Happy Birthday : |
Après avoir disputé deux finales en deux semaines, Caroline Garcia espère poursuivre sur cette lancée à Indian Wells où elle retrouve lundi Ana Ivanovic , l'une des victimes de son épopée mexicaine.
A 21 ans, Garcia sait déjà très bien ce qu'elle veut et ce qu'elle vaut: inutile d'attendre de la Lyonnaise qu'elle cède à l'euphorie ou au triomphalisme.
"Je ne suis pas sur un nuage", insiste-t-elle en référence à ses dix matches gagnés en deux semaines à Acapulco et Monterrey où elle a notamment épinglé à son tableau de chasse deux joueuses du top 10, Ivanovic et Maria Sharapova .
"J'ai juste joué mon jeu. Il y a certes deux finales, mais il n'y a pas de titres au bout, il faut être un peu meilleure", retient-elle après ses défaites contre la même adversaire, la Suissesse Timea Bacsinszky (6-3, 6-0 à Acapulco, 4-6, 6-2, 6-4 à Monterrey).
"Une telle quinzaine apporte de la confiance et me conforte sur le fait que je suis sur la bonne voie et que mon tennis progresse, mais j'ai encore du chemin à faire", explique-t-elle, sous le regard de son entraîneur de père, ancien cadre commercial qui la suit à travers le monde.
"Je vois match après match, jour après jour", insiste la finaliste de l'US Open junior 2011.
Consciente de la difficulté d'évoluer dans un environnement si concurrentiel, Garcia refuse de s'emballer: d'autres l'ont fait pour elle et ne lui ont pas forcément rendu service.
- Bientôt le top 20? -
En 2011, elle n'a que 17 ans lors qu'elle dispute son premier Roland-Garros et fait sensation contre Maria Sharapova qu'elle pousse dans ses derniers retranchements au deuxième tour (6-3, 4-6, 0-6).
Impressionnée par sa puissance et son sens tactique, le Britannique Andy Murray l'adoube sur les réseaux sociaux: "Je viens de voir jouer la future N.1 mondiale", admire-t-il alors.
"C'est une future grande", insiste-t-il ensuite en conférence de presse.
Mais quatre ans plus tard, Garcia affiche pour meilleur résultat en Grand Chelem un seizième de finale à l'Open d'Australie cette année et à Wimbledon l'été dernier et quelques beaux coups d'éclats. Comme ses titres en simple et en double à Bogota en 2014 ou encore ses deux points remportés en Fed Cup contre les Etats-Unis à St Louis (Missouri) qui avaient permis à la France de retrouver l'élite mondiale.
"Mon but, c'est de continuer à monter. D'ici à la fin de la saison, si je pouvais atteindre le top 20, ça serait bien, mais les marches à grimper pour y arriver sont de plus en plus difficiles", rappelle-t-elle.
Pour y parvenir, elle doit battre dans la touffeur californienne lundi en fin d'après-midi la N.6 mondiale.
"Ce n'est pas un avantage d'avoir battu Ivanovic récemment (en demi-finale à Monterrey 6-2, 6-4, NDLR), c'est un tournoi tellement différent. Les filles du top 10 sont tellement meilleures dans les gros tournois", estime-t-elle.
"Je vais jouer mon match et on verra sur le terrain", conclut-elle dans un sourire timide.