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Roger Federer , blessé au dos, a renoncé à affronter Novak Djokovic dimanche en finale du Masters à Londres, plongeant le camp suisse dans le doute à cinq jours de la finale de la Coupe Davis face à la France.
Le N.2 mondial a évité de donner des précisions sur la gravité de son état, se contentant d'annoncer au public londonien qu'il était incapable de défendre ses chances d'un septième titre au Masters.
"Je ne peux pas jouer, c'est trop risqué à mon âge", a déclaré l'Helvète, âgé de 33 ans, quelques minutes avant le début de son match contre le N.1 mondial.
Federer a aussi discuté avec Djokovic et les déclarations de ce dernier à la presse ne rassureront pas les supporteurs suisses.
"J'ai parlé avec lui ensuite et pour la Coupe Davis, lui-même ne sait pas. Il y a un point d'interrogation", a dit le Serbe, vainqueur de son quatrième Masters après ceux de 2008, 2012 et 2013 et auteur du premier triplé depuis Ivan Lendl entre 1985 et 1987.
Le Suisse a expliqué ensuite sur Facebook qu'il avait payé les conséquences de sa demi-finale acharnée. "Je me suis blessé hier (samedi) lors de mon match contre Stan (Wawrinka, ndlr), a dit l'homme aux 17 titres en Grands Chelems. Cela a été une décision incroyablement difficile à prendre parce que j'adore jouer à Londres. Je suis très déçu et j'espère me sentir rapidement mieux".
- 'Je reste positif' -
"J'ai tout essayé depuis hier, les anti-douleurs, le repos, jusqu'au dernier moment, mais je ne peux pas m'aligner. On essaye toute l'année d'être prêt pour le Masters et je ne souhaitais pas que cela finisse comme ça", s'est encore justifié Federer.
"Je souhaite récupérer le plus vite possible, rallier ensuite la France et me tenir prêt pour cette finale sur terre battue", a-t-il assuré.
Pour quand espère-t-il une amélioration? "Dans quelques jours. C'est une pointe dans le dos. Mais je reste positif et j'espère que ça va vite passer", a dit du bout des lèvres à l'ATP le champion, qui n'avait déclaré forfait que deux fois dans sa carrière et n'a jamais abandonné.
Le Suisse n'a pas donné de conférence de presse, probablement pour s'épargner une avalanche de questions sur la nature exacte de sa blessure et ses chances de participer à l'énorme échéance à venir.
Federer a en effet une extraordinaire occasion de décrocher à Lille le week-end prochain une Coupe Davis qui est l'un des deux seuls titres majeurs qui manquent à son gigantesque palmarès avec l'or olympique en simple.
- Précaution ou nécessité? -
Alors certes, son dos est un vrai problème depuis 2013, certes il a dû s'employer deux heures et 48 minutes samedi soir pour éliminer (4-6, 7-5, 7-6) son coéquipier Wawrinka. Mais, visuellement, il n'a pas semblé plus affecté que cela quand il s'est présenté en tenue décontractée sur le court pour expliquer sa décision. Plutôt souriant, il s'est adressé au public et a même signé quelques autographes avant de regagner les couloirs de l'O2 Arena.
Ces éléments ne permettent pas d'écarter un retrait décidé par précaution plus que par nécessité absolue, même si cette thèse ne convainc absolument pas Djokovic.
"Je ne pense pas qu'il ait cherché à s'économiser, à se préserver avant la Coupe Davis. Après une finale de Grand Chelem, celle-ci est le match le plus important de la saison. Il ne s'est retiré que trois fois en plus de 1000 matches, il n'y a rien à lui reprocher", a-t-il estimé.
Si cette blessure devait empêcher Federer de disputer la finale tant attendue à Lille, il s'agirait d'une catastrophe pour son pays, qui se demande déjà comment Wawrinka aura digéré la déception de son élimination londonienne.
"Ce sera intéressant de voir comment Roger aura récupéré demain contre Novak", s'interrogeait déjà le N.4 mondial, immédiatement après leur duel homérique.