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Avec une deuxième victoire en trois ans à Monte-Carlo dimanche, Novak Djokovic a assis davantage sa domination. Surtout, il a réussi de main de maître la transition dur-terre battue.
Le Serbe à l'appétit féroce, victorieux de tous les tournois importants depuis six mois, a réalisé sur le Rocher un triplé inédit en Masters 1000. Voici quelques tendances à l'issue du premier grand tournoi sur terre battue de l'année:
Novak Djokovic (soleil radieux)
Le N.1 mondial est devenu le premier joueur de l'histoire à remporter les trois premiers Masters 1000 du calendrier (Indian Wells, Miami, Monte-Carlo). Victorieux également à Melbourne en février, ainsi qu'à Paris-Bercy et du Masters à Londres en novembre, le champion serbe a fait main basse sur tous les tournois importants depuis six mois. Et même quand il joue "sans la manière", comme en finale dimanche contre Tomas Berdych , il finit par gagner. A cette cadence, un premier titre à Roland-Garros (24 mai- 7 juin) s'offrira peut-être à lui cette saison.
Rafael Nadal (le ciel se découvre)
A la peine depuis janvier, le Majorquin a retrouvé le sourire sur la terre battue qui l'a fait roi pendant huit ans (2005-2012). Certes, il n'a pas reconquis son fief mais a retrouvé la "grinta" qui a fait sa réputation. L'Espagnol, malgré une défense acharnée, n'a pas tenu la distance contre Djokovic (6-3, 6-3) en demi-finales. Mais ce tournoi pourra peut-être servir de "déclic" dans sa saison où il espère conquérir un dixième Roland-Garros.
Roger Federer (nuages passagers)
Ce n'est pas encore cette année que le maestro helvète remportera l'un des tournois importants (avec Rome) manquant encore à son palmarès. Battu en finale l'an passé, le Suisse s'est arrêté dès les huitièmes cette fois-ci, puni comme en Coupe Davis par le Français Gaël Monfils qui commence à bien connaître son jeu. Peut-on encore attendre quelque chose de lui sur terre battue, la surface la plus exigeante physiquement et celle qui lui réussit le moins ? C'est encore trop tôt pour le dire.
Tomas Berdych (grand beau)
Le Tchèque s'est encore incliné en finale, pour la troisième fois cette saison, et n'a toujours pas remporté de titre en 2015. Mais son parcours en Principauté conclu par une finale où il a fait vaciller Djokovic est plus qu'encourageant. Depuis le début de la saison, Berdych ne cesse de progresser et de se rapprocher du "Big Four". L'arrivée de Dani Vallverdu, l'ancien entraîneur adjoint d' Andy Murray en début de saison, a été salutaire. Il lui reste maintenant à franchir la barrière psychologique le séparant encore des tout meilleurs.
Stan Wawrinka (grisaille persistante)
Miné par des problèmes personnels, le lauréat de l'édition 2014 ne semblait pas avoir la tête au tennis sur la Côte d'Azur. Sa médiocre prestation en huitième de finale contre Grigor Dimitrov (6-1, 6-2) l'a montré. "Je ne sais pas où j'étais mais certainement pas sur le court", a même dit le Suisse, qui avait déjà essuyé des éliminations précoces à Miami (troisième tour) et Indian Wells (deuxième tour).
Gaël Monfils (le ciel s'éclaircit)
Invité de dernière minute à Monte-Carlo, le Parisien y a atteint son meilleur résultat en accédant aux demi-finales, où son bourreau Berdych lui a été encore supérieur. Mais le parcours de "La Monf" est plus qu'encourageant puisqu'il n'avait précédemment jamais dépassé le stade des huitièmes. Il s'est aussi payé le luxe de battre pour la deuxième fois consécutive Federer (en deux sets), alors que ses petits camarades Gilles Simon et Jo-Wilfried Tsonga ont tous deux échoué en huitième. Jamais prêt "aussi tôt" sur terre battue, selon ses propres termes, Monfils espère maintenant monté en charge pour peut-être créer une surprise à Roland-Garros.