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Après trois ans de blessures et de doute, Victoria Azarenka a signé son retour au premier plan en remportant dimanche le tournoi d'Indian Wells face à la N.1 mondiale Serena Williams , qui a, comme à l'US Open 2015 et à l'Open d'Australie 2016, craqué près du but.
Quatre ans après son premier titre à Indian Wells, Azarenka a récidivé dans le tournoi californien, l'un des plus importants du circuit, et fera lundi son retour dans le top 10 mondial.
Elle a dominé Williams en deux sets 6-4, 6-4 et une heure et 28 minutes de jeu d'une finale à sens unique.
La Bélarusse, 15e mondiale, a mis d'entrée son adversaire sous pression en lui prenant son service et n'a plus relâché son étreinte, malgré un passage plus difficile au moment de conclure et de remporter le 19e titre de sa carrière, le premier important depuis son sacre à l'Open d'Australie 2013.
Comme dans la première manche, elle a pris le service de Williams d'entrée et a mené 5-1, avant d'être rattrapé par l'enjeu et de céder, à 5-2, son service une fois avec deux double-fautes et deux fautes.
- 'Très spécial' -
A 5-3, sur sa mise en jeu, "Vika" a encore connu une alerte avec deux nouvelles balles de break pour Williams, avant de reprendre ses esprits et son service pour conclure sur sa première balle de match.
"Cela fait du bien de se rendre compte que le travail paie, après tout ce que j'ai vécu ces dernières années, c'est très spécial de remporter ce titre", a reconnu le double lauréate de l'Open d'Australie (2012, 2013) qui n'avait plus battu Williams depuis 2013.
Elle a, il est vrai, bien été aidée par son adversaire, qui, visiblement nerveuse, a collectionné les fautes directes (33) et double-fautes (5).
Comme souvent, la reine du tennis féminin a refusé de dramatiser sa défaite, même si elle vient de perdre trois titres importants lors de ses trois derniers tournois à l'issue des matches dont elle était pourtant la grande favorite.
En septembre, à New York à l'US Open 2015, l'Italienne Roberta Vinci l'avait privée en demi-finale du Grand Chelem sur une année, puis l'Allemande Angélique Kerber l'a surpris en finale de l'Open d'Australie.
"Je n'ai vraiment pas suivi la tactique que nous avions établie avec Patrick (Mouratoglou, son entraîneur français, NDLR), il m'a dit qu'il ne m'avait jamais vu jouer aussi nerveuse et frapper aussi à plat", a-t-elle reconnu.
- Controverse sexiste -
"Mais cela reste un bon résultat, je suis déjà contente d'être de retour et de jouer comme cela, bien sûr, je n'ai pas gagné, mais je prends du recul et je ne m'attendais pas à être un jour à nouveau dans une finale ici", a souligné la cadette des soeurs Williams, 21 titres majeurs à son palmarès.
La famille Williams entretient des relations particulières avec le tournoi californien: elle y a fait ses débuts professionnels, avant de connaître une page noire, en 2001, lorsque des spectateurs ont insulté Serena, son aînée venus et leur père Richard.
Serena a boycotté le tournoi jusqu'en 2015 où elle avait atteint les demi-finales, match qu'elle n'avait pas pu disputer en raison d'une douleur à un genou. Son aînée Venus y a fait son retour cette année, pour y être éliminée dès son entrée en lice.
L'édition 2016 s'est conclue sur une controverse après les propos sexistes tenus par le directeur du tournoi, Raymond Moore, qui a critiqué le niveau du tennis féminin.
"Si j'étais une joueuse, je me mettrai à genoux pour remercier Dieu que Roger Federer et Rafa Nadal aient vu le jour, car ils ont porté notre sport", avait-il déclaré dans la matinée, avant de présenter ses excuses.
"Aucune femme ne devrait avoir à se mettre à genou pour remercier quelqu'un", lui a répondu Williams, très remontée.