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Richard Gasquet fera son troisième essai en un mois contre le Japonais Kei Nishikori dimanche, après ses échecs à Madrid et à Rome, pour tenter de franchir enfin, à sa treizième participation, les huitièmes de finale de Roland-Garros.
En Espagne et en Italie, le Français a été nettement dominé: 6-4, 7-5 et 6-1, 6-4. Pourtant, pendant longtemps, le Nippon a été l'une de ses victimes préférées: six victoires en autant de matches, la dernière en date en novembre à Paris-Bercy, sur dur, comme toutes les précédentes. C'est peut-être là la différence.
Même s'il n'est pas un natif de la terre, Nishikori, formé à l'école de Nick Bollettieri, s'est parfaitement adapté à l'ocre. Lors de la préparation, "il n'a perdu que contre Djokovic (à Madrid et à Rome) et Nadal (à Barcelone)", souligne Sergi Bruguera , l'entraîneur espagnol de Gasquet. "Il faut être à son meilleur niveau, sinon c'est impossible de le battre". Au tour précédent, l'Espagnol Fernando Verdasco n'a pas été très loin d'y parvenir (cinq sets).
Le Biterrois a été très convaincant aux trois premiers tours, dans un tableau assez difficile: d'abord le gaucher brésilien Thomaz Bellucci, l'homme qui avait mis une "bulle" à Djokovic à Rome (avant de perdre), ensuite l'Américain Bjorn Fratangelo, vainqueur de Roland-Garros en juniors en 2011 (comme Gasquet en 2002), puis surtout Nick Kyrgios . L'espoir australien, 19e mondial, n'a pas existé: trois petits sets, comme les deux autres.
Le défi proposé par le Japonais (6e) sera entièrement différent. Autant le grand Kyrgios (1,93 m) est un serveur-cogneur à qui on peut espérer faire perdre patience, autant le "petit" Nishikori (1,78 m) est un marathonien-renvoyeur, capable de tenir indéfiniment l'échange.
Ce sera le cinquième huitième de finale de Gasquet en six ans à Roland-Garros. Pas gâté par le tirage au sort (Djokovic en 2011 et 2015, Murray en 2012 et Wawrinka en 2013), le bientôt trentenaire (le 18 juin) n'est jamais allé plus loin.