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L'équipe de France de Coupe Davis va devoir évacuer le souvenir traumatisant de sa finale perdue en novembre et passer outre les absences de Jo-Wilfried Tsonga et Richard Gasquet pour se défaire de l'Allemagne au premier tour, de vendredi à dimanche à Francfort.
La cicatrice est encore à vif. Les images des Suisses Roger Federer et Stan Wawrinka soulevant le Saladier d'argent dans le stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq ne sont pas prêtes de s'effacer des mémoires des joueurs français.
Il n'est jamais facile de repartir au combat après une finale perdue (1-3). C'est pourtant ce qui est exigé des Bleus, qui font figures de favoris pour le titre en fin de saison mais qui n'auront qu'une marge de manoeuvre minime en Allemagne.
Cette rencontre a tout du piège par excellence pour les Français, privés de deux de leurs finalistes 2014 : Jo-Wilfried Tsonga (N.13 mondial), touché au bras droit depuis des mois, et Richard Gasquet (N.25), qui a dû renoncer la semaine dernière pour une blessure au dos.
La France, heureusement pour elle, dispose d'un réservoir profond. Elle peut ainsi encore se permettre d'aligner deux membres du Top 20, avec Gaël Monfils (N.19) et Gilles Simon (N.14).
Le premier aussi aurait pu être absent, si le capitaine Arnaud Clément ne l'avait rattrapé in extremis par la manche. Monfils avait d'abord cédé à son entraîneur allemand Jan de Witt qui voulait le voir renoncer à cette rencontre pour se livrer à une grosse préparation physique.
- Simon propulsé N.1 -
Mais finalement, il s'est laissé convaincre qu'il était indispensable aux Bleus. Et depuis son arrivée à Francfort, il a donné l'impression d'avoir relégué derrière lui cet épisode et d'être pleinement concentré sur l'événement.
La France aura bien besoin d'un Monfils à son meilleur niveau, lui qui avait été le seul à répondre aux attentes contre la Suisse, avec une victoire contre Federer, et qui a rarement déçu en Coupe Davis (10 victoires, 2 défaites).
Le premier simple sera disputé vendredi par Simon, que son bon début de saison et son classement mondial ont propulsé N.1 des Bleus alors que la Coupe Davis ne lui a jamais souri.
Contrairement à Monfils, avec lequel il partage le même entraîneur, Simon a toujours paru inhibé par l'enjeu collectif et son bilan (4 victoires, 8 défaites) n'est pas très rassurant.
Simon débutera face à Jan-Lennard Struff (24 ans, N.74), qui fera sa première apparition en Coupe Davis. Ce joueur au tempérament offensif a été préféré par le nouveau capitaine allemand Michael Kohlmann à Benjamin Becker (N.39), qui n'a jamais battu ni Monfils ni Simon.
Monfils enchaînera face au N.1 allemand Philipp Kohlschreiber (N.28), qui fait son retour en sélection après en avoir été absent pendant un an en raison d'un différend avec l'ancien capitaine Carstens Arriens.
- Une première pour Mahut -
La France est d'autant plus sur ses gardes qu'elle se rappelle qu'il y a un an à Nancy, elle ne s'était imposée que 3-2, après avoir été menée 2-0, contre une équipe d'Allemagne très fortement diminuée.
"Ils nous avaient posé beaucoup de problèmes l'année dernière alors que c'était à peine une demie équipe d'Allemagne. Et cette année, on joue chez eux et ils ont toutes leurs forces, donc, ça va être très difficile", estime ainsi Clément.
"Oui, on est peut-être encore un petit peu favori sur le papier, concède-t-il. On a des joueurs qui sont mieux classés, qui ont de l'expérience. Mais de l'autre côté, c'est du très costaud."
Si la sélection pour les simples ne faisait aucun doute, le capitaine tricolore devait trancher pour le double entre Nicolas Mahut (N.123) et Edouard Roger-Vasselin (N.145).
C'est finalement Mahut qui fêtera sa première sélection à 33 ans, aux côtés de Julien Benneteau (N.27), un joueur qu'il côtoie depuis l'âge de 13 ans et avec lequel il a disputé une centaine de doubles sur le circuit ATP.