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En s'imposant pour la première fois sur la terre battue de Roland-Garros dimanche, Novak Djokovic a acté sa domination sans partage sur les tournois du Grand Chelem. Chez les dames, une nouvelle star est peut-être née en la personne de Garbine Muguruza.
Novak Djokovic (soleil radieux)
Le N.1 mondial a encore démontré sa supériorité et sa force mentale. Il a surmonté ses trois précédents échecs en finale de Roland-Garros pour soulever enfin la Coupe des Mousquetaires et boucler la boucle en Grand Chelem. Le "Djoker" détient désormais les quatre titres majeurs simultanément (sur deux saisons), un exploit que ni Roger Federer , ni Nadal n'ont réussi. Le Grand Chelem calendaire - gagner les quatre sur une année - comme l'avait fait l'Australien Rod Laver en 1969 est désormais dans son viseur.
Andy Murray (beau)
L'Ecossais a atteint pour la première fois la finale de Roland-Garros, montrant encore les progrès accomplis sur l'ocre. Avec les pépins de Federer et Nadal, il reste le rival N.1 de Djokovic, même si ce dernier est son plus grand bourreau. Murray ne rêve que d'une chose: regagner enfin un trophée majeur, après l'US Open en 2012 et Wimbledon 2013. Y parvenir sur sa pelouse sacrée de Wimbledon dans quatre semaines semble cependant difficilement envisageable si Djokovic continue d'évoluer à ce niveau.
Stan Wawrinka (temps variable)
Le Suisse a perdu sa couronne mais sans toutefois démériter, seulement battu par un impitoyable Murray en demi-finales. Il fait toujours partie des rares joueurs capables de gêner Djokovic sur terre. Sur gazon, sa surface la moins favorable, cela semble plus compliqué. Il n'y a jamais dépassé les quarts de finale.
Rafael Nadal (brouillard)
Le champion absolu de Roland-Garros (9 titres) semblait s'être refait un mental et une santé en gagnant coup sur coup à Monte-Carlo et Barcelone. Mais après deux tours rondement menés à Paris, le Majorquin a dû abandonner, à la surprise générale, pour éviter que son poignet gauche ne cède. C'est inquiétant au regard de la ribambelle de blessures que Nadal, tout récent trentenaire, a subies durant sa carrière. Il a fait une croix sur le tournoi du Queen's. Sera-t-il à Wimbledon où il n'a plus dépassé les huitièmes de finale depuis 2011?
Roger Federer (tempête)
Après le genou, c'est le dos qui a miné le début d'année du Suisse. Absent à Paris, il mise beaucoup sur la saison sur herbe. Sera-t-il suffisamment dans le rythme? Wimbledon est probablement le seul tournoi majeur qu'il peut encore espérer remporter. Mais Djokovic l'a déjà battu lors des deux dernières finales. Et à bientôt 35 ans (en août), les occasions ne seront plus légion.
Garbine Muguruza (ciel bleu)
L'Espagnole a remporté son premier trophée majeur à 22 ans en battant la reine Serena Williams sur son propre terrain: la puissance. A cet âge, la native de Caracas, au Venezuela, peut prétendre à s'installer dans la durée. Elle en a le potentiel. Il ne lui reste plus qu'à gagner en régularité. Wimbledon lui en donnera l'occasion. C'est sur l'herbe londonienne qu'elle avait accédé à sa première finale majeure l'an passé.
Serena Williams (nuageux)
Après l'US Open et l'Open d'Australie, la N.1 mondiale a perdu une troisième couronne en Grand Chelem. Elle tentera de défendre la dernière à Wimbledon afin également de décrocher ce 22e "Majeur" tant espéré qui lui permettrait d'égaler le record de Steffi Graf dans l'ère professionnelle. Mais à 34 ans, Serena ne parait plus aussi intouchable. Et une rivale enfin digne de ce nom a peut-être pointé le bout de son nez: Muguruza.