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Jo-Wilfried Tsonga , le jeune Lucas Pouille et Gaël Monfils ont sauvé la journée des Français mercredi au Masters 1000 de Paris-Bercy, où Jérémy Chardy a opposé une vaine résistance au N.2 mondial Roger Federer .
Sur les onze Tricolores initialement engagés dans le tableau principal, ils ne sont que trois à avoir atteint les huitièmes de finale, après la victoire en soirée de Monfils sur l'Américain John Isner (6-4, 7-6 (7/4)).
Le 21e mondial, qui était resté pendant plus de cinq semaines sans jouer avant son arrivée à Paris, en raison d'une blessure à un genou, a encore déjoué les pronostics.
Monfils, double finaliste à Paris en 2009 et 2010, devra cependant réaliser un miracle en huitièmes face au N.1 mondial Novak Djokovic , qu'il n'a jamais battu en dix confrontations.
La présence de Tsonga à ce stade de la compétition était plus attendue, même si le N.1 français n'avait plus joué depuis son élimination au premier tour à Tokyo fin septembre.
Le 12e mondial, qui avait ensuite préféré prendre du repos en vue de la finale de la Coupe Davis contre la Suisse (21-23 novembre à Villeneuve d'Ascq) pour soigner un avant-bras droit douloureux, a dominé l'Autrichien Jurgen Melzer (6-2, 4-6, 6-2).
Tsonga, victorieux à Paris en 2008 et finaliste en 2011, n'a pas été totalement serein face à un adversaire, qui ne l'a jamais battu, mais qui lui avait déjà donné du fil à retordre à Wimbledon cette année. Il retrouvera en huitièmes le Japonais Kei Nishikori (7e).
Voir apparaître le nom de Pouille à côté de celui de Tsonga et Monfils n'était absolument pas prévu. Le Nordiste, âgé de 20 ans, n'est que 176e mondial, et n'avait jamais poussé aussi loin dans un tel tournoi.
Mais depuis son arrivée à Paris, il est dans une forme étincelante. Il a éliminé (7-6 (7/5), 7-6 (9/7)) l'Italien Fabio Fognini , tête de série N.16, après avoir déjà sorti trois joueurs (qualifications comprises) classés parmi les 70 meilleurs mondiaux.
- La résistance acharnée de Chardy -
Pouille, qui profite de sa fraîcheur physique en cette fin de saison après avoir été blessé pendant quatre mois, s'est fait un petit plaisir en gagnant le droit d'affronter en huitièmes son idole Federer.
Le Suisse a dû s'employer pour faire céder Chardy (7-6 (7/5), 6-7 (5/7), 6-4). Inspiré par son succès obtenu à Rome en mai sur le maître, le Français (30e) lui a proposé une résistance acharnée.
Federer, tout fraîchement sacré dimanche à Bâle, pour la sixième fois de sa carrière, a souvent été bousculé à l'échange. Mais il a fait preuve d'une maîtrise supérieure dans les moments importants.
Malgré cette défaite, Chardy a peut-être donné matière à réflexion à Arnaud Clément, le capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis. S'il ne figure pas dans le premier cercle des postulants à la finale, il mérite probablement que sa candidature soit étudiée.
Le Palois ne se fait pourtant guère d'illusions. "Bien sûr, ça me tenterait d'être dans l'équipe, ça tenterait n'importe quel joueur. La Coupe Davis, c'est toujours un rêve, mais il y a beaucoup de très bons joueurs", a-t-il souligné.
Les autres candidats à une place en sélection n'ont pourtant pas flambé à Bercy. Après Gilles Simon , éliminé mardi par l'Espagnol Fernando Verdasco , Richard Gasquet et Julien Benneteau ont subi un sort identique mercredi.
Le premier, mal à l'aise sur une surface au rebond bas, n'a rien pu faire (6-4, 6-2) face à l'Espagnol Roberto Bautista Agut (15e). Mais il a assuré ne pas s'inquiéter en vue de la Coupe Davis.
Benneteau, lui, n'a pas à rougir de son élimination (6-3, 6-4) face au Britannique Andy Murray (8e), lequel se rapproche à grands pas de la qualification pour le Masters, qui aura lieu à Londres du 9 au 16 novembre.