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Jo-Wilfried Tsonga affrontera dimanche Novak Djokovic , "Everest" d'une semaine réussie à Shanghai où il s'est offert le scalp de Rafael Nadal et une première finale en Masters 1000 depuis plus d'un an.
Cette catégorie de tournoi, située juste en dessous des Grands Chelems est la chasse gardée de la crème de la crème du tennis mondial.
En dehors des "Quatre Fantastiques" - Djokovic, Rafael Nadal , Andy Murray , Roger Federer - le Manceau, 15e mondial, est le seul avec le Tchèque Tomas Berdych (à Monte-Carlo) a s'y être fait une place en finale cette année.
Tsonga est même le dernier joueur, hors "Big Four", à en avoir remporté un. C'était à Toronto en août 2014. Entre ce dernier titre en Masters 1000, le second de sa carrière après Paris-Bercy 2008, et son épopée à Shanghai, que s'est-t-il passé?
Des désillusions avec une finale perdue en Coupe Davis et une blessure à l'avant-bras droit qui a miné son début de saison 2015. Mais aussi quelques jolis coups, comme d'avoir atteint pour la deuxième fois les demi-finales à Roland-Garros et les quarts de finale à l'US Open.
Dans cette année de reconstruction, son succès plein de panache contre Nadal (6-4, 0-6, 7-5), qui a repris des couleurs en Chine, prouve qu'à 30 ans, le dernier finaliste français en Grand Chelem (Open d'Australie 2008) n'a pas dit son dernier mot.
Comme par hasard, le destin a placé sur sa route Novak Djokovic qui l'avait privé d'un sacre à Melbourne et de bien d'autres choses encore: une finale à Wimbledon en 2011, une (autre) demi-finale à Roland-Garros en 2012 ou encore une demi-finale olympique la même année à Londres.
C'est bien simple: lors de la plupart de ses épopées, Tsonga a buté quasiment à chaque fois sur le champion serbe. Il a toutefois réussi à déjouer les pronostics en août 2014, en huitièmes de finale (6-2, 6-2), sur le chemin de son sacre canadien.
Pas en forme ce jour-là, Djokovic n'a depuis plus croisé le Français qu'il a battu treize fois en dix-neuf confrontations. Les chiffres n'ont pas de quoi rassurer Tsonga ni la façon dont son futur adversaire joue en ce moment.
- 13e finale d'affilée pour Djokovic -
Le Serbe marche sur l'eau et a d'ailleurs écrasé (6-1, 6-3) son dauphin Andy Murray , censé être son rival le plus coriace cette année. En panne de service, l?Écossais n'a pas existé, ne tenant qu'1 h 07 contre le N.1 mondial, qui jouera sa treizième finale d'affilée.
Il en a déjà remporté huit cette saison, dont trois des quatre levées du Grand Chelems (Melbourne, Wimbledon, US Open), quatre Masters 1000 (Rome, Monte-Carlo, Miami, Indian Wells) et le tournoi de Pékin.
S'il n'y avait pas eu Stan Wawrinka pour le stopper à Roland-Garros, "Djoko" aurait réalisé ce fameux Grand Chelem calendaire que plus aucun joueur n'a réussi - pas même Federer ni Nadal - depuis l'Australien Rod Laver en 1969.
C'est dire l'immensité du défi de Tsonga, qui a dû livrer quatre batailles sur cinq en trois sets cette semaine alors que Djokovic n'a pas perdu une manche en neuf matches.
"Je me sens bien, assure le Français. La saison a été difficile avec beaucoup de hauts et de bas. Avant de venir ici, je ne pensais pas que je serais capable de jouer un si bon tennis. J'espère que cela va continuer." Réponse dimanche.