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Débarrassée des douleurs à un pied qui l'empoisonnaient depuis 2014, Victoria Azarenka s'est imposée coup sur coup à Indian Wells et Miami et va faire lundi un retour remarqué dans le top 5 mondial.
En finale à Key Biscayne, "Vika" a étourdi (6-3, 6-2) la Russe Svetlana Kuznetsova , 19e mondiale et tombeuse en 8e de finale de la reine Serena Williams .
Elle a ajouté un vingtième titre à son palmarès et rejoint dans l'histoire du circuit féminin Steffi Graf f et Kim Clijsters , les deux seules jusque-là à avoir réussi le "Sunshine double", le doublé Indian Wells/Miami la même année.
La Bélarusse, 26 ans, a surtout envoyé un message fort à la concurrence: elle est de retour.
Son bilan pour 2016 ne permet plus d'en douter: elle a déjà remporté trois titres (Brisbane, Indian Wells, Miami) et n'affiche qu'une seule défaite pour 22 victoires.
Plus impressionnant encore, elle n'a concédé que cinq sets, dont deux à l'Allemande Angelique Kerber en quarts de finale de l'Open d'Australie (6-3, 7-5).
"Je n'ai jamais douté de mes capacités, j'ai connu des baisses dans ma motivation, mais je n'ai jamais douté", a-t-elle résumé.
- 'Reprogrammer mon corps' -
"Ce qui me retenait jusque-là est que mon corps ne répondait pas bien aux entraînements, aux matches. Je n'étais tout simplement pas en bonne santé, je n'étais pas en forme", a poursuivi l'ancienne N.1 mondiale.
Après avoir fait brièvement la loi sur le circuit féminin entre 2012 et 2013, Azarenka est en effet tombée de haut en 2014.
Une blessure récurrente à un pied l'a privée de compétition pendant cinq mois et l'a fait plonger au classement mondial (38e).
Sous la direction du Belge Wim Fissette, ancien entraîneur de Kim Clijsters et de Simona Halep , qui a succédé au Français Sam Sumyk, elle a retrouvé un peu de son standing en 2015, en disputant notamment un quart de finale à Wimbledon.
Mais sa blessure au pied est revenue la tourmenter et l'a obligée à mettre un terme à sa saison en septembre.
Elle prend alors une décision radicale pour relancer sa carrière: "reprogrammer (son) corps", explique-t-elle fin décembre dans une chronique pour le magazine Sports Illustrated.
"Comme j'ai ce problème au pied depuis des années, la douleur a modifié mes mouvements, je compensais en ne posant plus mon pied correctement pour ne pas ressentir de douleur (..) il a fallu réapprendre de zéro les changements de direction", détaille la Bélarusse installée à Los Angeles.
- Confirmer sur terre battue -
L'intense travail accompli à l'intersaison avec Jean-Pierre Bruyere, le préparateur physique de ses meilleures années sur le circuit, a porté ses fruits.
Plus affutée, plus sereine aussi, elle débute l'année en beauté en dominant de bout en bout le tournoi de Brisbane.
Si elle n'a pas confirmé à Melbourne lors de l'Open d'Australie, qu'elle a remporté deux fois (2012, 2013), sa tournée nord-américaine est un triomphe.
Alors que Serena Williams traverse une passe difficile, peut-elle viser la place de N.1 mondiale? "Si je n'y croyais pas, je ne me tuerais pas à la tâche à l'entraînement", a-t-elle asséné cette semaine.
"Serena est l'une des joueuses qui me motivent, avec son palmarès et ses records, elle est la plus grande", a reconnu "Vika" samedi.
Il lui faut maintenant confirmer sur terre battue, une surface sur laquelle elle a du mal à s'exprimer, avec une demi-finale en 2013 comme meilleur résultat à Roland-Garros.
"Les gens n'arrêtent pas de dire que ce n'est pas ma surface favorite, je vais travailler dur pour que cela le devienne. J'aime bien montrer aux gens qu'ils ont tort", a-t-elle lâché dans un sourire.