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Jo-Wilfried Tsonga a réussi son retour sur la terre de ses exploits mardi à Roland-Garros lors d'une troisième journée marquée par les premiers dégâts dans le camp français, la grisaille, la fraîcheur mais pas de pluie.
Cela faisait près de trois semaines que Tsonga n'avait pas goûté aux joies de la compétition. Une blessure aux adducteurs l'avait contraint de zapper le tournoi de Rome, dernière grande répétition avant les Internationaux de France.
Mais le N.1 des Bleus (7e mondial) s'est rassuré sur son physique en maîtrisant Jan-Lennard Struff (6-3, 6-4, 6-4). L'Allemand n'est que 101e au classement mondial, mais ses frappes lourdes avaient posé de gros problèmes à Gilles Simon l'an passé en Coupe Davis à Francfort (1er tour). Ce dernier avait eu besoin de cinq sets pour l'emporter.
Tsonga n'a pas laissé le grand Struff (1,96 m) croire à l'exploit. Grâce à un service solide, il a imprimé son rythme même si, dans l'ensemble, tout n'était pas parfait. "Il y a eu quand même de beaux échanges et j'ai pu y aller à fond. Je n'ai rien ressenti du tout. C'est hyper positif", a apprécié Tsonga, "hyper heureux" de retrouver le court Philippe Chatrier où il avait dessiné un coeur l'an passé après sa qualification en demi-finales (la 2e après 2013).
Le bonheur pourrait durer car son prochain adversaire, le Chypriote Marcos Baghdatis , ne l'a jamais battu en six matches.
Comme Tsonga, neuf autres Français continuent l'aventure, ce qui porte à dix-huit le contingent "bleu" au deuxième tour. Stéphane Robert a créé la sensation du jour en s'offrant le cogneur sud-africain Kevin Anderson (6-4, 6-2, 1-6, 7-5) qui lui rend 70 places au classement ATP (90e contre 20e) et l'avait battu deux fois à Paris (2009, 2014).
Mais le natif de Montargis (Loiret) est capable de coups d'éclat. En 2014 à Melbourne, il avait réalisé le plus beau parcours de l'histoire pour un "lucky loser" (joueur repêché) en atteignant les huitièmes de finale.
- Bal des vétérans -
Et son premier fait d'armes, il l'avait accompli à Paris il y a cinq ans en s'offrant le scalp du Tchèque Tomas Berdych (alors 6e, Robert 140e). "Je suis content d'être aller chercher une deuxième victoire à Roland-Garros", a apprécié le natif de Montargis (Loiret), qui avait posé des problèmes au N.1 mondial Novak Djokovic cette saison à Rome avant de perdre (7-5, 7-5). "J'étais 550e il y a un an. Là je suis dans le top 100. Je reviens de loin. Mais à 36 ans, je suis toujours ambitieux", assure-t-il.
D'autres "vétérans" ont prolongé leur parcours malgré la fraîcheur ambiante: Nicolas Mahut (34 ans), Virginie Razzano (33 ans, 17e participation d'affilée!) et Paul-Henri Mathieu (34 ans) qui a remporté un match-marathon (4h03) en cinq sets à la tombée de la nuit contre le Colombien Santiago Giraldo.
Ferrailler "entre chiens et loups" a réussi aussi à l'expérimentée Pauline Parmentier (30 ans), qui s'est offert la Roumaine Monica Niculescu, tête de série N.31.
Le "bal des débutants" s'est également poursuivi avec le premier succès Porte d'Auteuil de Quentin Halys (19 ans), qui avait eu droit à un baptême du feu l'an passé contre Rafael Nadal . Il s'agissait cette fois-ci de l'espoir sud-coréen Chung Hyeon à qui il n'a laissé aucune chance (6-1, 6-4, 6-4), pour signer sa première victoire parisienne et imiter les néophytes Myrtille Georges et Mathias Bourgue (qualifiés lundi).
Après le carton plein (7/7) de la veille, le camp français a aussi eu son lot de recalés: sept au total. Citons Julien Benneteau qui a perdu le choc des générations contre le jeune Lucas Pouille après deux jour de combat, Océane Dodin, vaincue par la championne 2008 Ana Ivanovic ou encore la benjamine Tessah Andrianjafitrimo (17 ans), privée du moindre jeu pour sa grande première contre la Chinoise Qiang Wang.