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Son opération d'un genou, la première de sa vie, puis son absence de deux mois et demi, la plus longue de sa carrière, avaient inquiété ses fans, ils peuvent se rassurer: Roger Federer , vainqueur mardi de l'Espagnol Guillermo Garcia-Lopez à Monte Carlo, est de retour.
Le Suisse, âgé de 34 ans, n'avait plus joué depuis l'Open d'Australie. Au lendemain de sa demi-finale perdu, le 28 janvier, il s'était blessé, non pas sur un court de tennis, mais dans un trivial accident domestique à Melbourne, en donnant le bain à ses filles.
Contre Garcia-Lopez, dominé 6-3, 6-4, il a été véloce, incisif et précis, comme avant ses 74 jours hors circuit. L'arthroscopie qu'il lui a fallu accepter pour traiter sa torsion au ménisque est à l'évidence surmontée.
"Le genou, c'était bien. Je n'ai pas eu à m'en préoccuper. J'ai pu courir à fond sur les amorties sans appréhension", s'est réjoui le champion helvète, qui ne s'est pas affolé lorsque l'Espagnol a retardé l'échéance en gagnant trois jeux d'affilée de 5-1 à 5-4 au troisième set.
Rétabli depuis trois semaines déjà, Federer aurait pu revenir dès Miami, fin mars, mais un virus gastrique l'a contraint à attendre la terre battue de Monte-Carlo, l'un des rares endroits où il ne s'est jamais imposé (en douze participations).
- De la peur, une demi-journée -
Arrivé tôt en Principauté, il s'entraînait depuis une semaine sur le central du Country Club. Son match contre Garcia-Lopez n'a fait que confirmer ses sensations rassurantes, quoiqu'un peu déroutantes. "C'est comme si j'avais un autre genou. Ce n'est pas de la douleur. Je suppose que je vais m'y habituer. Ce n'est pas mauvais, c'est simplement que j'ai eu un autre genou pendant 34 ans!", a-t-il expliqué.
Le Suisse ne cache pas qu'il a eu un peu peur, avant l'opération, car il n'avait jamais subi d'anesthésie générale, et après... mais pas plus d'une demi-journée. "D'abord j'ai été triste. Je pensais pouvoir finir ma carrière sans opération. J'avais l'impression que ce n'était plus mon genou. Au début je ne pouvais pas bouger les orteils. Or je sais qu'il faut être à fond pour jouer en professionnel", a-t-il dit.
Dès la visite de son père à l'hôpital le soir-même et les premières discussions avec les médecins et son entourage, le confiance est revenue. L'homme aux dix-sept titres du Grand Chelem, épargné par les problèmes graves de santé depuis le début de sa carrière, n'a d'ailleurs pas souffert moralement pendant son absence, au contraire.
"D'abord on lâche les béquilles, puis on recommence à courir, puis à sauter, puis à sprinter. A chaque fois, on fait quelque chose de nouveau, on se voit progresser et on reprend confiance. J'ai adoré cette période", a-t-il raconté.
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