une croix sur une autre levée majeure, Wimbledon (27 juin-10 juillet), à cause de son poignet gauche douloureux.
"Je voulais vous annoncer qu'après avoir consulté mon médecin et au vu des résultats de mes examens médicaux, je ne pourrai pas participer à la prochaine édition de Wimbledon", a écrit jeudi sur sa page Facebook l'Espagnol, qui avait stoppé prématurément son parcours à Paris, avant le troisième tour.
"C'est une décision difficile mais la blessure que j'ai contractée demande du temps pour guérir", a-t-il ajouté.
A Londres, ce sera la première fois depuis sept ans que le public anglais ne verra pas à l'oeuvre le "Taureau de Manacor", deux fois lauréat du trophée (2008, 2010). A l'époque, Nadal, alors au sommet de sa gloire, n'avait pu défendre son titre pour cause de tendinite aux genoux.
La carrière du Majorquin, lauréat de quatorze titres majeurs, dont neuf à Roland-Garros, a été jalonnée par les blessures. Entre 2012 et 2013, ses genoux l'avaient encore trahi, pour l'éloigner des terrains pendant sept mois, avant qu'il ne réussisse un retour fracassant avec une première place à la clé et dix titres, dont Roland-Garros et l'US Open.
Après le pied à ses débuts, les genoux puis le dos, le poignet droit et une opération de l'appendicite en 2014, il doit maintenant endurer une blessure au poignet gauche, celui avec lequel il joue au tennis. Une vraie tuile quand on sait que l'Argentin Juan Martin Del Potro , le lauréat de l'US Open 2009, qui a lui aussi souffert de problèmes aux poignets, n'a jusqu'ici jamais retrouvé son meilleur niveau.
A 30 ans, depuis le 3 juin, Nadal est-il capable de revenir au sommet alors que Novak Djokovic a encore un peu plus conforté sa supériorité en gagnant pour la première fois Roland-Garros dimanche?
Le défi sera immense pour le 4e joueur mondial qui semblait s'être refait une santé et surtout un mental après une longue période de doute la saison passée, où il n'avait conquis que trois titres, mineurs, à Buenos Aires, Stuttgart et Hambourg.
Cette année, il avait reconquis le Masters 1000 de Monte-Carlo avant d'enchaîner à Barcelone, deux tournois sur terre battue remportés à neuf reprises, comme Roland-Garros.
Redevenu un favori crédible à Paris, avec Djokovic et Andy Murray , Nadal avait gagné facilement ses deux premiers matches en jouant grâce à des injections d'anesthésiants, si bien que tout le monde n'y avait vu que du feu.
- Penser aux Jeux de Rio -
Mais le risque était trop grand pour sa santé. "Si j'avais continué à jouer, il est sûr que le poignet aurait cédé", avait expliqué en conférence de presse un Nadal très ému, qui avait dû se résoudre à suivre l'avis des médecins.
Le problème avait débuté lors du tournoi de Madrid début mai et n'avait en fait cessé d'empirer, si bien qu'aujourd'hui aucune date n'est fixée concernant son retour à la compétition.
"L'important, c'est qu'il revienne en pleine possession de ses moyens, et nous ne voulons pas mettre en danger sa participation aux jeux Olympiques de Rio (5-21 août)", a précisé mercredi son oncle et entraîneur Toni, au sujet de Nadal, prévu pour être le porte-drapeau de la sélection ibérique au Brésil.
Celui-ci aurait déjà dû l'être en 2012 pour les Jeux de Londres, mais il avait dû renoncer à cet honneur, déjà à cause d'une blessure.
A Wimbledon, il ne perdra pas beaucoup de points, puisqu'il avait été éliminé dès le deuxième tour l'an passé. Maigre consolation.