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Si les scandales n'y sont pas aussi fréquents que dans l'athlétisme ou le cyclisme, le tennis a toutefois été régulièrement touché par des affaires de dopage: avant Maria Sharapova , le cas de Mariano Puerta a été le plus notable.
Finaliste surprise de Roland-Garros en 2005, l'Argentin Mariano Puerta avait été contrôlé positif à un anabolisant après son match perdu contre Rafael Nadal . Comme il en était à sa deuxième infraction, la sanction avait été particulièrement lourde: huit ans de suspension (ramenée plus tard à deux ans, ses fautes étant mises sur le compte de la négligence).
Les deux dernières affaires importantes datent de 2013. Le Croate Marin Cilic , alors classé 24e mondial, avait été suspendu neuf mois pour avoir ingéré des stimulants "par inadvertance". Il avait en fait consommé des tablettes de glucose dont il ignorait le contenu exact.
Il avait reconnu sa faute et fondé sa ligne de défense sur l'absence d'intention de dopage, une attitude qui semble être également celle de Maria Sharapova dans ses premières déclarations. Le Tribunal arbitral du sport (TAS), qui décide en dernière instance, avait réduit sa peine à quatre mois. L'année suivante, il remportait son seul tournoi du Grand Chelem en date à l'US Open.
Le Serbe Viktor Troicki , vainqueur de la Coupe Davis en 2010, avait lui écopé de dix-huit mois pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement sanguin au tournoi de Monte-Carlo, il avait lui aussi bénéficié d'une réduction de la sanction à un an, le TAS jugeant que sa faute n'était "pas significative".
- Quinze ans de suspension -
Bien sûr, le phénomène ne touche pas que le haut du panier. Huit joueurs et joueuses toutes catégories confondues sont actuellement suspendus pour dopage, dont l'Américain Wayne Odesnik, interdit de jeu jusqu'en 2030 pour récidive.
Il ne concerne pas non plus que les hommes. On peut citer le cas de la Bulgare Sesil Karatantcheva, suspendue pour prise de stéroïdes en 2006, alors qu'elle n'avait que seize ans, ou en 2013 l'Espagnole Nuria Llagostera (d-methamphetamine).
Le tennis a longtemps fait figure de mauvais élève à cause de la rareté des contrôles. Peu d'affaires ont éclaté avant le XXIe siècle. On se souvient quand même du Tchèque Petr Korda , finaliste de Roland-Garros en 1992, tombé à cause d'un stéroïde en 1998, l'année de sa victoire à l'Open d'Australie. Il n'avait pas tardé à quitter définitivement le circuit.
D'autres joueurs avaient été contrôlés positifs pour avoir pris de la cocaïne, produit à usage également récréatif, comme le Suédois Mats Wilander en 1996. Ce fut le cas plus tard de la Suisse Martina Hingis en 2007. Traumatisée, cette dernière avait mis fin à sa carrière en simple.
Depuis une douzaine d'années, le tennis s'est aligné sur les standards mondiaux en adhérant au code de l'Agence mondiale antidopage (AMA) en 2004, puis en adoptant le passeport biologique en 2013.
Cela n'empêche pas des personnalités aussi éminentes que Roger Federer de réclamer des mesures supplémentaires. "On peut toujours faire plus. (les contrôles) devraient être plus fréquent, avec plus de moyens. Les joueurs doivent sentir qu'ils vont être contrôlés, ce qui les empêchera d'avoir des pensées stupides. Je suis toujours surpris après une finale quand je me dis +mais où sont les contrôleurs?+", a dit le Suisse en novembre dernier en marge du Masters.