Happy Birthday : |
La Française Alizé Cornet, 50e mondiale, est passée par tous les états avant de venir à bout de l'Allemande Tatjana Maria (111e) en trois sets 6-3, 6-7 (5/7), 6-4, jeudi au deuxième tour de Roland-Garros dans une ambiance électrique.
A la place d'une poignée de main, la Niçoise a eu droit à un regard noir et des remontrances de son adversaire à la fin du match. Maria, 28 ans, n'a que peu goûté les recours au kiné de Cornet, victime de crampes au début de la deuxième manche et d'une contracture à la cuisse gauche.
L'Allemande a jugé l'attitude de Cornet "non fair play" et n'a pas hésité à le lui dire.
Les choses se sont gâtées au début du deuxième set. La N.3 française, qui mène 2-0, est soudain prise de crampes. Au bord des larmes, elle sollicite le médecin. "D'habitude, je ne suis pas sujette au crampes. Mais c'est tellement douloureux que cela fait perdre la raison sur le court", dira-t-elle en conférence de presse.
De son côté, Maria bouillonne et refait son break de retard lorsque le jeu reprend (3-3). Puis elle obtient quatre balles de set à 5-4. Mais elles seront toutes sauvées par Cornet qui la pousse vers un tie-break. L'Allemande finit par égaliser à une manche partout à sa septième tentative.
La tension monte encore d'un cran dans le dernier acte lorsque Cornet, qui boîte, fait de nouveau appel à un kiné. Malgré les difficultés, la Française fait le break et creuse l'écart. Maria la rattrapera encore (4-4) mais lâchera son service au plus mauvais moment en expédiant une volée de revers dans le filet (6-4).
Cornet s'effondre alors sur la terre battue du court N.2, ivre de bonheur et acclamée par les supporteurs. "C'est déjà une première victoire d'avoir fini ce match. Le gagner, c'était complètement inespéré", commente la Niçoise, qui a rendez-vous samedi avec Venus Williams pour une place en huitièmes de finale.
Avant cela, elle recroisera Maria vendredi en double dames. Les retrouvailles risquent d'être glaciales. "Il y aura sûrement un peu d'animosité... Si Magda (la Polonaise Linette, sa partenaire) sert une petite deuxième, je risque d'en prendre plein la figure", ironisait Cornet, avant d'appeler au calme.
"Je suis pour la communication et pour crever l'abcès. Mais je crois que si je tente de m'expliquer maintenant avec elle, cela ne servira pas à grand-chose."