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Gilles Simon a fait transpirer Novak Djokovic pendant 4h 32 min dimanche à l'Open d'Australie, mais même en commettant le nombre astronomique de cent fautes directes c'est le N.1 mondial qui s'est qualifié pour les quarts de finale en cinq sets 6-3, 6-7 (1/7), 6-4, 4-6, 6-3, dimanche à Melbourne.
"Cent fautes, c'est un bon chiffre pour moi, mais ça n'a pas suffi...", a commenté Simon, 31 ans, dépité d'être passé près si près de l'exploit de sa carrière. Une défaite de Djokovic aurait été un coup de tonnerre. Invaincu depuis le mois d'août dans les matches à élimination directe, le Serbe n'a plus perdu à ce niveau d'un Grand Chelem depuis 2009, à Roland-Garros.
Objectivement, il n'y avait pas beaucoup de raisons de croire en lui. Son seul succès sur Djokovic datait de 2009, lors de leur tout premier rendez-vous. Depuis, il avait perdu neuf fois, la dernière au tournoi de Paris-Bercy en novembre. Mais le 15e mondial avait prévenu qu'il pouvait être "pénible à jouer". Et il avait un plan: délivrer au Serbe des balles sans trop de consistance et en plein au centre du court pour priver le Serbe de rythme et d'angle.
Cette tactique a fait souffrir le martyre au quintuple vainqueur du tournoi, qu'on n'avait pas vu dans un tel désarroi depuis longtemps. "Parfois le cerveau tombe en panne", a-t-il commenté, sans indulgence pour lui-même, à propos des innombrables amorties qu'il a tentées sans aucune réussite. Le Belgradois a avoué qu'il ne se souvenait pas d'avoir commis autant d'erreurs en un seul match.
- Tsonga passe à côté -
Malgré l'ovation finale de la Rod Laver Arena, c'est la déception qui prédominait chez Simon, et non la satisfaction d'avoir "rendu Djokovic plus humain". "C'est dur de perdre en cinq sets", a dit le Francilien, qui cherchait à atteindre pour la troisième fois seulement les quarts de finale d'un Grand Chelem.
Le Français n'a pas grand-chose à regretter, si ce n'est d'avoir été trop peu efficace sur les balles de break (4 converties sur 18), sachant que le Serbe en a laissé filer encore plus (6 sur 25). Après un passage à vide au début du cinquième, il s'est retrouvé mené 5 à 1. C'en était fini de ses espoirs.
Auparavant, Jo-Wilfried Tsonga , qui semblait avoir la tâche un peu moins ardue contre Kei Nishikori , était passé à côté de son match, bouclé en 6-4, 6-2, 6-4 par le Japonais en un peu plus de deux heures.
Le Manceau a forcé ses coups pour tenter de prendre en défaut la très bonne couverture de terrain du véloce N.7 mondial. Résultat: 36 fautes directes contre seulement 11 points gagnants du fond du court. Et le temps mort médical qu'il a demandé au deuxième set après s'être touché le dos n'y était pour rien. "Juste une raideur, ça n'a pas été décisif", a-t-il dit.
Il ne reste donc plus qu?un Français en lice, Gaël Monfils. Le Parisien aura une belle occasion de se qualifier lundi pour son premier quart de finale à Melbourne face au Russe Andrey Kuznetsov, 74e mondial.